Le différend maroco-algérien sur le Sahara sinvite à lélection du président du Conseil français du culte musulman. La Grande mosquée de Paris, proche dAlger, a présenté un candidat résolument en faveur du Polisario. Il est tout simplement lavocat du Front. En février d'ailleurs, Me Chems-Eddine Hafiz a déposé un recours devant la Cour européenne de justice contre laccord agricole entre Rabat et Bruxelles.
« Je suis le prochain président (du CFCM) Il n'y a pas de guerre entre l'Algérie et le Maroc ». Les propos rassurant sont de Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande mosquée de Paris (GMP), publiés le 9 juin par le quotidien algérien Echourouk. Hier, coup de théâtre. Le même Boubakeur, dans des déclarations à lAFP, brandissait la menace du boycott de lélection du président du Conseil français du culte musulman, prévue dimanche. Un différend avec le Rassemblement des musulmans de France (RMF) est la cause de cette nouvelle tension qui secoue le CFCM.
Boubakeur était le candidat de la GMP
La GMP, proche de lAlgérie, a présenté un autre candidat que Boubakeur. Il sagit de Me Chems-Eddine Hafiz, un Franco-algérien de 58 ans. Il occupait auparavant la vice-présidence du CFCM. Et pourtant avec le concours du ministère français de lIntérieur, organe de tutelle, un accord entre la GMP et le RMF offrait la présidence du Conseil à Dalil Boubakeur pour une période de deux ans. Même si les pro-Maroc sont arrivés premier lors du scrutin du 8 juin avec 25 sièges contre seulement 8 pour la Grande mosquée de Paris. Cette entente nest que la conséquence d'un Protocole d'accord, signait le 16 février dernier entre les deux instances rivales, visant à procéder à la réforme des statuts du CFCM.
« Je pense que les élections du bureau et du président du CFCM nauront pas lieu dimanche », confie à Yabiladi, Abdelattif Oumouden, conseiller du recteur de la Grande mosquée Mohammed VI de Saint-Etienne. « Je ne sais pas pourquoi Dalil Boubakeur sest désisté au profit de Chems-Eddine Hafiz ? Cest un revirement, sachant quil voulait à tout prix revenir à la première loge du CFCM », sinterroge-t-il. Notre interlocuteur avance avec une extrême prudence « lhypothèse de pressions quauraient subies Boubakeur ». Mais de la part de qui ? Alger serait-elle à lorigine de cette crise ? Là, Oumouden refuse de donner davantage dexplications.
Chems-Eddine Hafiz est lavocat du Polisario
Une possibilité à ne pas écarter, sachant que Me Chems-Eddine Hafiz est lavocat qui avait été choisi par le Polisario pour présenter, en février dernier, un recours devant la Cour de justice de lUE contre laccord agricole conclu entre le Maroc et lUnion européenne adopté par les eurodéputés une année auparavant.
« Je pense que la pilule sera dure à avaler pour Mohamed Moussaoui daccepter un président foncièrement pro-Polisario », indique Abdelattif Oumouden. Nous avons tenté à maintes reprises d'avoir la position de Mohamed Moussaoui, mais en vain. Le président du Rassemblement des musulmans de France est resté injoignable. Il en est de même pour Me Chems-Eddine Hafiz. Son assistante nous a fait savoir quil ne rentrerait au bureau que la semaine prochaine.
« Je suis le prochain président (du CFCM) Il n'y a pas de guerre entre l'Algérie et le Maroc ». Les propos rassurant sont de Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande mosquée de Paris (GMP), publiés le 9 juin par le quotidien algérien Echourouk. Hier, coup de théâtre. Le même Boubakeur, dans des déclarations à lAFP, brandissait la menace du boycott de lélection du président du Conseil français du culte musulman, prévue dimanche. Un différend avec le Rassemblement des musulmans de France (RMF) est la cause de cette nouvelle tension qui secoue le CFCM.
Boubakeur était le candidat de la GMP
La GMP, proche de lAlgérie, a présenté un autre candidat que Boubakeur. Il sagit de Me Chems-Eddine Hafiz, un Franco-algérien de 58 ans. Il occupait auparavant la vice-présidence du CFCM. Et pourtant avec le concours du ministère français de lIntérieur, organe de tutelle, un accord entre la GMP et le RMF offrait la présidence du Conseil à Dalil Boubakeur pour une période de deux ans. Même si les pro-Maroc sont arrivés premier lors du scrutin du 8 juin avec 25 sièges contre seulement 8 pour la Grande mosquée de Paris. Cette entente nest que la conséquence d'un Protocole d'accord, signait le 16 février dernier entre les deux instances rivales, visant à procéder à la réforme des statuts du CFCM.
« Je pense que les élections du bureau et du président du CFCM nauront pas lieu dimanche », confie à Yabiladi, Abdelattif Oumouden, conseiller du recteur de la Grande mosquée Mohammed VI de Saint-Etienne. « Je ne sais pas pourquoi Dalil Boubakeur sest désisté au profit de Chems-Eddine Hafiz ? Cest un revirement, sachant quil voulait à tout prix revenir à la première loge du CFCM », sinterroge-t-il. Notre interlocuteur avance avec une extrême prudence « lhypothèse de pressions quauraient subies Boubakeur ». Mais de la part de qui ? Alger serait-elle à lorigine de cette crise ? Là, Oumouden refuse de donner davantage dexplications.
Chems-Eddine Hafiz est lavocat du Polisario
Une possibilité à ne pas écarter, sachant que Me Chems-Eddine Hafiz est lavocat qui avait été choisi par le Polisario pour présenter, en février dernier, un recours devant la Cour de justice de lUE contre laccord agricole conclu entre le Maroc et lUnion européenne adopté par les eurodéputés une année auparavant.
« Je pense que la pilule sera dure à avaler pour Mohamed Moussaoui daccepter un président foncièrement pro-Polisario », indique Abdelattif Oumouden. Nous avons tenté à maintes reprises d'avoir la position de Mohamed Moussaoui, mais en vain. Le président du Rassemblement des musulmans de France est resté injoignable. Il en est de même pour Me Chems-Eddine Hafiz. Son assistante nous a fait savoir quil ne rentrerait au bureau que la semaine prochaine.