Le témoignage du colonel Lawrence Wilkerson, l'ancien bras droit du secrétaire d'Etat Colin Powell, est accablant pour George W. Bush. Il affirme que l'ancien président américain savait que la plupart des détenus de Guantanamo avaient été arrêtés par erreur et qu'ils n'ont pas été relâchés pour des raisons « politiques » de crédibilité.
Les États-Unis n'ont pas fini de solder les comptes des années Bush. Le témoignage publié le 9 avril par le Times, quotidien britannique, est un nouveau coup porté à ladministration de l'ancien président des États-Unis, George W. Bush. Selon le colonel Lawrence Wilkerson, 31 ans de service dans larmée américaine et ancien chef de cabinet de Colin Powell au Département dEtat, « George Bush, Dick Cheney et Donald Rumsfeld savaient que des centaines dinnocents avaient été envoyés à Guantanamo mais nont pas voulu les libérer, par peur des conséquences politiques. »
« J'ai parlé au secrétaire Powell des détenus de Guantanamo. J'ai appris qu'il était d'avis que ce n'était pas seulement le vice-président Cheney et le secrétaire Rumsfeld, mais également le président Bush qui était impliqué dans tout le processus de décision concernant Guantanamo », écrit-il dans une déclaration de soutien à la plainte pour torture et mauvais traitements que Adel Hassan Hamad, un Soudanais détenu à Guantanamo de 2003 à 2007, a déposé devant un tribunal fédéral de Washington. Une plainte en Habeas corpus (contestation du bien-fondé de sa détention) qui, avec celles de 104 autres anciens détenus de Guantanamo, a été rejetée au début du mois par un juge de la capitale fédérale américaine. Celui-ci a estimé que les hommes ayant été relâchés, leur action en justice s'éteignait.
Des prisonniers vendus 5 000 dollars
Sagissant du vice-président Dick Cheney, le colonel Wilkerson écrit : « Il n'avait absolument aucun problème avec le fait que la grande majorité des détenus de Guantanamo étaient des innocents... Si des centaines d'innocents devaient souffrir pour qu'une poignée de vrais terroristes soient détenus, cela en valait la peine. »
Parmi les 742 détenus que le camp de détention accueillait en 2002, « la plupart n'avaient pas été arrêtés par les forces américaines » mais vendus 5 000 dollars par tête aux Etats-Unis, assure M. Wilkerson. En revanche, « aucun élément à charge n'accompagnait le prisonnier » et « il n'y avait pas vraiment de moyen de savoir pour quelle raison il avait été arrêté au départ ». Selon le Times, la déclaration du colonel a reçu l'appui du général Powell, qui a quitté l'administration Bush en 2005.
Jeune Afrique
Les États-Unis n'ont pas fini de solder les comptes des années Bush. Le témoignage publié le 9 avril par le Times, quotidien britannique, est un nouveau coup porté à ladministration de l'ancien président des États-Unis, George W. Bush. Selon le colonel Lawrence Wilkerson, 31 ans de service dans larmée américaine et ancien chef de cabinet de Colin Powell au Département dEtat, « George Bush, Dick Cheney et Donald Rumsfeld savaient que des centaines dinnocents avaient été envoyés à Guantanamo mais nont pas voulu les libérer, par peur des conséquences politiques. »
« J'ai parlé au secrétaire Powell des détenus de Guantanamo. J'ai appris qu'il était d'avis que ce n'était pas seulement le vice-président Cheney et le secrétaire Rumsfeld, mais également le président Bush qui était impliqué dans tout le processus de décision concernant Guantanamo », écrit-il dans une déclaration de soutien à la plainte pour torture et mauvais traitements que Adel Hassan Hamad, un Soudanais détenu à Guantanamo de 2003 à 2007, a déposé devant un tribunal fédéral de Washington. Une plainte en Habeas corpus (contestation du bien-fondé de sa détention) qui, avec celles de 104 autres anciens détenus de Guantanamo, a été rejetée au début du mois par un juge de la capitale fédérale américaine. Celui-ci a estimé que les hommes ayant été relâchés, leur action en justice s'éteignait.
Des prisonniers vendus 5 000 dollars
Sagissant du vice-président Dick Cheney, le colonel Wilkerson écrit : « Il n'avait absolument aucun problème avec le fait que la grande majorité des détenus de Guantanamo étaient des innocents... Si des centaines d'innocents devaient souffrir pour qu'une poignée de vrais terroristes soient détenus, cela en valait la peine. »
Parmi les 742 détenus que le camp de détention accueillait en 2002, « la plupart n'avaient pas été arrêtés par les forces américaines » mais vendus 5 000 dollars par tête aux Etats-Unis, assure M. Wilkerson. En revanche, « aucun élément à charge n'accompagnait le prisonnier » et « il n'y avait pas vraiment de moyen de savoir pour quelle raison il avait été arrêté au départ ». Selon le Times, la déclaration du colonel a reçu l'appui du général Powell, qui a quitté l'administration Bush en 2005.
Jeune Afrique