Réforme des retraites : un compromis qui ne fait pas l'unanimité
Alors que l'âge pivot a été provisoirement retiré de la réforme des retraites, partenaires sociaux et représentants du monde politique restent divisés.
omme promis, Edouard Philippe, a envoyé sa lettre aux partenaires sociaux hier pour tenter de mettre fin au bras de fer. Cette lettre est selon Emmanuel Macron : "
Un compromis de responsabilité et constructif".
Le Premier ministre propose de retirer du texte à
titre provisoire l'âge pivot à 64 ans, soit le sujet qui fâchait les syndicats. L'
entrée progressive de l'âge pivot dès 2022 est
suspendue mais le Premier ministre le maintient, il y aura bien un
âge d'équilibre financier dans le futur régime universel avec le principe d'un
bonus/malus qui ne disparaît pas.
La nouveauté est que le nouveau système de retraite n'interviendra qu'en
2037 pour la génération née en
1975, ce qui représente un recul de l'âge pivot de
15 ans. Les générations nées après 1960 et avant 1975 pourraient y échapper. Le nouvel âge pivot pourrait en fait
ne pas être le même pour tout le monde. Il pourrait prendre en compte la
diversité des carrières professionnelles, notamment la
pénibilité de certains métiers et les carrières longues.
Mais l
'équilibre financier devra être trouvé en 2027 sans toucher au niveau des pensions et au coût du travail. Si les parties ne s'entendent pas dans les trois mois, le gouvernement reprendra la main. Syndicats et patronat vont donc devoir rivaliser d'idées pour financer le régime. "Le chemin est étroit mais il s'est rouvert" glisse un syndicat réformiste.
rtl