Une première : le Parlement arabe a publié une résolution pour condamner les interventions des forces de l’ordre en France contre les gilets jaunes.
Un texte soufflé par MBS, l’homme fort de l’Arabie saoudite, pour répondre aux observations d’Emmanuel Macron sur l’affaire Khashoggi et la guerre au Yémen, lors du sommet du G20 en Argentine.
(...)
Sans crier gare, le Parlement arabe avertit la France sur son traitement des protestations des gilets jaunes.
Puisant dans le lexique des rapports des ONG de défense des droits humains, l’instance s’est dite «profondément préoccupée» par la vague de «répression injustifiée et l’usage excessif de la force de la part de la police française».
«Les affrontements entre les manifestants et la police ont causé la mort de plusieurs victimes» mais sans donner le nombre exact ou une estimation.
En revanche, le communiqué du PA publié au terme de la session tenue le 11 décembre au Caire a parlé de «700 blessés et l’arrestation de 1 500».
Face à la colère des gilets jaunes, les députés arabes appellent ainsi le gouvernement français à la «retenue et à s’abstenir du recours à la force lors des protestations».
Le Parlement arabe préconise également de «garantir la liberté d’expression» et d’«assurer la sécurité des manifestants et des journalistes, ainsi que la libération des détenus».
Ben Salamane répond à Macron
Par ailleurs, le communiqué invite la France à «répondre favorablement aux revendications des manifestants qui vivent dans la précarité» et à «prendre les mesures nécessaires visant la protection des droits de l’Homme, des droits économiques, sociaux et politique» des Français.
Ce «ton ferme» émanant d’une instance, loin d’être un modèle en démocratie, intervient dans un contexte particulier.
Il résonne comme une réponse de la part du prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman, au président Emmanuel Macron.
Celui-ci a saisi l’occasion d’un aparté de cinq minutes sous l’œil des caméras avec l’homme fort au royaume wahhabite, lors du sommet du G20 en Argentine, pour «faire passer quelques messages de manière très ferme», a indique l’Elysée.
Le président français s’est permis de tancer publiquement le prince Ben Salmane sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi et sur la guerre au Yémen.
Des observations que le prince a accueillies avec un sourire gêné.
Le Parlement arabe est présidé par le Saoudien Mechaal Ben Fahm Salmi. En Arabie saoudite, les membres du «Conseil Achoura» sont désignés par le roi.
Mohammed Jaabouk
https://www.yabiladi.com/articles/details/72325/gilets-jaunes-parlement-arabe-pointe.html
Un texte soufflé par MBS, l’homme fort de l’Arabie saoudite, pour répondre aux observations d’Emmanuel Macron sur l’affaire Khashoggi et la guerre au Yémen, lors du sommet du G20 en Argentine.
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Sans crier gare, le Parlement arabe avertit la France sur son traitement des protestations des gilets jaunes.
Puisant dans le lexique des rapports des ONG de défense des droits humains, l’instance s’est dite «profondément préoccupée» par la vague de «répression injustifiée et l’usage excessif de la force de la part de la police française».
«Les affrontements entre les manifestants et la police ont causé la mort de plusieurs victimes» mais sans donner le nombre exact ou une estimation.
En revanche, le communiqué du PA publié au terme de la session tenue le 11 décembre au Caire a parlé de «700 blessés et l’arrestation de 1 500».
Face à la colère des gilets jaunes, les députés arabes appellent ainsi le gouvernement français à la «retenue et à s’abstenir du recours à la force lors des protestations».
Le Parlement arabe préconise également de «garantir la liberté d’expression» et d’«assurer la sécurité des manifestants et des journalistes, ainsi que la libération des détenus».
Ben Salamane répond à Macron
Par ailleurs, le communiqué invite la France à «répondre favorablement aux revendications des manifestants qui vivent dans la précarité» et à «prendre les mesures nécessaires visant la protection des droits de l’Homme, des droits économiques, sociaux et politique» des Français.
Ce «ton ferme» émanant d’une instance, loin d’être un modèle en démocratie, intervient dans un contexte particulier.
Il résonne comme une réponse de la part du prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman, au président Emmanuel Macron.
Celui-ci a saisi l’occasion d’un aparté de cinq minutes sous l’œil des caméras avec l’homme fort au royaume wahhabite, lors du sommet du G20 en Argentine, pour «faire passer quelques messages de manière très ferme», a indique l’Elysée.
Le président français s’est permis de tancer publiquement le prince Ben Salmane sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi et sur la guerre au Yémen.
Des observations que le prince a accueillies avec un sourire gêné.
Le Parlement arabe est présidé par le Saoudien Mechaal Ben Fahm Salmi. En Arabie saoudite, les membres du «Conseil Achoura» sont désignés par le roi.
Mohammed Jaabouk
https://www.yabiladi.com/articles/details/72325/gilets-jaunes-parlement-arabe-pointe.html