Insolite : La riche propriétaire avait transformé son luxueux duplex en fabrique de planches à faux billets pour maintenir son niveau de vie

C’est début 2022 que les Mossos d’Esquadra ont commencé leur enquête après l’arrivée sur le marché de nouveaux faux billets de banque de 20 et 50 euros dans les magasins de Barcelone.

Des billets de contrefaçons de très bonne qualité qui présentaient toutefois des éléments communs indiquant qu’ils avaient été réalisés par le même faussaire. Un faussaire perfectionniste puisque les billets issus de ce laboratoire reprenaient des éléments de sécurité comme le papier, l’utilisation d’hologrammes tridimensionnels, l’imitation du gaufrage de l’eau que comportent les billets en euros et l’imitation de marques tactiles réalisées avec des impressions en taille-douce.

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Une femme avec une perruque vite repérée

Rapidement, l’enquête démontrait que les billets étaient introduits dans le circuit économique barcelonais grâce aux achats effectués toujours par la même femme portant une perruque et cachant son visage avec des masques ou des lunettes de soleil. Elle changeait de quartier chaque jour et n’avait pas de routine facilitant son identification, indiquaient les Mossos dans un communiqué de presse.

Mais début mai, la femme allait être repérée dans le quartier de Sants-Montjuic effectuant de petits achats. La signalisation rapide et l’intervention quasi immédiate des patrouilles de police ont permis de localiser cette femme en possession de 9 faux billets de 20 et 50 euros.

100.000 euros de préjudice

Le mode opératoire et la qualité des billets renvoyaient vers ce faussaire sur lequel les policiers enquêtaient depuis deux ans et qui avait déjà réussi à écouler 2.000 billets pour une valeur de 100.000 euros environ.

Mais la perquisition au domicile de la femme interpellée allait interloquer la police catalane puisqu’elle découvrait un duplex très luxueux transformé en laboratoire artisanal de contrefaçon de billets de 20 et 50 euros. Le laboratoire était composé d’un ordinateur portable contenant les images de faux billets, une imprimante inkjek de qualité, des feuilles vierges de gros grammage avec 75 % coton et 25 % lin, de nombreuses feuilles avec des impressions de billets de 20 euros et 50 euros non encore découpés, des hologrammes de billets de 50€ et des bandes holographiques de billets de 20 euros, des tampons avec les images de l’Europe pour imiter des filigranes et plus de 50.000 euros de faux billets et différents éléments pour découper le papier.

Prise à la gorge

La prévenue a expliqué avoir basculé dans la fabrication de faux billets suite à une mauvaise passe où ses revenus avaient chuté. Devant la peur de ne pas pouvoir maintenir son niveau de vie élevé, elle s’est donc lancée dans la fabrication de faux billets.

 
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