Diabolisés par les autorités, les demandeurs d'asile subsahariens sont désormais ouvertement rejetés par une partie de la population israélienne. Qui n'hésite même plus à organiser des expéditions punitives.
Voilà bien longtemps qu'Israël n'est plus la terre promise pour les réfugiés subsahariens. Ceux originaires de Djouba peuvent en témoigner : au prétexte que leur pays a accédé à l'indépendance, ils sont les premiers à s'être vu assigner un bon de sortie par le ministère de l'Intérieur. Depuis le 1er avril, moyennant une compensation de 1 000 dollars, les quelque 3 000 ressortissants sud-soudanais sans permis de travail sont priés de se livrer aux autorités dans l'attente de leur expulsion. Une mesure que vient d'approuver à son tour le conseiller juridique du gouvernement, Yehuda Weinstein, malgré l'opposition de cinq organisations israéliennes de défense des droits de l'homme, lesquelles ont déposé un recours devant le tribunal de grande instance de Jérusalem.
En attendant, les travaux d'agrandissement du camp de Ketziot s'accélèrent dans le désert du Néguev. Jadis réservée aux détenus palestiniens, cette ancienne prison s'apprête à devenir l'un des plus grands centres de détention au monde en permettant, à partir de 2013, l'accueil de 11 000 réfugiés. Pourtant, ni cette gigantesque structure de 75 ha au coeur d'un no man's land de sable, ni l'édification d'une barrière de sécurité le long des 240 km de frontière israélo-égyptienne - qui s'achèvera en octobre - ne semblent dissuader les candidats à l'immigration clandestine. Depuis le début de l'année, environ 8 000 ressortissants subsahariens auraient encore afflué vers le territoire israélien en provenance de la péninsule du Sinaï.
http://www.jeuneafrique.com/Article...elisrael-la-chasse-aux-noirs-est-ouverte.html
Voilà bien longtemps qu'Israël n'est plus la terre promise pour les réfugiés subsahariens. Ceux originaires de Djouba peuvent en témoigner : au prétexte que leur pays a accédé à l'indépendance, ils sont les premiers à s'être vu assigner un bon de sortie par le ministère de l'Intérieur. Depuis le 1er avril, moyennant une compensation de 1 000 dollars, les quelque 3 000 ressortissants sud-soudanais sans permis de travail sont priés de se livrer aux autorités dans l'attente de leur expulsion. Une mesure que vient d'approuver à son tour le conseiller juridique du gouvernement, Yehuda Weinstein, malgré l'opposition de cinq organisations israéliennes de défense des droits de l'homme, lesquelles ont déposé un recours devant le tribunal de grande instance de Jérusalem.
En attendant, les travaux d'agrandissement du camp de Ketziot s'accélèrent dans le désert du Néguev. Jadis réservée aux détenus palestiniens, cette ancienne prison s'apprête à devenir l'un des plus grands centres de détention au monde en permettant, à partir de 2013, l'accueil de 11 000 réfugiés. Pourtant, ni cette gigantesque structure de 75 ha au coeur d'un no man's land de sable, ni l'édification d'une barrière de sécurité le long des 240 km de frontière israélo-égyptienne - qui s'achèvera en octobre - ne semblent dissuader les candidats à l'immigration clandestine. Depuis le début de l'année, environ 8 000 ressortissants subsahariens auraient encore afflué vers le territoire israélien en provenance de la péninsule du Sinaï.
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