Guerre en Ukraine: la stratégie de la terreur russe n’intimide pas les Ukrainiens

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Les exécutions sommaires et tortures commises par les soldats russes contre des prisonniers de guerre font l’objet de vidéos relayées sur les réseaux sociaux. Au point que certains y voient une tactique d’intimidation à la veille d’une contre-offensive ukrainienne décisive au printemps. Mais plutôt que la peur, c’est la furie qu’insufflent ces images aux soldats ukrainiens.

A Kiev, sur la place Maidan,une femme s’arrête uninstant devant les portraits et drapeaux symbolisant les soldats morts au front, à qui leurs proches rendent ainsi hommage.
A Kiev, sur la place Maidan,une femme s’arrête uninstant devant les portraits et drapeaux symbolisant les soldats morts au front, à qui leurs proches rendent ainsi hommage. - Dominika Zarzycka/SOPA Images/Shutterstock.
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Par Alexander Quéry et Alexander Quéry, correspondant en UkrainePublié le 21/04/2023 à 13:17 Temps de lecture: 4 min


Depuis quelques semaines, les vidéos d’exécutions sommaires et de tortures commises par les soldats russes en Ukraine contre des prisonniers de guerre se multiplient en ligne.

Après la vidéo diffusée en mars d’Oleksandr Matsiyevsky, prisonnier désarmé tué par balle après avoir dit « Vive l’Ukraine », une nouvelle vidéo a émergé début avril, provoquant une nouvelle vague d’indignation.
Sur la courte vidéo, un homme en uniforme militaire russe décapite un homme qui semble être un soldat ukrainien captif avec un couteau.
L'homme, vêtu d'un uniforme et d'insignes ukrainiens, hurle de douleur alors que le meurtrier lui tranche la gorge.
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Lorsque les cris cessent, on entend une voix encourager le bourreau en russe, lui recommandant de casser la colonne vertébrale, avant de demander d’un ton sarcastique: « Tu n’as jamais coupé une tête avant ? »

Les photos aussi, souvent floutées, de têtes sur des piques ou de membres décapités, qui circulent d’abord sur les réseaux Telegram russes avant d’arriver sur les réseaux sociaux ukrainiens.
Le dernier témoignage d’un mercenaire de Wagner qui aurait reçu des ordres de « nettoyer » les caves de Bakhmout et Soledar, dont l’unité aurait massacré plus d’une centaine de civils dont une fille de 5 ans, a provoqué une nouvelle vague d’outrage en Ukraine.

Plus de 80.000 crimes de guerre auraient été commis par les Russes en Ukraine depuis le début de l'invasion, d'après le bureau du procureur général ukrainien. Ces crimes ne sont pas nouveaux, mais la fréquence de leur diffusion en ligne est un phénomène récent.

A Kiev, sur la place Maidan, les proches déposent des portraits et des drapeaux symbolisant les soldats morts au front.
A Kiev, sur la place Maidan, les proches déposent des portraits et des drapeaux symbolisant les soldats morts au front. - Dominika Zarzycka/SOPA Images/Shutterstock.

Pour beaucoup de soldats ukrainiens, il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg, et la question d’une stratégie de terreur délibérée par la diffusion d’images insoutenables se pose alors que l’Ukraine se prépare à une contre-offensive décisive au printemps.
Mais cette tactique d’intimidation par l’horreur a l’effet inverse sur les soldats ukrainiens, a déclaré au Soir Oleh (1), en charge d’une unité de défense anti-aérienne.
Ce genre d’exactions filmées produisent l’effet inverse et renforcent la combativité des Ukrainiens, dit-il. Les militaires et les civils ont vu trop d’atrocités pour avoir encore peur des mercenaires de Wagner.
« Ils essayent de nous intimider, mais ça ne marche pas », dit-il. « Nous sommes furieux. »

 

Daesh sous stéroïdes

La violence est une forme de communication, analyse un chercheur qui a préféré garder l’anonymat car il étudie les exactions des mercenaires de Wagner.
D’après lui, les mercenaires de Wagner ont tendance à s’adapter à leur milieu et à l’armée au sein de laquelle ils sont employés. « Plus le seuil de violence est élevé, plus ils vont loin », a-t-il expliqué au Soir.
« Daesh sous stéroïdes », pouvait-on lire sous les vidéos de décapitation et les photos floutés de têtes de soldats ukrainiens fichées sur des grilles.
Andrei Medvedev, un ancien mercenaire de Wagner qui a déserté en Norvège en janvier dernier, aurait reconnu les voix de deux autres mercenaires sur la vidéo.
Les mercenaires de Wagner semblent s’inspirer de la stratégie de la terreur, souvent utilisée par l’Etat islamique (EI, ou Daesh) dans ses vidéos de décapitation pour intimider les Ukrainiens sur le terrain et montrer qu’ils n’ont aucune limite.
Pour le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, la Russie est « pire que l'Etat islamique ».

Et l’armée russe qui les emploie est accusée de nombreuses exactions contre les civils depuis le début de l’invasion, à commencer par les massacres commis à Boutcha et à Irpin découverts lors de la libération de ces villes.
Pour ce chercheur, ces vidéos ne sont pas uniquement destinées au public ukrainien mais aussi aux soldats russes.
Selon lui, il existe un effet d’entraînement au sein des unités russes dans lesquelles les conscrits et les soldats sous contrats finissent par prendre part aux mêmes atrocités, liés par une culpabilité partagée et une impunité sans limite.
Alors que, malgré les preuves, le Kremlin nie toujours les massacres de Boutcha et parle de mises en scène quand les hauts responsables russes demandent à vérifier l’authenticité des vidéos, l’exécutif ukrainien est vent debout contre la Russie.
Le président Volodymyr Zelensky a appelé la communauté internationale à tenir la Russie responsable de ce qui semble être un autre crime de guerre.

« C'est une vidéo de la Russie telle qu'elle est… de la Russie essayant d'en faire la nouvelle norme, une telle habitude de détruire la vie », a-t-il déclaré le 12 avril.
« Ce n'est pas un accident ou un épisode (isolé). Cela s'est produit plus tôt. Cela s'est produit à Boutcha. (Cela s'est produit) mille fois », a-t-il dit.
« Nous n'oublierons rien, et nous ne pardonnerons pas non plus aux meurtriers. Il y aura une responsabilité légale pour tout », a ajouté le président.
 

Daesh sous stéroïdes

La violence est une forme de communication, analyse un chercheur qui a préféré garder l’anonymat car il étudie les exactions des mercenaires de Wagner.
D’après lui, les mercenaires de Wagner ont tendance à s’adapter à leur milieu et à l’armée au sein de laquelle ils sont employés. « Plus le seuil de violence est élevé, plus ils vont loin », a-t-il expliqué au Soir.
« Daesh sous stéroïdes », pouvait-on lire sous les vidéos de décapitation et les photos floutés de têtes de soldats ukrainiens fichées sur des grilles.
Andrei Medvedev, un ancien mercenaire de Wagner qui a déserté en Norvège en janvier dernier, aurait reconnu les voix de deux autres mercenaires sur la vidéo.
Les mercenaires de Wagner semblent s’inspirer de la stratégie de la terreur, souvent utilisée par l’Etat islamique (EI, ou Daesh) dans ses vidéos de décapitation pour intimider les Ukrainiens sur le terrain et montrer qu’ils n’ont aucune limite.
Pour le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, la Russie est « pire que l'Etat islamique ».

Et l’armée russe qui les emploie est accusée de nombreuses exactions contre les civils depuis le début de l’invasion, à commencer par les massacres commis à Boutcha et à Irpin découverts lors de la libération de ces villes.
Pour ce chercheur, ces vidéos ne sont pas uniquement destinées au public ukrainien mais aussi aux soldats russes.
Selon lui, il existe un effet d’entraînement au sein des unités russes dans lesquelles les conscrits et les soldats sous contrats finissent par prendre part aux mêmes atrocités, liés par une culpabilité partagée et une impunité sans limite.
Alors que, malgré les preuves, le Kremlin nie toujours les massacres de Boutcha et parle de mises en scène quand les hauts responsables russes demandent à vérifier l’authenticité des vidéos, l’exécutif ukrainien est vent debout contre la Russie.
Le président Volodymyr Zelensky a appelé la communauté internationale à tenir la Russie responsable de ce qui semble être un autre crime de guerre.

« C'est une vidéo de la Russie telle qu'elle est… de la Russie essayant d'en faire la nouvelle norme, une telle habitude de détruire la vie », a-t-il déclaré le 12 avril.
« Ce n'est pas un accident ou un épisode (isolé). Cela s'est produit plus tôt. Cela s'est produit à Boutcha. (Cela s'est produit) mille fois », a-t-il dit.
« Nous n'oublierons rien, et nous ne pardonnerons pas non plus aux meurtriers. Il y aura une responsabilité légale pour tout », a ajouté le président.
si je ne crois pas à leur version de l'histoire sans preuve formel et même avec une touche d'humour noir, puisqu'ils disent eux même qu'ils y a beaucoup de doutes en réalité !


Sur la courte vidéo, un homme en uniforme militaire russe décapite un homme qui semble être un soldat ukrainien captif avec un couteau.
donc ce ne sont que des spéculation ... merci de ne pas condamner sans véritable jugement ... vous aimez la liberté de juger sans justice ...
 
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