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"HU" est il un nom d'AllaHU ?
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[QUOTE="tajali, post: 18018206, member: 401484"] C’est chez Ibn Arabî (1164-1240) que l’on trouve le déploiement théorique et la pensée la plus ample de la [I]huwya[/I] humaine dans son rapport au [I]Huwa[/I] [URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no12'][12][/URL] Avec Ibn Arabî, l’expérience soufi donne lieu à une œuvre de pensée considérable qui intègre les savoirs philosophique, philologique, esthétique, littéraire, poétique, cosmologique, voire même technique (telle que l’optique) de son époque, dans la visée radicale d’explorer la question du sujet humain comme sujet du désir dans son rapport à l’altérité, dont il théorise l’articulation entre l’autre comme autrui, comme image du semblable, et l’Autre comme lieu du langage. À telle enseigne qu’il développe, ainsi que j’ai commencé à le montrer [URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no13'][13][/URL][URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no13'][13]Je renvoie à la lecture de deux textes à ce sujet : « D’un…[/URL], l’idée d’un inconscient ([I]Lâ shu’ûr[/I]) dont certains frayages anticipent d’une manière troublante des aspects de la découverte freudienne, tel que le site de l’enfant ([I]maqâm at-tifl[/I]) comme lieu inconscient dans l’adulte, tel que la théorie du fantasme ([I]wahm[/I]) infanticide dans sa relation au meurtre du père, tel que la question de l’impulsant ([I]al-bâ’ith[/I]), proche du concept de pulsion, etc. Il n’est pas étonnant dès lors qu’une telle œuvre subvertisse le sujet théologique, déplace ce qu’on appelle « religion », sans lui manquer de respect, tout en montrant sur quelle méconnaissance ou illusion elle peut constituer ses représentations dogmatiques. Mais ce qui nous importe ici, c’est de quelle façon, à partir du concept d’identité comme altérité, tel qu’il se constitue dans la langue arabe, Ibn Arabî opère sur le fondement de l’ipséité divine, ce qu’on pourrait appeler selon le mot de Deleuze : [I]un universel effondement,[/I] ce qui ne veut pas dire effondrement. [URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#pa11']11[/URL]Il faut commencer par se demander pourquoi un auteur comme Ibn Arabî a choisi de travailler avec [I]Huwa[/I], plutôt que de s’en tenir aux mots « Dieu » ou « Allah » ? À cela, il y a plusieurs raisons. D’une part, il s’agit de la visée universelle de sa pensée, puisque pour Ibn Arabî la question de l’altérité est le nœud ([I]’aqd[/I]) de toutes les croyances, au-delà du monothéisme. D’où les fameux vers du [I]Turjmân al-Achwâq[/I] [URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no14'][14][/URL] ... D’autre part, la théorie d’Ibn Arabî vise en un sens ce que j’appellerais une « métathéologie » de [I]Huwa[/I] comme instance inconsciente ([I]bi-lâchu’ûr[/I]), c’est-à-dire de l’altérité en tant que rapport d’absence entre le tout Autre et l’autre humain. Ensuite, la théorie d’Ibn Arabî est une théorie des noms, c’est-à-dire du langage créateur dont [I]Huwa[/I] est le nom de noms, mais qui s’articule avec une théorie du corps et de l’image ([I]çûrat[/I]). Le terme de [I]çûrat[/I], qui désigne en arabe la forme et l’image en même temps, intervient comme on a pu le constater dans les vers cités précédemment ([I]« Mon cœur devient capable de toute image »)[/I], or il ne vient pas par hasard ici, puisque à l’encontre d’une tradition iconoclaste, Ibn Arabî confère à l’image interne et externe une fonction créatrice fondamentale, celle qui relève du monde intermédiaire de la représentation ([I]’âlim al-mithâl[/I]) entre les noms et les corps. Pour lui, toutes les réalités de l’être ([I]haqâiq al-wujûd[/I]) sont manifestées en images réelles. Enfin, c’est une théorie où le tout Autre n’est pas donné, ne se laisse pas saisir, ni même résoudre dans un nom, même pas le nom des noms « Huwa », puisqu’il lui arrive d’écrire, par exemple dans le [I]Traité de l’amour[/I] : « Huwa lâ Huwa », ce qui veut dire : « Lui pas Lui [URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no15'][15][/URL] Autrement dit, il n’y a pas de coup d’arrêt définitionnel quant au [I]Huwa[/I] et quant à son essence [I]Huwa[/I] ne se laisse pas circonvenir. [/QUOTE]
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