– Les Américains considèrent ces événements comme un mécanisme de pression contre le nouveau gouvernement iranien pour le forcer à revenir aux négociations du JCPOA et à accepter leurs conditions sur la limitation des drones du pays et de leur portée dans la région.
– L’Iran continuera à humilier les États-Unis et reviendra au septième cycle des pourparlers de Vienne dans une position de pouvoir et de légitimité, sans compter sur le succès du JCPOA pour sa croissance économique. Cette position affaiblira gravement les États-Unis dans leurs efforts pour créer une coalition contre l’Iran. Les États-Unis, malgré tous leurs efforts, n’ont pas réussi à rendre l’Iran responsable de la « mort » du JCPOA, car ce sont les États-Unis eux-mêmes qui se sont officiellement retirés de l’accord, et s’ils voulaient vraiment un retour au JCPOA comme l’a prétendu Biden, ils auraient émis un ordre de suspension des sanctions contre l’Iran. Mais Biden et d’autres responsables américains ont clairement indiqué qu’ils souhaitaient un nouvel accord nucléaire plus large sans lever les sanctions et respecter leurs engagements.
– Afin d’accroître la pression sur l’Iran et de contrôler les voies vitales d’exportation du pétrole et de ses dérivés du golfe Persique vers la Chine, la Corée du Sud et d’autres pays, les États-Unis doivent faire passer l’Iran pour une puissance menaçante et parvenir à un consensus plus sérieux à son encontre. Et ce, alors que le golfe Persique, sous le contrôle de la République islamique d’Iran, jouit de la stabilité et de la sécurité de ses routes maritimes.
– Ni l’Iran ni aucun de ses alliés n’ont été impliqués dans l’attaque du pétrolier sioniste. Le port de Fujairah est sous le contrôle de la marine américaine. Il est donc parfaitement clair que l’attaque est un scénario fabriqué par le régime israélien, les États-Unis et le Royaume-Uni dans le but de créer une nouvelle coalition et de parvenir à un nouveau consensus contre l’Iran, ainsi que d’avoir une excuse pour imposer de nouvelles sanctions et accroître la pression sur le nouveau gouvernement iranien, ainsi que sur la Chine.
– Bien qu’il soit très improbable qu’il reste de nouvelles sanctions à imposer, les principaux objectifs des États-Unis sont de déstabiliser les ports, d’exercer une pression sur l’économie chinoise dans un contexte de propagande médiatique, d’exercer une pression sur les exportations de pétrole et de gaz de l’Iran vers l’Asie de l’Est, et de tenter une deuxième fois de mettre en place une coalition navale dans le golfe Persique.
5- Depuis la transition présidentielle de Joe Biden, presque tous les responsables de la politique étrangère et de la sécurité nationale aux États-Unis sont sionistes, et en tant que tels, nous sommes susceptibles d’assister à une militarisation accrue contre la Russie, la Chine et l’Iran dans l’intérêt du régime sioniste.
Lorsque les Américains ont subi une défaite humiliante et sans précédent dans leurs efforts pour placer le détroit d’Ormuz et le golfe Persique sous leur propre domination ces dernières années, ils se sont engagés dans une guerre par procuration contre le Yémen pour retourner la situation en leur faveur en prenant le contrôle du détroit de Bab el-Mandeb, mais ils ont échoué dans leur effort avec la défaite des Saoudiens malgré tous les renseignements et le soutien militaire de l’armée américaine et du régime sioniste. Par conséquent, ils tentent à nouveau de former une coalition contre l’Iran afin de prendre le contrôle du golfe Persique.
Il semble que l’armée américaine, malgré tous ses efforts pour rester en Syrie et en Irak, ne pourra pas échapper aux conséquences de son assassinat brutal de Sardar Soleimani et d’Abu Mahdi al-Mohandes, et devra quitter la Syrie et l’Irak après avoir subi des coups plus lourds dans les jours à venir de la part de l’armée syrienne et des forces de résistance en Irak. Les États-Unis échoueront ainsi à former une coalition contre l’Iran en provoquant l’insécurité et en déstabilisant le Golfe Persique.
Le régime sioniste n’a pas non plus sa place dans le golfe Persique et la mer d’Oman, et il ne peut pas se créer une immunité en s’auto-ciblant et en fabriquant des scénarios. Les EAU, qui ont permis aux Américains de contrôler leurs nombreuses bases militaires, jouent avec le feu dans la région.