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Dans l’antiquité iranienne, l’eau était un élément sacré de la nature. Selon la tradition zoroastrienne, l’eau constituait le deuxième élément sacré de l’univers après le feu. Salir l’eau, profaner son caractère sacré et en faire un usage indigne étaient donc considérés comme péchés. Polluer l’eau avec un cadavre était d’ailleurs vu comme un péché capital.
L’eau occupe une place centrale dans les cérémonies religieuses des Zoroastriens. L’eau est la deuxième création d’Ahourâ Mazdâ ou Ohrmazd (Dieu et « Seigneur sage »), et la protection des eaux a été confiée à Haurvatat (Khordâd, en persan moderne), cinquième des Amesha Spenta. [
6] Selon une croyance ancienne, la création de l’univers a commencé par une goutte d’eau. Tout a été donc créé à partir de l’eau, à l’exception de l’homme et du bétail dont l’origine était le feu. [
7] «
Bundahishn » (Première Création) qui réunit des textes cosmogoniques du zoroastrisme en écriture pahlavi, souligne qu’après le ciel, l’eau est la deuxième création d’Ohrmazd (Ahourâ Mazdâ), et qu’après le feu (sixième création), l’eau est le deuxième élément sacré. «
Bundahishn » décrit la création de l’eau en ces termes : «
Après la création du ciel, [Il]
créa l’eau d’une quantité égale à couvrir la surface de la terre de sorte que [si]
un homme posait les deux mains et les deux pieds par terre [sans s’agenouiller]
, l’eau aurait touché son ventre. Avec cette eau, [Il]
créa le vent et la pluie, origines du brouillard, du nuage de pluie et de la neige. » [
8] Dans un autre passage du livre, l’eau est présentée comme le premier élément constitutif de la création de l’univers : «
La première création était comme une goutte d’eau. Pendant un an, Ohrmazd créa le ciel, l’eau et la terre [et les autres êtres]
. » [
9]