Louise de Quengo, noble dame bretonne du XVIIe siècle, est furax. Quels sont ces malotrus qui viennent de forcer son cercueil de plomb reposant dans le couvent des jacobins de Rennes ? Qui sont-ils pour s'être emparés du cœur de son époux reposant à ses pieds dans un reliquaire de plomb, pour l'avoir foutue à poil, pour l'avoir matée sous toutes les coutures et, enfin, pour violer le secret médical en dévoilant les raisons de sa mort ? La réponse, nous l'avons. Les coupables de ce viol de sépulture sont des archéologues de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), oeuvrant pour le compte de Rennes Métropole.
Entre 2011 et 2013, ces explorateurs du passé ont reçu la mission de fouiller de fond en comble le couvent des jacobins de Rennes avant qu’il ne soit transformé en un triste Palais des congrès. Ils découvrent que celui-ci a servi durant plusieurs siècles de lieu de sépultures. Plus de huit cents tombes ont été dénombrées. Mais surtout les archéologues tombent sur cinq cercueils de plomb. Excitation ! Ils sont comme des gosses devant un œuf Kinder. Quelle est la surprise à l’intérieur ? Quatre des sarcophages ne contiennent que des squelettes de nobles personnages. Le cinquième, découvert à la base d’un mur de la chapelle Saint-Joseph, est le bon.
Vie monacale
Le cercueil contient le corps d’une noble dame enveloppée dans un costume de religieuse du XVIIe siècle, dans un état de conservation extraordinaire, prête à se relever. Les chairs sont souples. Rien ne manque, les chairs, la peau, les cheveux, les organes intérieurs, dont le cerveau. Une superbe momie. Il s’agit de Louise de Quengo, dame de Brefeillac morte en 1656 et veuve du noble et puissant Toussaint de Perrien, seigneur de Brefeillac-Querbrézelec décédé en 1649. Très pieux, tous avaient fondé cinq ans avant le décès du chevalier le couvent de Saint-Sauveur, proche de la ville de Carhaix. À l'époque, il était dans l'habitude de léguer ses entrailles à ses proches ou à une institution religieuse. C'est ainsi qu’à la mort de son époux dame Quengo conserva son cœur dans un reliquaire pour qu’il soit glissé dans son cercueil, à sa mort. Ce sont les inscriptions portées sur le reliquaire qui permirent l'identification des époux.
Finalement, le repos éternel a duré moins de cinq siècles pour Louise. Son corps a fait l'objet de multiples examens pour en déterminer l'état sanitaire et connaître la raison du décès. L'examen des pathogènes, dont celui de la tuberculose, permettra de vérifier leur évolution du XVIIe siècle à nos jours. Enfin, si Louise est fagotée en religieuse, c'est parce qu'elle a probablement adopté la vie monacale après la mort de son époux. Les archéologues de l'Inrap ont promis qu'après l'auscultation de dame Quengo celle-ci serait de nouveau inhumée. Mais le mal est fait.
Entre 2011 et 2013, ces explorateurs du passé ont reçu la mission de fouiller de fond en comble le couvent des jacobins de Rennes avant qu’il ne soit transformé en un triste Palais des congrès. Ils découvrent que celui-ci a servi durant plusieurs siècles de lieu de sépultures. Plus de huit cents tombes ont été dénombrées. Mais surtout les archéologues tombent sur cinq cercueils de plomb. Excitation ! Ils sont comme des gosses devant un œuf Kinder. Quelle est la surprise à l’intérieur ? Quatre des sarcophages ne contiennent que des squelettes de nobles personnages. Le cinquième, découvert à la base d’un mur de la chapelle Saint-Joseph, est le bon.
Vie monacale
Le cercueil contient le corps d’une noble dame enveloppée dans un costume de religieuse du XVIIe siècle, dans un état de conservation extraordinaire, prête à se relever. Les chairs sont souples. Rien ne manque, les chairs, la peau, les cheveux, les organes intérieurs, dont le cerveau. Une superbe momie. Il s’agit de Louise de Quengo, dame de Brefeillac morte en 1656 et veuve du noble et puissant Toussaint de Perrien, seigneur de Brefeillac-Querbrézelec décédé en 1649. Très pieux, tous avaient fondé cinq ans avant le décès du chevalier le couvent de Saint-Sauveur, proche de la ville de Carhaix. À l'époque, il était dans l'habitude de léguer ses entrailles à ses proches ou à une institution religieuse. C'est ainsi qu’à la mort de son époux dame Quengo conserva son cœur dans un reliquaire pour qu’il soit glissé dans son cercueil, à sa mort. Ce sont les inscriptions portées sur le reliquaire qui permirent l'identification des époux.
Finalement, le repos éternel a duré moins de cinq siècles pour Louise. Son corps a fait l'objet de multiples examens pour en déterminer l'état sanitaire et connaître la raison du décès. L'examen des pathogènes, dont celui de la tuberculose, permettra de vérifier leur évolution du XVIIe siècle à nos jours. Enfin, si Louise est fagotée en religieuse, c'est parce qu'elle a probablement adopté la vie monacale après la mort de son époux. Les archéologues de l'Inrap ont promis qu'après l'auscultation de dame Quengo celle-ci serait de nouveau inhumée. Mais le mal est fait.