Depuis plusieurs jours et plusieurs nuits, les policiers défilent dans les rues sans déclaration préalable, pour certains cagoulés, voire avec leurs véhicules de fonctions, leurs insignes et parfois leurs armes de service. Depuis le 25 octobre 2016, ils ont choisi de se rassembler devant les Palais de Justice à l’appel de certains de leurs syndicats (ALLIANCE, UNSA).
Ni le caractère dramatique de l’événement déclencheur de ce mouvement, ni les difficultés avérées des conditions de travail de nombre de policiers, ne rendent acceptable cette volonté désormais officielle d’intimider l’institution judiciaire.
Les revendications portant sur les moyens matériels (commissariats, voitures, équipements de protection) ou sur les conditions de travail (RTT, congés, sous-effectifs, paie), laissent place à une explosion des revendications politiques à l’égard, notamment, de la magistrature, taxée de faire preuve de « tolérance, complaisance, laisser-aller, laxisme », mais également à l’égard des avocats, « complices de ce laxisme ».
Au mépris de l’indépendance nécessaire de la Justice et de la séparation des pouvoirs, ces actions ont manifestement pour objectif d’exercer une pression en faveur d’une politique pénale toujours plus répressive et d’inciter le gouvernement à brider davantage la magistrature.
Contrairement aux affirmations policières, les statistiques, les chiffres record de la surpopulation pénale, montrent que l’institution judiciaire n’est pas, épargnée par cette tendance sécuritaire et fait au contraire preuve d’une surdité grandissante aux questions sociétales à l’égard desquelles le tout carcéral serait l’unique et utile réponse.
Au demeurant, le rôle de la justice n’est pas de tenter d’apaiser une soif inextinguible de répression et de vengeance, que se plait à aviver l’extrême droite sous toutes ses formes.
Ni le caractère dramatique de l’événement déclencheur de ce mouvement, ni les difficultés avérées des conditions de travail de nombre de policiers, ne rendent acceptable cette volonté désormais officielle d’intimider l’institution judiciaire.
Les revendications portant sur les moyens matériels (commissariats, voitures, équipements de protection) ou sur les conditions de travail (RTT, congés, sous-effectifs, paie), laissent place à une explosion des revendications politiques à l’égard, notamment, de la magistrature, taxée de faire preuve de « tolérance, complaisance, laisser-aller, laxisme », mais également à l’égard des avocats, « complices de ce laxisme ».
Au mépris de l’indépendance nécessaire de la Justice et de la séparation des pouvoirs, ces actions ont manifestement pour objectif d’exercer une pression en faveur d’une politique pénale toujours plus répressive et d’inciter le gouvernement à brider davantage la magistrature.
Contrairement aux affirmations policières, les statistiques, les chiffres record de la surpopulation pénale, montrent que l’institution judiciaire n’est pas, épargnée par cette tendance sécuritaire et fait au contraire preuve d’une surdité grandissante aux questions sociétales à l’égard desquelles le tout carcéral serait l’unique et utile réponse.
Au demeurant, le rôle de la justice n’est pas de tenter d’apaiser une soif inextinguible de répression et de vengeance, que se plait à aviver l’extrême droite sous toutes ses formes.