Mosquée de Narbonne : un porc sans doute égorgé sur place, sa tête et ses pattes éparpillées
Une semaine après la mosquée de Coulommiers, quinze jours après celle de Limoges, une mosquée a été profanée à Narbonne. Un porc a été égorgé sur place, selon les premières constatations.
« Une large flaque de sang dans la grande pièce du rez-de-chaussée, future salle de prière. Voilà ce qu’il restait, hier matin, de la profanation de la petite mosquée en construction sur l’avenue de Bordeaux, en bas du pont enjambant la voie SNCF. »
Un porc égorgé dans la mosquée
Le site du Midi libre rapportait il y a quelques heures que pour la dix-huitième fois depuis le début de l’année 2013 une mosquée a été profanée.
Une semaine après la profanation de la mosquée de Coulommiers en Seine-et-Marne, c’est donc dans le sud de la France à Narbonne que la sinistre série islamophobe se poursuit.
Selon l’un des fidèles de la mosquée – en chantier –, qui a découvert le méfait lundi matin « il y avait une tête de porc coupée en deux, avec la cervelle enlevée et posée à côté. Et les pattes étaient jetées aux quatre coins. J’ai tout ramassé, mis dans un sac et jeté à la poubelle ». Plus glauque encore, « le porc a sans doute été égorgé sur place. Car, non seulement il y avait beaucoup de sang sur le sol, mais il y avait aussi de grandes giclures sur les murs ».
Le Midi libre précise que « le cadavre de l’animal, dépourvu de sa tête et de ses pattes, a été emporté par le, ou les individus ». L’appel du ventre, sans doute.
Une précédente profanation mise sous silence
Il s’agit de la seconde profanation, puisque « fin 2012, une tête de porc dans un sac-poubelle avait été déposée sur les lieux » sans que le méfait ne soit rendu publique ; ce qui est une erreur. Que les responsables musulmans en charge de la construction de cette mosquée aient considéré qu’il fallait éviter de se faire remarquer peut s’entendre.
Pour autant, alors que depuis des années des propagandistes n’ont de cesse de nier l’islamophobie, considérant qu’elle n’est qu’une manipulation historiquement liée à l’accession au pouvoir des chiites en Iran, il est indispensable de rendre systématiquement publique tout acte islamophobe. Taire cette haine, c’est d’abord la nier, mais c’est surtout offrir un blanc-seing à tous ces racistes, dont les plus radicaux rêvent non plus seulement de saigner des porcs, mais de s’en prendre physiquement aux musulmans.
Il n’y a aucun plaisir à dire et à rapporter les actes islamophobes. Il y a de la peine et de la colère. En attendant qu’il y ait justice.
David Charmatz, procureur général, a ordonné l’ouverture d’une enquête « dégradations » et « provocation à la haine raciale ».
http://www.al-kanz.org/2013/05/28/mosquee-narbonne-porc/