· Des risques latents dimplosion redoutés dans le très haut standing
· Trois scénarios: Horizons 2010, 2013 et 2015
LA crise des subprimes est-elle transposable dans limmobilier au Maroc? Ce ne sera certainement pas le cas. Mais les experts redoutent surtout des risques latents dimplosion. Un phénomène lourd de conséquences. Partant danalyses comparatives et de benchmarks internationaux entre plusieurs villes africaines, européennes et américaines, le constat est sans appel. «Marrakech est résolument plus cher que Miami, Pékin, Cannes, Tahiti, Torre Molinos ou encore Les Canaries», déduit une étude récente menée sous légide du professeur Calirviel, docteur en droit fiscal comparé et enseignant chercheur à lInsee. Plus encore, létude révèle que la «course effrénée à limmobilier de luxe touche le système financier marocain». Ce segment fait supporter à la Banque centrale un risque de près de 150 milliards de DH, précise la consultation.
Contrairement aux idées reçues, ce sont essentiellement «les personnes physiques résidant au Maroc, les professionnels de limmobilier et surtout les institutionnels qui entretiennent cette bulle», fait valoir Pr Clairviel à travers son étude.
Pour tirer la sonnette dalarme, léquipe Clairviel a décliné trois scénarios:
Primo, un scénario de crise majeure à lhorizon 2015. Secundo, une crise sévère à lhorizon 2013. Tercio, un atterrissage en douceur grâce à ladoption de mesures drastiques sur le plan de la réglementation en 2010. Le constat aujourdhui est que la bulle de limmobilier est basée sur «une surestimation de loffre dont personne ne cerne encore les contours». Létude parle dune surestimation moyenne de «50%, à compter de 2010 !». A lorigine de ce flou, la pratique du «Noir». Selon létude, «la pratique de versements hors vue du notaire sur des biens, pourtant titrés, fausse la plupart des valeurs dévaluation du marché». En clair, poursuit-on «le black ne permet pas de savoir si un bien se valorise ou se dévalorise au fil du temps et en monnaie constante». Pareil pour les coûts moyens de construction, dentretien dont linformel rend toute comparaison impossible. De là sont tirées des conclusions sur «lirréalisme de la spéculation et lémergence probable dune prochaine crise à linstar de celle qui a frappé lEspagne, la Lettonie, et qui devrait toucher actuellement la Grèce». Pour les besoins de létude, les enquêteurs ont utilisé, sur le plan statistique, des paramètres de comparaison tels que le PIB par habitant et le PIB/PPA (parité pouvoir dachat) en sappuyant sur un panier moyen. Lindice de développement humain (IDH) a aussi été utilisé.
Lobjectif est de créer un modèle de comparaison fiable et surtout fidèle à la réalité des pays ciblés.
L'économiste
· Trois scénarios: Horizons 2010, 2013 et 2015
LA crise des subprimes est-elle transposable dans limmobilier au Maroc? Ce ne sera certainement pas le cas. Mais les experts redoutent surtout des risques latents dimplosion. Un phénomène lourd de conséquences. Partant danalyses comparatives et de benchmarks internationaux entre plusieurs villes africaines, européennes et américaines, le constat est sans appel. «Marrakech est résolument plus cher que Miami, Pékin, Cannes, Tahiti, Torre Molinos ou encore Les Canaries», déduit une étude récente menée sous légide du professeur Calirviel, docteur en droit fiscal comparé et enseignant chercheur à lInsee. Plus encore, létude révèle que la «course effrénée à limmobilier de luxe touche le système financier marocain». Ce segment fait supporter à la Banque centrale un risque de près de 150 milliards de DH, précise la consultation.
Contrairement aux idées reçues, ce sont essentiellement «les personnes physiques résidant au Maroc, les professionnels de limmobilier et surtout les institutionnels qui entretiennent cette bulle», fait valoir Pr Clairviel à travers son étude.
Pour tirer la sonnette dalarme, léquipe Clairviel a décliné trois scénarios:
Primo, un scénario de crise majeure à lhorizon 2015. Secundo, une crise sévère à lhorizon 2013. Tercio, un atterrissage en douceur grâce à ladoption de mesures drastiques sur le plan de la réglementation en 2010. Le constat aujourdhui est que la bulle de limmobilier est basée sur «une surestimation de loffre dont personne ne cerne encore les contours». Létude parle dune surestimation moyenne de «50%, à compter de 2010 !». A lorigine de ce flou, la pratique du «Noir». Selon létude, «la pratique de versements hors vue du notaire sur des biens, pourtant titrés, fausse la plupart des valeurs dévaluation du marché». En clair, poursuit-on «le black ne permet pas de savoir si un bien se valorise ou se dévalorise au fil du temps et en monnaie constante». Pareil pour les coûts moyens de construction, dentretien dont linformel rend toute comparaison impossible. De là sont tirées des conclusions sur «lirréalisme de la spéculation et lémergence probable dune prochaine crise à linstar de celle qui a frappé lEspagne, la Lettonie, et qui devrait toucher actuellement la Grèce». Pour les besoins de létude, les enquêteurs ont utilisé, sur le plan statistique, des paramètres de comparaison tels que le PIB par habitant et le PIB/PPA (parité pouvoir dachat) en sappuyant sur un panier moyen. Lindice de développement humain (IDH) a aussi été utilisé.
Lobjectif est de créer un modèle de comparaison fiable et surtout fidèle à la réalité des pays ciblés.
L'économiste