Hillary Clinton à Alger pour évoquer le Mali et Aqmi
La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton est arrivée lundi matin à Alger pour discuter avec les dirigeants algériens du nord du Mali et des islamistes d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). "L'Algérie étant l'État le plus puissant du Sahel, elle est devenue un partenaire crucial pour s'occuper d'Aqmi", a indiqué sous le couvert de l'anonymat un responsable du département d'État à bord de l'avion d'Hillary Clinton qui a atterri peu avant 6 h 30 à l'aéroport international d'Alger.
"Dans le contexte de ce qui s'est déroulé dans le nord du Mali, l'Algérie est de plus en plus importante et cela va vraiment être au coeur des discussions entre la secrétaire d'État et le président Abdelaziz Bouteflika", a ajouté ce diplomate. Hillary Clinton devait être reçue en milieu de matinée par le chef d'État algérien. "L'Algérie doit être au centre de la solution" au problème frontalier de ce pays, a encore souligné ce responsable américain.
Dotée d'une armée puissante, Alger dispose de renseignements et d'une expertise indéniable en contre-terrorisme pour avoir combattu pendant dix ans le Groupe islamique armé (GIA), dont Aqmi est une émanation, et d'une influence auprès des Touareg pour avoir plusieurs fois facilité des pourparlers entre l'État malien et la rébellion. Initialement hostile à une intervention militaire internationale chez son voisin malien avec lequel elle partage près de 1 400 kilomètres de frontière, l'Algérie, qui craint une "déstabilisation" de son territoire où vivent 50 000 Touareg, a récemment infléchi sa position. Tout en privilégiant la négociation, Alger n'exclut plus le principe d'une opération armée, sans pour autant envisager d'y participer.
Le Point