Islam de france : quand abdallah zekri du cfcm s’en prend au ccif

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Dans les colonnes du Figaro, Abdallah Zekri ancien membre de l’UMP, vice président du Conseil Français du Culte Musulman en charge de l’observatoire de l’islamophobie (dépendant du CFCM) s’en est vivement pris au Collectif Contre l’Islamophobie en France.

Le CFCM, d’échecs en échecs
Depuis sa création le Conseil Français du Culte Musulman est aux abonnés absents. Absent sur la réglementation du marché hajj, absent sur la question du halal, absent lors des grandes polémiques sur la pratique de l’islam en France et enfin absent sur la question de l’islamophobie qui prend aujourd’hui une tournure conséquente en France.

Un échec puisant sur tous les tableaux, le dernier en date fut l’annonce du début du mois de Ramadan qui marqua le désaveu total des musulmans de la base envers cette instance davantage au service du Ministère de l’Intérieur que de la communauté musulmane.

L’observatoire spectateur de l’islamophobie
Face à la recrudescence des actes islamophobes ou plutôt anti-musulman – c’est comme cela qu’ils disent – le CFCM a donc tenté de faire quelque chose, histoire de montrer à la communauté qu’ils se bougeaient, en vain. Sous l’impulsion de Brice Hortefeux à l’époque ministre de l’Intérieur et des Auvergnats, a été signée en juin 2010 une convention chargée de recenser les actes « anti-musulmans », ainsi les premières pierres de l’observatoire de l’islamophobie en France étaient posées. Une instance chargée de suivre les actes islamophobes mais en rien de lutter contre le phénomène. Un peu comme si en période de pandémie, on s’occupait de suivre la propagation de la maladie sans y apporter de remède.

Sur le terrain encore une fois, l’observatoire de l’islamophobie est aux abonnés absents. Pas de conférences, pas de sensibilisation, pas de site internet, pas même de numéro de téléphone pour contacter l’instance, pas d’interlocuteur, pas d’aide juridique… comment en étant couper de la réalité des musulmans, l’observatoire de l’islamophobie peut-il recenser les cas de discrimination envers les musulmans ? il convient de s’interroger. Par ailleurs, qui finance l’observatoire de l’islamophobie ? Quels sont ses méthodes ? Qui compose l’instance ? Quelle aide aux victimes apporte-t-il ?… beaucoup de questions auxquelles les musulmans n’ont jamais eu droit de réponse.

Lutte contre l’islamophobie ou le CCIF ?
En vérité, la création de l’observatoire de l’islamophobie poursuis d’autres objectifs non avoués, le principal : s’imposer aux musulmans de France comme instance référente dans la lutte contre l’islamophobie, reléguant ainsi les acteurs connus et indépendants comme le Collectif Contre l’Islamophobie en France au second plan. Comprendre cette direction, c’est comprendre les propos d’Abdallah Zekri qui dans les colonnes du Figaro s’en est pris publiquement au CCIF en ces mots « leur objectif est de faire peur à la communauté musulmane. Ils allument le feu en permanence… » .

En véritable porte-parole du ministère de l’Intérieur, le président de l’observatoire ajoute pour France 24 »Le CCIF a mis en ligne les déclarations de la femme interpellée, ils ont commencé à alerter tout le monde, les réseaux sociaux… […] Moi, j’ai eu deux sons de cloche dans cette histoire d’interpellation, celle des policiers et celle du couple [...] Reste qu’aujourd’hui, il y a une loi et qu’il faut la respecter ».

Cette charge frontale et publique envers le CCIF en dit beaucoup. Plutôt que s’entraider pour endiguer ce phénomène croissant qu’est l’islamophobie et qui aujourd’hui fait des victimes, l’observatoire de l’islamophobie du CFCM choisi l’attaque et le dénigrement. Pourtant le Collectif Contre l’Islamophobie en France fait un travail remarquable. Sur le terrain, le CCIF assiste sur le plan moral et juridique les victimes d’islamophobie comme on a pu le voir à travers l’affaire Sirine ou encore celle de Mickaël et de son épouse. Plus généralement, le CCIF est moteur dans la sensibilisation de l’opinion publique sur la question des discriminations en raison d’un présupposée appartenance à l’islam et les débats radio & TV de ces derniers jours nous ont montré à quel point leur actions sur ce terrain était nécessaire, efficace et indispensable.

Soutenons le CCIF.
 
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