Heetch, la bête noire des taxis, sur le banc des accusés

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la rose et le réséda
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Deux dirigeants de l'application française de transport, accusés de faciliter l'exercice illégal de la profession de taxi, sont jugés à Paris

L'audience de juin avait tourné court. Emportés par leur colère contre Heetch, des dizaines de chauffeurs de taxi étaient venus se constituer partie civile au procès de la plateforme qui se présente comme une appli mobile d'« autopartage » de nuit (de 20 heures à 6 heures du matin). Une stratégie improvisée par le collectif Taxis de France contraire à leur intérêt puisque cet afflux avait obligé la présidente du tribunal correctionnel à renvoyer le procès au 8 et 9 décembre, accordant de fait un sursis de près de six mois à la plateforme.

C'est donc ce jeudi que la bataille judiciaire va véritablement s'engager. Dans le camp des parties civiles, les syndicats de taxis et les chauffeurs individuels, qui dénoncent un exercice illégal de leur activité. Dans celui de la défense, deux dirigeants de la start-up érigée par certains en porte-étendard de « l'économie du partage » et qui serait victime du conservatisme et du corporatisme. Teddy Pellerin et Mathieu Jacob sont accusés par le ministère public d'exercice illégal de la profession de taxi, de pratique commerciale trompeuse et d'organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non professionnels…

Signe de l'extrême tension qui règne entre les deux : plus de 1 400 taxis se sont constitués partie civile. Tous réclament entre 1 euro et... 1,5 million d'euros de dommages et intérêts.



Frère jumeau de BlaBlaCar ou d'UberPop ?
Qu'est-ce qui vaut à la start-up un tel opprobre ? Son idée de s'appuyer sur des particuliers pour transporter des passagers dans Paris, Lille et Lyon. Pour ses contempteurs, Heetch n'est qu'un nouvel avatar d'UberPop, le service suspendu en juillet 2015 par le géant américain à la suite de la loi Thévenoud votée en septembre 2014.
(...)


Partage de frais ou tarification ?
Les débats devraient se concentrer autour de deux questions. La première est de savoir si Heetch est un service réalisé « à titre onéreux ». (...)

L'avocat met surtout en avant le fait que la somme affichée à la fin de la course serait une simple « suggestion ». Sur Heetch, les utilisateurs ont tout à fait le droit de ne pas payer, voire de « donner » moins. 4 à 5 % des trajets ne donneraient ainsi lieu à aucun paiement, avance la plateforme.


la suite sur http://www.lepoint.fr/economie/heet...2kN#xtor=EPR-6-[Newsletter-Matinale]-20161208

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