GPA2SOU
Personne n'a le droit de mourir le ventre vide
Dès 2021, le gouvernement veut lancer la carte d’identité électronique.
Étape préalable à toute dématérialisation des documents officiels : établir une procédure d’identification fiable pour chaque internaute.
Et ce, à la fois, pour répondre aux objectifs de la numérisation des services publics et lutter contre les publications illicites.
Pour cela, les autorités innovent. Au risque de se précipiter.
« Nous devons relever le défi de l’identité numérique pour que chaque Français, dès 2020, puisse prouver son identité et savoir avec qui il correspond vraiment », écrit le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner dans son rapport sur « L’état de la menace liée au numérique »
Face à ce « défi », les autorités ont récemment mis en place un « parcours d’identification » spécifique qui soulève plusieurs interrogations, notamment chez les défenseurs des libertés numériques.
En collaboration avec la Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État (DINSIC) et le secrétariat d’État chargé du Numérique, le ministère de l’Intérieur a fait passer un décret le 13 mai 2019 qui instaure ce nouveau mode d’identification sur mobile baptisé Alicem.
Retour en cinq questions pour comprendre ce « parcours d’identification » quelque peu semé d’embûches.
Qu’est-ce qu’Alicem ?
Décrétée en mai 2019, l’application d’« Authentification en ligne certifiée sur mobile » (Alicem), développée par l’Agence des Titres Sécurisés (ANTS) depuis 2016, vise à créer une « identité numérique » pour faciliter l’accès à certains services sur Internet, administratifs ou commerciaux, pour tous les détenteurs d’un passeport biométrique (ou d’un titre de séjour électronique).
L’objectif est de créer un document virtuel mais officiel d’identité à partir du document physique. Pour l’instant introuvable sur le Play store, elle ne sera disponible que pour les mobiles Android.
Selon le décret du 13 mai 2019, ce « moyen d’identification électronique [permet] de s’identifier électroniquement et de s’authentifier auprès d’organismes publics ou privés ». Concrètement, un individu pourra directement se connecter à tous les sites liés à FranceConnect (Impots.gouv, Ameli, l’assurance retraite, banques, entreprises privées, etc.). Une liste exhaustive des partenaires à retrouver ici.
Comment ça marche ?
D’abord, il faut posséder un téléphone NFC sous Android.
Puis première étape : se créer un compte sur l’appli.
À la manière d’un paiement sans contact, vous devrez scanner à l’aide du téléphone la puce biométrique de votre titre électronique (passeport ou carte de séjour).
Le système a alors accès aux données qui y sont stockées -hors empreintes digitales- qui seront ensuite vérifiées.
Cette étape porte sur l’authenticité et l’intégrité du document ainsi que sur la validité en cours de ce dernier.
Dernière étape : la vérification par un dispositif de reconnaissance faciale à la fois statique (photo) et dynamique (vidéo).
Face à votre écran, vous devez bouger pour que la caméra capture les traits de votre visage en mouvement.
Enfin, au terme de ce processus, l’« identité numérique » est générée.
Étape préalable à toute dématérialisation des documents officiels : établir une procédure d’identification fiable pour chaque internaute.
Et ce, à la fois, pour répondre aux objectifs de la numérisation des services publics et lutter contre les publications illicites.
Pour cela, les autorités innovent. Au risque de se précipiter.
« Nous devons relever le défi de l’identité numérique pour que chaque Français, dès 2020, puisse prouver son identité et savoir avec qui il correspond vraiment », écrit le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner dans son rapport sur « L’état de la menace liée au numérique »
Face à ce « défi », les autorités ont récemment mis en place un « parcours d’identification » spécifique qui soulève plusieurs interrogations, notamment chez les défenseurs des libertés numériques.
En collaboration avec la Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État (DINSIC) et le secrétariat d’État chargé du Numérique, le ministère de l’Intérieur a fait passer un décret le 13 mai 2019 qui instaure ce nouveau mode d’identification sur mobile baptisé Alicem.
Retour en cinq questions pour comprendre ce « parcours d’identification » quelque peu semé d’embûches.
Qu’est-ce qu’Alicem ?
Décrétée en mai 2019, l’application d’« Authentification en ligne certifiée sur mobile » (Alicem), développée par l’Agence des Titres Sécurisés (ANTS) depuis 2016, vise à créer une « identité numérique » pour faciliter l’accès à certains services sur Internet, administratifs ou commerciaux, pour tous les détenteurs d’un passeport biométrique (ou d’un titre de séjour électronique).
L’objectif est de créer un document virtuel mais officiel d’identité à partir du document physique. Pour l’instant introuvable sur le Play store, elle ne sera disponible que pour les mobiles Android.
Selon le décret du 13 mai 2019, ce « moyen d’identification électronique [permet] de s’identifier électroniquement et de s’authentifier auprès d’organismes publics ou privés ». Concrètement, un individu pourra directement se connecter à tous les sites liés à FranceConnect (Impots.gouv, Ameli, l’assurance retraite, banques, entreprises privées, etc.). Une liste exhaustive des partenaires à retrouver ici.
Comment ça marche ?
D’abord, il faut posséder un téléphone NFC sous Android.
Puis première étape : se créer un compte sur l’appli.
À la manière d’un paiement sans contact, vous devrez scanner à l’aide du téléphone la puce biométrique de votre titre électronique (passeport ou carte de séjour).
Le système a alors accès aux données qui y sont stockées -hors empreintes digitales- qui seront ensuite vérifiées.
Cette étape porte sur l’authenticité et l’intégrité du document ainsi que sur la validité en cours de ce dernier.
Dernière étape : la vérification par un dispositif de reconnaissance faciale à la fois statique (photo) et dynamique (vidéo).
Face à votre écran, vous devez bouger pour que la caméra capture les traits de votre visage en mouvement.
Enfin, au terme de ce processus, l’« identité numérique » est générée.