Hybris

David39

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L’hybris, également appelé hubris ou ubris (en grec ancien : ὕϐρις / húbris), est une notion grecque qui se traduit le plus souvent par « démesure ».

Elle désigne un comportement ou un sentiment violent inspiré par des passions, particulièrement l'orgueil et l’arrogance, mais aussi l’excès de pouvoir et de ce vertige qu’engendre un succès trop continu.

Les Grecs lui opposaient la tempérance et la modération, qui est d’abord connaissance de soi et de ses limites.



Poterie à figures noires (550 av. J.-C.) représentant Prométhée purgeant sa peine, attaché à une colonne.

Dans la Grèce antique, du point de vue juridique, l’hybris désignait un acte transgressif violent considéré comme un crime.

Cette notion recouvrait des violations comme les voies de fait, les agressions sexuelles et le vol de propriété publique ou sacrée[1].

On en trouve deux exemples bien connus : les deux discours de Démosthène, Contre Midias[2] et Contre Conon[3], plaidoyer portant sur l’accusation publique pour « outrages » (γραφὴ ὕβρεως / graphḕ húbreōs).

Du point de vue philosophique et moral, c'est la tentation de démesure ou de folie imprudente des humains, tentés de rivaliser avec les dieux. Ceci vaut en général, dans la mythologie grecque, de terribles punitions de leur part.

[...]

L'homme qui commet l’hybris est coupable de vouloir plus que la part qui lui est attribuée par la partition destinale. La démesure désigne le fait de désirer plus que ce que la juste mesure du destin nous a attribué.

[...]

Si l’hybris est donc le mouvement fautif de dépassement de la limite, la némésis désigne le mouvement inverse de la rétractation vengeresse.

[...]

Autres mythes reliés​


 

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Et:

[...] Il est probable que le nom de Iblis à venir de la grec Διάβολος (diabolos)[1] mais il y a quelques philologues arabes[2] qui a suggéré une autre origine du terme Iblis, la localisation dans la racine arabe <b-l-s> Et ublisa, comme Iblis « n'a rien à attendre (ublisa) Par la grâce de Dieu ».[3]

Une attention prudente mérite la similitude phonétique avec le terme grec ὕβρις (hybris) [4] ce qui signifie littéralement « fanfaronnades », « excès », « fierté », « fierté » ou « abus ».




"N'a rien à attendre (de la grâce de Dieu). Car délai/répit accordé.

Du coup le rapprochement hybris/Iblis est loin d'être déconnant. Qu'en pensez vous?
 

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Sourate 7 verset 15 :

Version arabe classique du verset 15 de la sourate 7 :
قَالَ إِنَّكَ مِنَ ٱلْمُنظَرِينَ​

Traduction classique du verset (Oregon State University) :

7 : 15 - [Dieu] dit: "Tu es de ceux à qui délai est accordé."

Traduction Submission.org :

7 : 15 - Il dit : « Il t’est accordé un sursis. »

Traduction Droit Chemin :

7 : 15 - Il dit : "Tu es de ceux à qui un répit est accordé".

Traduction The Monotheist Group (Trad Google AN-->FR) :

7 : 15 - Il a dit : Vous êtes accordé.

Traduction mot à mot réarangée du verset (depuis la base en cours de travaux) :

7 : 15 - Il dit : "Certes, tu es de parmi ceux qui attendent en observateurs".



Détails mot par mot du verset n° 15 de la Sourate n°7 :

Mot n°1 :
Mot :
قَالَ
Racine :
قول

Traduction du mot :
Il dit :

Prononciation :
qala



Détail Grammatical :
Radical : Verbe / Temps : Accompli / Troisième personne masculin singulier
Mot n°2 :
Mot :
إِنَّكَ
Racine :
إن

Traduction du mot :
"Certes, tu es

Prononciation :
înaka



Détail Grammatical :
Radical : Adverbe accusatif
+ Suffixe : Pronom 2ème personne du masculin singulier
Mot n°3 :
Mot :
مِنَ
Racine :
أم

Traduction du mot :
de parmi

Prononciation :
mina



Détail Grammatical :
Radical : Préposition
Mot n°4 :
Mot :
ٱلْمُنظَرِينَ

Racine :
نظر

Traduction du mot :
ceux qui attendent en observateurs".

 

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"Pour que les riches de toutes les couleurs se tirent vers le haut
Il faut que les pauvres de toutes les couleurs se tirent dans le dos, dang!"

Bruce Wayne? 👺
 

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Prêche #7 « Le sens universel de l’islam » (Eva Janadin, Paroisse Saint-Guillaume de Strasbourg, 15 février 2020)​


« À la sourate 7, verset 172, il est dit dans le Coran :

Et quand ton Enseigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : « Ne suis-Je pas votre Enseigneur ? » Ils répondirent : « Mais si, nous en témoignons. »

Nous avons ici la mention d’un pacte primordial, al-mîthâq, entre les êtres humains et Dieu. Ce pacte est conclu entre Dieu et l’humanité tout entière : quoi de plus inclusif et de plus universel comme assertion ? Ce pacte n’est pas conclu entre un seul peuple, une seule communauté et Dieu mais entre Le Très-Haut et l’ensemble des êtres humains prêts à sceller cette alliance.

Quel est ce pacte ? Pour inclure l’humanité dans son intégralité, cela implique nécessairement de comprendre ce pacte au-delà des divergences entre convictions, entre croyance et non croyance. C’est un engagement pris par l’humanité pour reconnaître que l’unicité divine est inscrite dans la nature primordiale de l’être humain, appelée en islam al-fitra. Plus précisément, c’est une attestation de l’idée que l’être humain, au-delà de ses croyances ou de son absence de croyance, ressent un attrait primitif, une attraction vers l’Absolu, vers ce qui le dépasse.

Cette foi en une transcendance qui dépasse l’humanité est une question partageable par toutes et tous, parce qu’elle pose la question de la condition humaine et de son besoin de questionner la vie et la mort. Peu importe le nom que l’on met derrière cette notion de transcendance ; un nom, y compris celui de Dieu, finit toujours par se transformer en idole et limiter l’idée que l’on se fait de Dieu.

De la même façon, sourate 33, verset 72, l’être humain, de nouveau, accepte de prendre en charge ce que le Coran appelle Al-Amâna, que l’on traduit par le Dépôt confié, qui est de la même racine que la foi en arabe al-imân : le Dépôt confié peut être interprété comme la responsabilité humaine face à la Création. Cet amâna, les cieux, la terre et les montagnes ont refusé de le prendre en charge lorsque Dieu l’a proposé dans le Coran, c’est à nouveau l’être humain qui s’est porté volontaire pour conserver ce trésor. Rien n’est dit sur la confession de cet être humain primordial qui accepta de s’engager et de promettre de prendre en charge cette responsabilité, rien n’est dit sur sa religion au sens confessionnel. Encore là un exemple d’universalisme et d’humanisme.

Il est important de bien comprendre une chose dans le Coran : la distinction entre ce que l’on appelle les communautés religieuses, al-milla, rattachées à une confession et des croyances dogmatiques et des rites particuliers (judaïsme, christianisme, islam) et ce que l’on appelle dans le Coran al-dîn, traduit communément par « religion » mais qu’il est préférable de traduire par Voie spirituelle menant à Dieu.

Pour concevoir l’inclusivité et l’universalisme, il est nécessaire aujourd’hui de changer fondamentalement notre compréhension du mot religion : de ne plus la considérer comme une identité sociale, comme une apparence extérieure confessionnelle qui nécessairement divise les sociétés mais de considérer la religion comme une relation : Mohamed Talbi dit ainsi avec grande sagesse :

La religion n’est ni une identité, ni une culture, ni une nation. C’est une relation personnelle à Dieu, une voie vers Lui.

L’islam coranique est fondamentalement différent de l’islam tel qu’il a été conçu après la Révélation du Coran en contexte politique, impérial et califal. L’islam coranique est assimilé au dîn, cette Voie spirituelle d’abandon à Dieu au-delà de toutes les divisions confessionnelles.
Lorsque le Coran affirme que la Voie (al-dîn) qui se dirige vers Dieu est l’islam, il ne faut pas traduire cela comme islam au sens confession mais islam au sens de l’abandon de soi à Dieu dans la paix (sourate 3, verset 19). Dans ce sens, l’islam est à entendre comme une manière de vivre la religion, qui passe par la voie de la réalisation spirituelle, et non comme l’émergence d’une nouvelle confession à côté du christianisme et du judaïsme qui ne peut que se limiter à une forme de coexistence interreligieuse et de cohabitation passive qui est en-deçà d’une réelle inclusion autour de questions de sens partageables par tous.

 

David39

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L’islam coranique est à comprendre dans sa dimension supra-religieuse voire post-religieuse prônant l’inclusivité au sens ontologique du terme.
Rien ne prouve dans le Coran que l’islam était conçu au moment de la Révélation comme devant émerger en tant que nouvelle religion, mais bien plutôt en tant que nouvelle manière de vivre la religion et la spiritualité au-delà des divisions confessionnelles : à la manière des hunâfa’. C’est en cela que la figure d’Abraham est si importante, lorsque dans la sourate 3, verset 67-68, le Coran dit…

Abraham ne fut ni juif, ni chrétien, mais fut hanif et muslim.

… il ne s’agit pas de dire qu’Abraham était un musulman avant l’heure mettant ainsi l’islam au-dessus du judaïsme ou du christianisme, ce n’est pas un islam au sens confessionnel et communautaire du terme, mais une manière de s’abandonner à Dieu et de se détourner de toute idolâtrie : en réalité, la traduction littérale de ce verset serait plutôt « Abraham se consacrait entièrement à l’abandon en Dieu dans la paix ». Le hanîf, tel Abraham, est celui qui se tourne spontanément vers l’au-delà, vers la transcendance, vers Dieu et l’Absolu, comme s’il était aimanté de manière irrésistible vers Lui, vers ce centre vital. C’est ce que fit Abraham lorsqu’il prit conscience de ce qu’était l’unicité divine en observant la succession du soleil et de la lune.

La racine arabe hanafa désigne le fait de se tourner vers quelque chose d’irrésistible. Le hanîf est celui qui rejette intégralement l’idolâtrie non pas au sens de rejet du polythéisme en opposition avec le monothéisme mais dans le sens de celui qui se détourne de tout ce qui enferme la transcendance, ce qui implique aussi de refuser de remplacer des idoles par une autre idole.

Le hanîf et le musulman au sens coranique du terme est celui qui a su garder intact ses dispositions naturelles pour accueillir l’absolu au sens le plus large possible et celui qui a su aller au-delà des catégories humaines qui nécessairement cloisonnent et ainsi limitent l’expérimentation du tawhîd, l’unicité de Dieu qui par définition ne peut pas accepter la division, la fragmentation et le cloisonnement entre les communautés humaines car le tawhîd est ce principe qui unit et relie chaque atome de notre univers.

De même que la notion de oumma présente dans le Coran est à repenser. Très souvent on a assimilé cette notion à la communauté des musulmans, dirigés par un calife ou un imam, créant nécessairement des divisions et des différences avec les autres confessions. Or, Louis Massignon disait à juste titre que la oumma « n’est que la volonté de vivre ensemble » autour de principes communs. Ainsi la oumma n’est-elle pas finalement l’humanité tout entière ? Une matrice universelle ! D’autant plus que oumm en arabe signifie justement la mère.

La oumma serait cette matrice qui rassemble les êtres humains qui cherchent à s’unir autour de principes communs, au-delà de leurs divisions au service d’une forme de transcendance, quel que soit le nom que l’on puisse mettre derrière cette transcendance.
Le mot islam au sens coranique fait référence à la paix, il signifie justement « mettre en œuvre la paix » ; c’est entrer dans un état de paix, de préservation et de concorde. Finalement, ne pourrait-on pas dire qu’est musulman celle ou celui qui accepte de vivre dans une communauté humaine sur des principes communs transcendants que l’on retrouve à maintes reprises dans le Coran, toujours bien au-delà des divisions religieuses : la paix, la concorde et la justice ?

Comprendre la religion autrement que comme une communauté confessionnelle rejoint ce que disait Bergson qui fait une différence fondamentale entre une religion statique qui n’a pour but que la conservation sociale et le respect de normes horizontales pour unir et unifier les croyants d’une même confession ce qui provoque l’exclusion de l’Autre ; et une religion dynamique, ce que l’on peut appeler l’islam-relation comme le présente le Dr Al-Ajami, la religion comme lien et comme dynamique entre un sujet pensant et responsable qui cherche à se relier à l’Absolu, guidé par un élan vital, cet être humain qui s’est « arraché à son tournoiement sur place ; qui s’est inséré de nouveau, en le prolongeant, dans le courant évolutif. »

La religion dynamique est celle de la mystique, où l’individu se donne à la société mais une société qui ne se limite pas à des étiquettes réductrices, comme une orientation sexuelle, un genre, une origine ethnique, cette société est désormais l’humanité tout entière, qui finalement est notre dénominateur commun et le seul critère qui puisse nous réunir dans le cadre d’une sororité et d’une fraternité universelle. »

 

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125. — Proposition : Vous enseignez que Dieu passa la main sur le dos d’Adam, en fit sortir sa descendance jusqu’au jour du Jugement, tels des fourmis, et leur fit porter témoignage contre eux-mêmes [en demandant :] « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » ; ils répondirent : « Que si ! »2.

2 Or ceci est en contradiction avec le Coran, où il est dit : « …ton Seigneur tira une descendance du dos des fils d’Adam et les fit témoigner à l’encontre d’eux-mêmes : — Ne suis-Je point votre Seigneur ? Ils répondirent : — Que si ! »3. En effet, le ḥadīṯ affirme que Dieu tira la descendance du dos d’Adam, alors que le Coran dit qu’il la tira du dos des fils d’Adam.

3 126. — Réponse : Il n’en est point comme ils l’imaginent. // Le sens des deux textes concorde, grâce à Dieu, et tous deux sont justes. En effet, le Coran fournit des développements que le ḥadīṯ passe sous silence, mais il peut aussi présenter des raccourcis que développe la Sunna.

Il est clair que lorsque Dieu passa la main sur le dos d’Adam comme le dit le ḥadīṯ, et en fit sortir sa descendance, tels des fourmis, jusqu’au jour du Jugement, cette descendance comprenait les fils, les petits-fils et leur descendance jusqu’au jour du Jugement.

S’il conclut le Pacte avec tous ceux-là et leur fit porter témoignage contre eux-mêmes, c’est donc du dos de tous les fils d’Adam sans exception qu’il tira une descendance, et c’est eux tous qu’il fit témoigner.

 
Et:

[...] Il est probable que le nom de Iblis à venir de la grec Διάβολος (diabolos)[1] mais il y a quelques philologues arabes[2] qui a suggéré une autre origine du terme Iblis, la localisation dans la racine arabe <b-l-s> Et ublisa, comme Iblis « n'a rien à attendre (ublisa) Par la grâce de Dieu ».[3]

Une attention prudente mérite la similitude phonétique avec le terme grec ὕβρις (hybris) [4] ce qui signifie littéralement « fanfaronnades », « excès », « fierté », « fierté » ou « abus ».




"N'a rien à attendre (de la grâce de Dieu). Car délai/répit accordé.

Du coup le rapprochement hybris/Iblis est loin d'être déconnant. Qu'en pensez vous?
que cela n'a rien à voir.

c'est simple regarde ce verset:

Sourate 111
AL-MASAD (LES FIBRES)
5 versets
Pré-Hégire

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

111.1. Que périssent les deux mains d'Abu-Lahab et que lui-même périsse.
111.2. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis.
111.3. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes.
111.4. de même sa femme, la porteuse de bois ,
111.5. à son cou, une corde de fibres.

d'Abu-Lahab à existé mais c'est pas le propos de sa vie c'est juste le mon et ces lettres qui le compose.

le titre c'est pas "Abu-Lahab" c'est "LES FIBRES" tu comprends, le Coran tente de t'expliquer autre chose et le monde visible est utiliser pour comprendre l'invisible.

pour prouvé ce que je dis, c'est simple:

sourate 11
verset 13. Où bien ils disent : "Il l'a forgé [le Coran]" - Dis : "Apportez donc dix Sourates semblables à ceci,

il parle à lui-même puisque le Coran comporte dix fois le mot "Sourate" y compris le verset qui le demande.

c'est le mot "Sourate" dans les versets et les mots se trouvent également dans CeCi, dans le Livre c'est:
s.47 v.20 /s.47 v.20 / s.24 v.1 / s.10 v.38 / s.9 v.64 / s.9 v.86 / s.9 v.124/ s.9 v127 / s.2 v.23 et Sourats 11 verset 13 le compte et bon

même le verset 13 fait partie du compte, autrement dit le coran parle à lui-même, les soit disant savant du Coran ne le savent pas, ils esaient de faire des associations avec les découvertes du monde moderne.
pour leurs défense, l'association est la base du cerveau, il ne fait que cela au cours de sa vie, mais les musulmans ne le savent pas et préfère dire c'est les autres, pour la paix de leur propre âme.

tout mot utiliser n'est que pur coïncidence c'est juste des images comme des mirages, cela existe mais c'est pas là où ont le pensent.
 

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SOURATE 8 - AL-ANFAL - LE BUTIN

48. Et quand le Diable leur eut embelli leurs actions et dit : "Nul parmi les humains ne peut vous dominer aujourd'hui, et je suis votre soutien." Mais, lorsque les deux groupes furent en vue l'un de l'autre, il tourna les deux talons et dit : "Je vous désavoue. Je vois ce que vous ne voyez pas; je crains Allah, et Allah est dur en punition" .



Vois la voie là.

Mot clé: talons x5
 

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Hybris-Démesure ? Philologie et traduction​


Jean-Marie Mathieu


La traduction stéréotypée en français du terme ὕβρις par « démesure » depuis près d’un siècle associe généralement le mot à des valeurs morales et religieuses (condamnation d’un dépassement de la condition humaine qui est usurpation du divin).

Cette traduction et cette interprétation reposent en particulier sur la vieille étymologie qui fait dériver ὕβρις d’ὑπέρ. J.-L. Perpillou (RPh, 61, 1987, 197-199, repris, avec adjonction d’un paragraphe, dans Recherches lexicales en grec ancien, Louvain, 1996, voir 129-131) a remis en valeur l’étymologie qui associe ὕβρις à βρι, avec sa signification d’écrasement, sexuel (viol) et / ou militaire. Importance de ces échos sonores et de ces associations sémantiques étudiés chez Hésiode, Homère et dans quelques textes ultérieurs. – Appendice sur la généalogie τίκτει κόρος ὕβριν et ses variations : toutes ces généalogies remontent à la formule solonienne (Fragment 8, 3 Gentili-Prato), et Solon pourrait avoir lui-même utilisé une formule déjà proverbiale, que l’on pourrait traduire par « Soûlerie est mère de viol ».



1.

Pour l’helléniste de ma génération, voire d’une génération plus récente, voire même pour l’honnête homme cultivé français, comme on disait autrefois, démesure est d’abord l’équivalent typique, stéréotypé, du mot grec ὕβρις, que l’on transcrit d’ailleurs aussi parfois purement et simplement en hybris1, lorsque, dans quelque ouvrage ou article, on n’est pas tenu au rôle du traducteur qui doit en principe éviter le calque.

Le dernier dictionnaire grec-français, le Magnien-Lacroix, donne ce mot de démesure comme sens premier et focal à retenir pour traduire le mot grec hubris (ὕβρις)2. Démesure est en effet un vieux mot français contemporain des chansons de geste et qui était alors employé au physique et au moral, en bonne comme en mauvaise part. Tombé en désuétude après le xve siècle, il est néanmoins signalé en 1863 par Littré qui le trouvait excellent, et souhaitait le voir « rétablir à l’aide de démesuré ».

Les dictionnaires français de la seconde moitié du xxe siècle consacrent ce rétablissement, mais, conformément à la définition de Littré, essentiellement au sens moral et toujours en mauvaise part, et, qui plus est, bien souvent avec des implications métaphysico-religieuses qui en font alors un dépassement des limites de la condition humaine et une usurpation du divin.

Cette renaissance s’est surtout faite à l’aide des hellénistes et du mot hybris3 : le Trésor de la langue française cite un texte de philosophie religieuse qui parle de la « démesure de l’hybris »4, et le Grand Dictionnaire Larousse un passage de Paul Mazon qui oppose la démesure de Zeus à la symétrique démesure de Prométhée5. Paul Mazon, qui, en 1928, dans sa traduction des Travaux et des jours d’Hésiode emploie systématiquement « démesure » pour traduire hubris (ὕβρις), semble bien avoir joué là un rôle tout particulier.

 

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2.

Dès avant que l’on ait usé par système de cette équivalence, on tend à voir dans le dépassement de la mesure le sens essentiel d’hubris (ὕβρις). Ainsi la première traduction donnée par l’article du dictionnaire de Bailly est : « litt. tout ce qui dépasse la mesure, excès (p. opp. à σωφροσύνη) »6. En effet Platon, par la bouche de Socrate, oppose dans le Phèdre l’ὕβρις à la tempérance (σωφροσύνη), qui est domination du jugement rationnel sur les désirs ; il donne de l’hubris la définition suivante : « quand, déraisonnablement, un désir nous entraîne vers les plaisirs et nous gouverne, ce gouvernement reçoit le nom d’hubris (ὕβρις) ».

Notons que Paul Vicaire traduit là, en 1985, le mot grec par le mot français démesure, comme le faisait déjà, en 1933, le traducteur précédent dans la « Collection des Universités de France », Léon Robin. Platon énumère ensuite un certain nombre de formes de cette soumission déraisonnable à divers types de désirs, de ce dépassement des limites imposées par la tempérance7. Ce passage de Platon a parfois été considéré comme la seule définition antique du terme grec8. De plus, on rencontre assez souvent un écho verbal entre hubris (ὕβρις) ou les mots de la même famille et des termes comportant le préfixe ὑπερ-, ce préfixe que nous avons emprunté en français sous la forme du calque hyper- ; ainsi, chez Hésiode, Ménoitios, l’aîné des fils de Japet, frère de Prométhée et d’Épiméthée, est d’abord qualifié d’hyperglorieux (ὑπερκύδας) avant que ce qualificatif soit remplacé par celui d’« individu plein d’hubris » (en grec ὑβριστής – je me refuse pour l’instant à traduire) et que Zeus le foudroie « pour sa présomption (ἀτασθαλίη) et sa virilité hyperarmée (ἠνορέη ὑπέροπλος) »9.

Des jeux de ce genre sur les mots ont conduit les modernes à l’étymologie qui dérive hubris (ὕβρις) d’ὑπέρ, étymologie qu’acceptent généralement au xixe siècle les érudits10 et qui est encore au début du xxe siècle l’étymologie classique11. C’est elle que se repassent l’un à l’autre les dictionnaires, depuis la fin du xviiie siècle12, en signalant cependant parfois une réticence, plus ou moins marquée, par des points d’interrogation. Même la version révisée par Pierre Chantraine du dictionnaire de Bailly en 1950 la mentionne : l’article l’écarte en déclarant l’origine du mot obscure, mais elle est pourtant la seule étymologie qui figure là, les objections étant indiquées par les deux points d’interrogation qui accompagnent ce rapprochement.



 
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13

On peut terminer l’étude d’Hésiode par celle du passage où, après la fable de l’épervier, Hésiode fait directement la leçon à Persès :

  • 45 Hésiode (Mazon 1928), Travaux, 213-218.
Mais toi, Persès, écoute la justice (la dikè, δίκης) ; ne laisse pas en toi grandir la démesure (l’hubris, ὕβριν). La démesure (ὕβρις) est chose mauvaise pour les pauvres gens : les grands eux-mêmes ont peine à la porter, et son poids les écrase (on trouve là le verbe βαρύθει), le jour où ils se heurtent aux désastres. Bien préférable est la route qui, passant de l’autre côté, mène aux œuvres de justice (τὰ δίκαια). Justice (δίκη) triomphe de la démesure (de l’hubris, ὕβριος), quand son heure est venue : pâtir rend le bon sens au sot45.
  • 46 Hésiode, Travaux, 219-224. Noter que c’est ainsi qu’il existe dès à présent des jugements o (...)
  • 47 Ainsi la traduction de Jean-Louis Backès est-elle encore ici bien préférable, Hésio (...)
La traduction d’hubris par démesure est loin de s’imposer ; elle n’aurait quelque vraisemblance que si la dikè – terme que l’on peut sans trop d’inconvénients traduire souvent par « justice », terme qui s’oppose ici à celui d’hubris – était une vertu de justice qui consisterait à savoir mesurer (intérieurement) les droits de chacun. Mais, même s’il existe dans ce passage d’Hésiode une dikè idéale, la dikè y est pourtant toujours Justice institutionnelle, en rapport avec la parole et le serment ; elle est faite de sentences prononcées ; elle est jurisprudence qui dans la pratique peut être faussée46. La seule chose que puisse nous apprendre sur l’hubris son opposition à la dikè est qu’il n’est question dans le cas de l’hubris ni de parole, ni de serment, ni de procédure réglée. Mieux que par cette opposition, c’est directement que le passage d’Hésiode nous permet de comprendre le sens du terme hubris ; c’est quelque chose qui pèse sur celui qui en est victime et que risque de subir même le puissant ; c’est quelque chose qui est chose mauvaise pour les pauvres gens et que, si nous nous souvenons de la fable de l’épervier, ne saurait tenter contre lui sans folie le rossignol. Bref c’est toujours la violence écrasante47.

14

Passons rapidement à quelques exemples pris chez Homère.

  • 48 Homère, Iliade, 13, 633.
  • 49 Homère, Iliade, 13, 621 : ὑπερφιάλοι (l’étymologie antique – probablement fausse, m (...)
  • 50 Homère, Iliade, 13, 621 : ἀκόρητοι ἀυτῆς, 639 : μάχης ἀκόρητοι. Sur les rapports ambigus du (...)
  • 51 Homère, Iliade, 13, 623-627.
  • 52 Homère, Iliade, 2, 590.

 

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15

Dans l’Iliade, Ménélas traite les Troyens d’hommes de l’hubris (ὑβρισταί)48. « Hommes de démesure », comme traduit Paul Mazon ? Peut-être, car Ménélas use d’abord d’un terme en hyper- pour qualifier l’insolence des Troyens49. Mais cette démesure est un appétit insatiable de combat, selon une expression qui encadre tout le petit discours50. C’est aussi celle qui s’est manifestée par l’enlèvement d’Hélène, enlèvement que rappelle ici Ménélas51 ; et l’on doit se souvenir que, selon Ménélas, Hélène a été enlevée de force malgré ses mouvements de révolte et ses sanglots52. Alors « hommes du viol » ? Peut-être serait-ce trop spécialiser ici le sens. En tout cas « hommes de la violence ».
  • 53 Homère, Iliade, 1, 203 et 214.
  • 54 Louis Bardollet (Homère – Bardollet 1995) traduit ainsi le mot au vers 203.
  • 55 Homère, Iliade, 1, 205 : ὑπεροπλίη. Écho verbal cité par Gernet 1917, 12, n. 33, parmi les (...)
  • 56 Voir plus haut et notes 9 et 27.
  • 57 Homère, Iliade, 9, 340-341.
  • 58 Homère (Mazon 1937, j’explicite « pourtant »), Iliade, 9, 132-134, paroles d’Agamenon repri (...)
16

Un autre acte typique d’hubris est, selon Achille approuvé par Athéna53, celui que commet Agamemnon à son égard en lui enlevant sa part de butin particulière et choisie. Acte de démesure54 ? Achille reprend le mot d’hubris par un terme en hyper-55 ; mais ce terme est justement le substantif correspondant à l’adjectif que nous avons rencontré chez Hésiode pour qualifier Ménoitios et qui désigne l’excès de confiance en sa force guerrière56. Querelle de rang et plus encore de puissance ? Bien sûr ; tout le monde le sait. Mais il ne faut pas oublier non plus que cette part de choix reprise est justement une femme, la captive autrefois solennellement attribuée à Achille : « les Atrides sont-ils les seuls à aimer leurs femmes » s’écriera-t-il57. Et Agamemnon sait qu’il y a insulte sexuelle ; il le sait assez pour promettre, en rendant Briséïs avec d’amples indemnités, de jurer « un grand serment que jamais il n’est entré dans son lit ni ne s’est uni à elle, comme il est (pourtant) normal parmi les humains entre hommes et femmes »58.



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Si l'on cherche démesure dans le corpus coranique nous ne trouvons que ceci:

Screenshot_20240207-162104_Samsung Internet.jpg

Intéressant car sa seule utilisation est en rapport au fait d'user d'usure.
 

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Synthèse:

Le rapprochement de hybris avec hyper est très pertinent ainsi que le lien avec démesure qui dans un certain sens reste bien valable.

En effet:

HYPER-​

Étymologie :Tiré du grec huper, « au-dessus, au-delà ».
Élément de composition signifiant Au-dessus, au plus haut degré, au-delà de la normale, et servant à marquer l’excès


Le mot hyper- vient du grec ancien ὑπέρ, hypér (« au-dessus, au-delà »). C'est un préfixe relativement commun indiquant le caractère excessif d’une chose, d’un état ou d’une personne.



DÉMESURÉ, DÉMESURÉE​

adjectif
Étymologie :xiie siècle, desmesuré. Dérivé de mesuré, participe passé de mesurer.
Qui excède la mesure normale ou ordinairement admise. Une taille démesurée. Fig. Un orgueil démesuré. Il est d’une ambition démesurée.




démesure \de.mə.zyʁ\ féminin

  1. Perte du sens de la mesure, exagération excessive.
  2. Folie, hybris, orgueil qui s’empare d’un héros de fiction.
  3. Dimension excédant la mesure ordinaire.



Dans tous les cas on considère que c'est lors du dépassement d'une certaine limite, frontière. Une ligne à ne pas franchir sauf cas exceptionnel, nous y reviendrons peut-être.

Ainsi le premier message de cette discussion qui dit que:

L’hybris, également appelé hubris ou ubris (en grec ancien : ὕϐρις / húbris), est une notion grecque qui se traduit le plus souvent par « démesure ».

Elle désigne un comportement ou un sentiment violent inspiré par des passions, particulièrement l'orgueil et l’arrogance, mais aussi l’excès de pouvoir et de ce vertige qu’engendre un succès trop continu.

Les Grecs lui opposaient la tempérance et la modération, qui est d’abord connaissance de soi et de ses limites.


Constitue un très bon syncrétisme de ce terme.

On peut ajouter que ce phénomène lié à l'orgueil peut se trouver dans nombreux cas de figure, des choses très simples au plus complexes. Le phénomène est le même.

Ainsi on peut mieux comprendre ce texte:

  • 45 Hésiode (Mazon 1928), Travaux, 213-218.
Mais toi, Persès, écoute la justice (la dikè, δίκης) ; ne laisse pas en toi grandir la démesure (l’hubris, ὕβριν). La démesure (ὕβρις) est chose mauvaise pour les pauvres gens : les grands eux-mêmes ont peine à la porter, et son poids les écrase (on trouve là le verbe βαρύθει), le jour où ils se heurtent aux désastres. Bien préférable est la route qui, passant de l’autre côté, mène aux œuvres de justice (τὰ δίκαια). Justice (δίκη) triomphe de la démesure (de l’hubris, ὕβριος), quand son heure est venue : pâtir rend le bon sens au sot45.


dikè: justice, ordre, jugement, vengeance.



L'hybris constitue donc ce phénomène de roue libre où le sujet a abandonné toute considération pris dans une espèce de folie qui lui est propre, de manière contemporaine on dirait qu'il a pété un câble ou une durite. En somme, de la démence.
 

David39

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Ici je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec le terme extravagant:

EXTRAVAGANT, EXTRAVAGANTE​

adjectif
Étymologie: xive siècle, extravacant.

Emprunté du latin scolastique extravagans, « promulgué en dehors du droit canonique », dérivé du latin classique vagari, « errer, s’écarter de la voie ».

1. Dont la conduite
s’écarte de la raison, de l’usage, provoque l’étonnement. Un homme extravagant. Quelle femme extravagante ! Subst. Un extravagant, une extravagante.

2. Qui est bizarre ou d’une fantaisie exagérée ; qui heurte les habitudes, le goût, le sens commun. Une idée, une théorie extravagante. Des projets extravagants. Des paroles extravagantes. Un costume extravagant. Une coiffure extravagante. Un récit, un conte extravagant.

▪ Spécialement. Qui étonne par son caractère excessif, démesuré. Une passion, une manie extravagante. Des dépenses extravagantes.



Ainsi hybris, hyper, démesure et extravagant sont des synonymes, bien sur avec tous leurs degrés et dimensions propres.

Je n'ai pu m'empêcher de faire le lien car une fois de plus dans le corpus coranique on y trouve, comme je l'avais déjà soulevé, deux mentions de "extravagan-" en 4.72 qui désigne Iblis et en 10.83 qui désigne Fir'awn:


extrav

2 RÉSULTAT(S)​



Je ne sais pas si c'est une vérité mais on peut souligner qu'ici Fir'awn est qualifié d'extravagant comme si ça l'était pour tout son être, ces actions , son comportement, j'imagine que même ces tenues devaient en être l'incarnation contrairement à Iblis où il est dit qu'il dit des extravagances. Il y a une nuance.

Il faudrait étudier le texte en arabe pour mieux définir tout cela. Moi simple romano, mea culpa :timide:


Ceci étant, le fait est que lien est établi une fois de plus entre extravagant, le fait de dépasser une limite avec Ibliss et ne fait que faire écho à tout ce qui a été dit.

Ça fait de la reverbe, j'aime la reverbe.

C'est pour être sûr que l'on parle bien de la même chose en faite 🙂

Affaire à suivre.
 
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David39

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L’hybris...

Autres mythes reliés​



Exemple: Le mythe de Prométhée

Dans la mythologie grecque, Prométhée (en grec ancien Προμηθεύς / Promētheús, « le Prévoyant ») est un Titan[1].

Figure héritée du « transmetteur du feu », Prométhée est surtout connu pour avoir dérobé le feu sacré de l'Olympe pour en faire don aux humains. Courroucé par cet acte déloyal, Zeus le condamne à être attaché à un rocher sur le mont Caucase, son foie dévoré par l'Aigle du Caucase chaque jour, et repoussant la nuit.

[...]

Étymologie:

La signification du théonyme Promêtheús est débattue. Son nom Προμηθεύς / Promētheús s'interprète habituellement comme un doublet en -εύς (-eús) de l'adjectif προμηθής (promēthḗs), « prévoyant »[2], ce en quoi il s'oppose à l'étourdi Épiméthée, celui « qui réfléchit après coup ».

Néanmoins, ce nom demeure assez paradoxal pour un personnage qui par ses ruses imprudentes provoque une brouille entre Zeus et les hommes, ce qui lui vaut un châtiment exemplaire[3]. Or, cet adjectif promêthês n'a aucune filiation. De là vient l'idée qu'il ait pu être formé par dérivation inverse sur le nom de Prométhée. Il a ainsi été rapproché du nom propre vieil-indien Videgha Māthavá, nom d'un roi des (Kosala-)Videhas, peuple de l'est de l'Inde védique[4]. Sa légende se rapporte à la progression des Indo-Aryens vers l'est. Cette progression se fait grâce au feu « civilisateur » assurant le défrichement des terres incultes, étendant le culte brahmanique (ouvrant un espace au sacrifice) et par là rejoint le mythe de Prométhée.

[...]

 

David39

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Origine et genèse du personnage​


Prométhée est un « transmetteur du feu »[10], qui peut l'avoir volé, une figure universelle[11] antérieure à la période commune des Indo-Européens. Son mythe reflète également la notion universelle de l'ambiguïté du feu « dangereux ami », centrale chez Prométhée à la fois prévoyant et imprudent, utile et dangereux, ambigu et paradoxal, comme le dieu nordique Loki[12].

Il véhicule aussi les notions indo-européennes de feu civilisateur et de feu du culte[13], qui se retrouvent dans la légende de Māthavá et dans l'idée que Prométhée est à l'origine de tous les arts et de toutes les techniques. Par ailleurs, le feu divin indo-européen est « ami des hommes » dont il peut se rapprocher en se détournant des dieux, car il est par nature transfuge[12].

[...]


Légendes​

Prométhée est un Titan, fils cadet de Japet[16] et de Thémis[1] ou Clymène selon Hésiode[17] et frère d'Atlas, Ménétios et Épiméthée. Il est aussi le père de Deucalion, conçu avec Pronoia (ou Clymène).

Le vol du feu​

Après la victoire des nouveaux dieux dirigés par Zeus sur les Titans, Prométhée se rend sur le char du Soleil avec une torche, dissimule un tison dans une tige creuse de férule commune et donne le « feu sacré » à l'espèce humaine. Le poète Hésiode explique dans sa Théogonie que Prométhée déroba le feu aux dieux grâce à une tige de férule, allusion à ses propriétés combustibles[18]. Dans d'autres variantes, il l'aurait volé à Héphaïstos (Eschyle, Prométhée enchaîné, 7) ou encore à la « roue du Soleil » (Servius, Ad Ecl., 6,42). Par ce fait, il ne fait que récupérer le feu qui a été perdu par sa faute.

 

David39

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Prométhée, « providence des hommes »​

Il enseigne aux humains la métallurgie et d'autres arts, eux-mêmes enseignés à Prométhée par Athéna qui était complice puisqu'elle l'aida à entrer secrètement dans l'Olympe.

L'amitié du Feu divin pour les hommes est une donnée traditionnelle. Mais, c'est un dangereux ami car le feu est imprévisible. Prométhée est dit « bon » et « bienveillant ». La bienveillance qu'il réserve aux hommes est l'envers de sa malveillance secrète à l'égard de Zeus. Jean-Pierre Vernant précise : « le feu est un dólos, une ruse trompeuse, un piège, dirigé au départ contre Zeus lequel s'y laisse prendre mais qui se retourne le cas échéant contre les hommes » [19]

Découvrant sa ruse, Zeus le punit, non pour avoir donné le savoir aux hommes, mais pour avoir volé les dieux : en effet, la tâche confiée à Prométhée était de donner un souffle de vie à chaque créature, celle de son frère de les armer (griffes, défenses, crocs…) afin qu'elles puissent se défendre. Épiméthée ayant failli, le don du feu corrigeait la faiblesse humaine, et était justifié.

[...]

Prométhée, créateur de l'humanité​


D’après le pseudo-Apollodore, Prométhée aurait créé les hommes à partir d'eau et de terre[20]. Pausanias place la scène à Panopée, en Phocide[21] : Athéna, née en jaillissant de la tête de Zeus, introduit le souffle de la vie dans ces corps d'argile[22]. Suivant les versions : Épiméthée, le sot[23], ne sachant que faire pour les hommes, appelle à l'aide son frère qui imagine un plan pour favoriser l'humanité. Prométhée fait en sorte que l'Homme puisse tenir debout sur ses deux jambes, il lui donne un corps plus grand, distingué et proche de celui des dieux. Mais l'homme était encore trop faible pour se défendre correctement face aux autres créatures terrestres.

Cet épisode de la création de l'Homme à partir de la terre glaise est emprunté, a-t-on avancé, aux légendes proche-orientales. Néanmoins, la signification de cet acte diffère : à Sumer, l'homme est créé à la demande des dieux pour les servir ; dans le mythe grec, c'est comme concurrent et presque en rival que l'homme s'oppose aux dieux[24].

[...]

 

David39

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Ainsi en synthèse on voit aisément les analogies entre Prométhée et Iblis et l'humanité à travers Adam.

Par l'argile: la terre.

Le savoir: le Feu et donc, la connaissance donnée aux hommes. La science.

Le châtiment, punition pour la cause et la conséquence.

Et donc la faute, l'erreur.




"Trahison, disgrâce"
 
L’islam coranique est fondamentalement différent de l’islam tel qu’il a été conçu après la Révélation du Coran en contexte politique, impérial et califal. L’islam coranique est assimilé au dîn, cette Voie spirituelle d’abandon à Dieu au-delà de toutes les divisions confessionnelles.
Lorsque le Coran affirme que la Voie (al-dîn) qui se dirige vers Dieu est l’islam, il ne faut pas traduire cela comme islam au sens confession mais islam au sens de l’abandon de soi à Dieu dans la paix (sourate 3, verset 19). Dans ce sens, l’islam est à entendre comme une manière de vivre la religion, qui passe par la voie de la réalisation spirituelle, et non comme l’émergence d’une nouvelle confession à côté du christianisme et du judaïsme qui ne peut que se limiter à une forme de coexistence interreligieuse et de cohabitation passive qui est en-deçà d’une réelle inclusion autour de questions de sens partageables par tous.
Je suis assez d'accord avec ceci mais je pense que tu prêches dans le désert
 

David39

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Je suis assez d'accord avec ceci mais je pense que tu prêches dans le désert

C'est l'apanage des prophètes et des messagers 😂

Mais, je ne prêche pas spécialement. J'étudie et partage quelques données qui par la même occasion fait un bon mémo dynamique et une petite compilation d'arguments avec sources et références.

Et tu sauras que le silence n'est pas forcément synonyme de désert ;)

Les meilleurs ne parlent pas trop et je n'aurais pas la prétention de leurs apprendrent une religion qu'ils connaissent mieux que moi surtout en ce qui concerne le B A BA.
 

David39

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Dans ma petite synthèse entre Prométhée, Iblis et l'humanité j'ai omis le principal à savoir toute la notion autour du Souffle (de vie) 🌬

L'espérance.

Pour un chrétien, un vrai, "l'espérance est comme l'air qu'il respire".

En rapport à ceci:

"Découvrant sa ruse, Zeus le punit, non pour avoir donné le savoir aux hommes, mais pour avoir volé les dieux : en effet, la tâche confiée à Prométhée était de donner un souffle de vie à chaque créature, celle de son frère de les armer (griffes, défenses, crocs…) afin qu'elles puissent se défendre."

"Athéna, née en jaillissant de la tête de Zeus, introduit le souffle de la vie dans ces corps d'argile."
 
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