Le vice-président irakien, Tarek al-Hachémi, finançait-il et dirigeait-il des escadrons de la mort ? Cest ce quaffirme un comité judiciaire constitué de cinq membres qui a émis hier un mandat darrêt contre lui, conformément aux «lois antiterroristes». Lannonce du mandat darrêt, qui interdit tout voyage à létranger au vice-président irakien, est survenue alors que la télévision publique diffusait des images montrant ses gardes du corps avouant quils commettaient des attentats, et recevaient dAl-Hachémi des fonds et un soutien dans ce but. Au moins 13 dentre eux ont été arrêtés ces dernières semaines, mais on ignore combien demeurent en détention.
Machination. Cette crise au sommet du pouvoir, lune des plus graves depuis linvasion de lIrak par les Etats-Unis, survient précisément au lendemain du jour où les dernières troupes américaines quittaient le pays après y être restées près de neuf ans. A en croire Barack Obama, lIrak est désormais devenu une démocratie, dotée dun système judiciaire indépendant. Un jugement dont Al-Hachémi sest dit «étonné». Car, pour lui, cette affaire est une machination, les aveux ayant été fabriqués. Lors dune conférence de presse à Erbil au Kurdistan irakien, il a indiqué quil serait prêt à être jugé si son procès avait lieu dans cette région autonome.
Derrière cette bataille, se profilent à nouveau les tensions intercommunautaires chiites-sunnites et religieux-laïcs, ce qui se traduit notamment par une crise entre le gouvernement du Premier ministre, chiite Nouri al-Maliki et la coalition Iraqiya, dirigé par lancien Premier ministre Iyad Allaoui, dont Al-Hachémi est membre. Avec 82 députés, Al-Iraqiya est le second groupe parlementaire derrière lAlliance nationale, coalition des partis religieux chiites, tous plus ou moins pro iraniens, qui rassemble 159 élus. La première formation, moins sectaire, qui réunit des chiites et des sunnites, contrôle neuf portefeuilles. A présent, Al-Iraqiya a suspendu sa participation au Parlement et décidé le boycott du gouvernement «pour éviter que le pays ne sombre dans la catastrophe si la dictature de Maliki se poursuit», selon les mots de Saleh Moutlak, le vice-Premier ministre. Dans une interview télévisée, il a aussi qualifié Maliki de «dictateur pire que Saddam Hussein».
Machination. Cette crise au sommet du pouvoir, lune des plus graves depuis linvasion de lIrak par les Etats-Unis, survient précisément au lendemain du jour où les dernières troupes américaines quittaient le pays après y être restées près de neuf ans. A en croire Barack Obama, lIrak est désormais devenu une démocratie, dotée dun système judiciaire indépendant. Un jugement dont Al-Hachémi sest dit «étonné». Car, pour lui, cette affaire est une machination, les aveux ayant été fabriqués. Lors dune conférence de presse à Erbil au Kurdistan irakien, il a indiqué quil serait prêt à être jugé si son procès avait lieu dans cette région autonome.
Derrière cette bataille, se profilent à nouveau les tensions intercommunautaires chiites-sunnites et religieux-laïcs, ce qui se traduit notamment par une crise entre le gouvernement du Premier ministre, chiite Nouri al-Maliki et la coalition Iraqiya, dirigé par lancien Premier ministre Iyad Allaoui, dont Al-Hachémi est membre. Avec 82 députés, Al-Iraqiya est le second groupe parlementaire derrière lAlliance nationale, coalition des partis religieux chiites, tous plus ou moins pro iraniens, qui rassemble 159 élus. La première formation, moins sectaire, qui réunit des chiites et des sunnites, contrôle neuf portefeuilles. A présent, Al-Iraqiya a suspendu sa participation au Parlement et décidé le boycott du gouvernement «pour éviter que le pays ne sombre dans la catastrophe si la dictature de Maliki se poursuit», selon les mots de Saleh Moutlak, le vice-Premier ministre. Dans une interview télévisée, il a aussi qualifié Maliki de «dictateur pire que Saddam Hussein».