Les quatre accusés, âgés de 22 à 28 ans, sont jugés depuis lundi pour association de malfaiteurs terroriste devant la cour d'assises des mineurs (l'un d'eux était âgé de moins de 18 ans au moment des faits, en 2017 et 2018).
D'après l'accusation, ces hommes imprégnés de l'idéologie "d'extrême droite néonazie", participaient à un forum privé nommé "projet WaffenKraft" sur la messagerie Spam, sur lequel leurs discussions avaient "très rapidement dérivé vers l'élaboration de projets terroristes".
"À aucun moment personne ne pensait qu'il pouvait se créer un projet terroriste", assure celui qui se dit pour sa part "royaliste catholique", un autre "courant" de l'extrême droite.
Avec les "néonazis", "on est opposés sur tout", explique-t-il au président qui veut connaître les différences.
"Nous sommes opposés d'un point de vue spirituel: nous sommes catholiques, ils sont païens. Nous sommes opposés dans la stratégie: ils sont pour la violence, nous la conciliation. Nous sommes pour restaurer le trône d'un roi de France fort, eux pour un dictateur", s'emporte le jeune homme à la barbe et cheveux bien peignés.
Il assure ne pas avoir perçu la "dangerosité" des accusés, qu'il ne prenait pas au sérieux. "On les appelait les "Gogol 88" (une référence à Hitler), eux nous appelaient les traitres à la race", précise Lucas S., lui-même mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste, apologie de terrorisme, détention d'armes" dans une autre affaire, et qui a passé un an et demi en détention provisoire.
Les groupes de discussion sur lesquels il "traînait" à l'été 2018? Des groupes "politiques", élude-t-il plusieurs fois. "De la politique particulière", concèdera-t-il ensuite.
"On parle bien d'ultradroite?", finira par s'assurer l'avocat général. Le témoin confirme.
La cour l'interroge également sur les différents "courants" de l'ultradroite. Les désaccords sont sur des "détails", balaie-t-il, contrairement au premier témoin.
"Le point d'accord, c'est l'attachement à la terre sur laquelle on vit". "Pas la planète", précise vite Lucas S. "La terre limitée par des frontières, la France, chez nous".
Quand il a entendu parler d'entraînement au tir en forêt - les accusés y ont pris part, cagoulés et en faisant des saluts nazis -, il a demandé à y participer, "par curiosité", dit-il.
"Le chef avait dit OK, mais il fallait que j'accepte de faire "un film"", explique le témoin. Un "code", apprend-il ensuite: "Film = attentat".
"J'avais 16 ans. J'ai pas vu que c'était des projets sérieux", justifie l'étudiant, qui avait été relâché à l'issue de sa garde à vue. "Vous pensez que des attentats étaient susceptibles d'être commis un jour?", demande la cour.
"Ces personnes-là, sur internet, elles ont tendance à se montrer comme dangereuses, mais je suis pas sûr qu'ils étaient prêts à commettre des attaques", répond-il.
"Il y a beaucoup de "faut qu'on fasse ci, faut qu'on fasse ça"", mais ce sont surtout des gens "qui ont du mal à s'intégrer", analyse le témoin. "Ils cherchent un moyen de montrer qu'ils sont utiles".
Les quatre accusés seront interrogés sur les faits à partir de lundi.
D'après l'accusation, ces hommes imprégnés de l'idéologie "d'extrême droite néonazie", participaient à un forum privé nommé "projet WaffenKraft" sur la messagerie Spam, sur lequel leurs discussions avaient "très rapidement dérivé vers l'élaboration de projets terroristes".
"Royaliste catholique" en opposition aux "néonazis"
"Faut remettre les choses dans leur contexte, Spam c'est une usine à trolls, on dit tout et n'importe quoi", avance à la barre le premier témoin, Lucas S., la vingtaine."À aucun moment personne ne pensait qu'il pouvait se créer un projet terroriste", assure celui qui se dit pour sa part "royaliste catholique", un autre "courant" de l'extrême droite.
Avec les "néonazis", "on est opposés sur tout", explique-t-il au président qui veut connaître les différences.
"Nous sommes opposés d'un point de vue spirituel: nous sommes catholiques, ils sont païens. Nous sommes opposés dans la stratégie: ils sont pour la violence, nous la conciliation. Nous sommes pour restaurer le trône d'un roi de France fort, eux pour un dictateur", s'emporte le jeune homme à la barbe et cheveux bien peignés.
Il assure ne pas avoir perçu la "dangerosité" des accusés, qu'il ne prenait pas au sérieux. "On les appelait les "Gogol 88" (une référence à Hitler), eux nous appelaient les traitres à la race", précise Lucas S., lui-même mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste, apologie de terrorisme, détention d'armes" dans une autre affaire, et qui a passé un an et demi en détention provisoire.
La différence est dans les "détails"
Le second témoin, Bryan, 21 ans, s'exprime en visioconférence. Polo noir boutonné jusqu'au cou, petite barbe, lunettes fines, il est très poli mais peine à nommer les choses.Les groupes de discussion sur lesquels il "traînait" à l'été 2018? Des groupes "politiques", élude-t-il plusieurs fois. "De la politique particulière", concèdera-t-il ensuite.
"On parle bien d'ultradroite?", finira par s'assurer l'avocat général. Le témoin confirme.
La cour l'interroge également sur les différents "courants" de l'ultradroite. Les désaccords sont sur des "détails", balaie-t-il, contrairement au premier témoin.
"Le point d'accord, c'est l'attachement à la terre sur laquelle on vit". "Pas la planète", précise vite Lucas S. "La terre limitée par des frontières, la France, chez nous".
Dans le jargon, "film" = "attentat"
Dans ces groupes, on parle d'organiser des "ratonnades", on fait "des blagues racistes", des membres s'attribuent différents grades - "sous-officier, officier", et parfois, on parle "d'armes".Quand il a entendu parler d'entraînement au tir en forêt - les accusés y ont pris part, cagoulés et en faisant des saluts nazis -, il a demandé à y participer, "par curiosité", dit-il.
"Le chef avait dit OK, mais il fallait que j'accepte de faire "un film"", explique le témoin. Un "code", apprend-il ensuite: "Film = attentat".
"J'avais 16 ans. J'ai pas vu que c'était des projets sérieux", justifie l'étudiant, qui avait été relâché à l'issue de sa garde à vue. "Vous pensez que des attentats étaient susceptibles d'être commis un jour?", demande la cour.
"Ces personnes-là, sur internet, elles ont tendance à se montrer comme dangereuses, mais je suis pas sûr qu'ils étaient prêts à commettre des attaques", répond-il.
"Il y a beaucoup de "faut qu'on fasse ci, faut qu'on fasse ça"", mais ce sont surtout des gens "qui ont du mal à s'intégrer", analyse le témoin. "Ils cherchent un moyen de montrer qu'ils sont utiles".
Les quatre accusés seront interrogés sur les faits à partir de lundi.
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