Le lobby des colons l'avait recommandé avec insistance mercredi 28 novembre, Benyamin Nétanyahou l'a fait, vendredi : moins de vingt-quatre heures après le vote de l'Assemblée générale des Nations unies conférant à la Palestine le statut d'Etat non membre, le premier ministre israélien a donné son accord à la construction de 3 000 nouveaux logements en Cisjordanie occupée, notamment à Jérusalem-Est.
Ce programme d'habitations a été annoncé sur le site du journal Yediot Aharonot, qui précise que la décision a été prise jeudi, lors de la réunion des neuf principaux ministres du gouvernement de M. Nétanyahou, ce qu'un porte-parole du gouvernement a confirmé au Monde.
Ce n'est pas tout : de nouveaux logements devraient être construits dans la zone hautement sensible dite "E-1". Ce territoire, qui couvre quelque 12 kilomètres carrés, est compris entre Jérusalem-Est et le bloc de colonies de Maalé Adoumim.
Tous les gouvernements israéliens successifs ont voulu construire dans cette région désertique où vivent quelques centaines de Bédouins, ce qui aurait l'avantage, de leur point de vue, de créer une continuité territoriale entre la Ville sainte et, à 7 kilomètres à l'est de celle-ci, l'agglomération de Maalé Adoumim, où vivent environ 35 000 colons. Les Etats-Unis ont toujours attaché une grande importance à cette question et c'est sous la pression de Washington qu'Israël avait sursis, jusqu'à présent, à cette décision.
M. NÉTANYAHOU A FINALEMENT OPTÉ POUR DES REPRÉSAILLES
Cette position avait été réaffirmée la semaine dernière lorsque la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait rencontré M. Nétanyahou à Jérusalem, pour lui demander de ne pas prendre de sanctions risquant de déstabiliser l'Autorité palestinienne.
Le premier ministre israélien semblait s'être rendu à ces arguments : jeudi, plusieurs porte-parole du gouvernement confirmaient qu'il n'y aurait pas de mesures punitives dans l'immédiat, Israël se réservant le droit d'en décider si l'Autorité palestinienne optait pour des "décisions anti-israéliennes".
Si M. Nétanyahou a finalement opté pour des représailles qui ne sont probablement pas les dernières , c'est en raison du contexte électoral en Israël, avec l'échéance des élections parlementaires du 22 janvier 2013. Evoquant, jeudi, la tentation de recourir à des sanctions, un haut diplomate israélien nous indiquait : "Je ne sais pas qui l'emportera du calcul électoral ou du calcul diplomatique."
M. Nétanyahou était soumis à une forte pression de la part du lobby des colons et des parlementaires les plus radicaux de sa majorité, une tendance qui s'était renforcée lors des primaires de son parti, le Likoud, le 26 novembre.
Mercredi, Dani Dayan, le président du Conseil des communautés juives de Judée et Samarie (Cisjordanie), avait adressé une lettre au premier ministre pour l'exhorter à annoncer l'annexion de la "zone C", qui représente 62 % de la Cisjordanie. Après avoir choisi la solidarité avec l'Etat juif à l'ONU, au risque d'apparaître isolés, les Etats-Unis se devaient de réagir à cette relance de la colonisation israélienne, en forme de défi.
Ce programme d'habitations a été annoncé sur le site du journal Yediot Aharonot, qui précise que la décision a été prise jeudi, lors de la réunion des neuf principaux ministres du gouvernement de M. Nétanyahou, ce qu'un porte-parole du gouvernement a confirmé au Monde.
Ce n'est pas tout : de nouveaux logements devraient être construits dans la zone hautement sensible dite "E-1". Ce territoire, qui couvre quelque 12 kilomètres carrés, est compris entre Jérusalem-Est et le bloc de colonies de Maalé Adoumim.
Tous les gouvernements israéliens successifs ont voulu construire dans cette région désertique où vivent quelques centaines de Bédouins, ce qui aurait l'avantage, de leur point de vue, de créer une continuité territoriale entre la Ville sainte et, à 7 kilomètres à l'est de celle-ci, l'agglomération de Maalé Adoumim, où vivent environ 35 000 colons. Les Etats-Unis ont toujours attaché une grande importance à cette question et c'est sous la pression de Washington qu'Israël avait sursis, jusqu'à présent, à cette décision.
M. NÉTANYAHOU A FINALEMENT OPTÉ POUR DES REPRÉSAILLES
Cette position avait été réaffirmée la semaine dernière lorsque la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait rencontré M. Nétanyahou à Jérusalem, pour lui demander de ne pas prendre de sanctions risquant de déstabiliser l'Autorité palestinienne.
Le premier ministre israélien semblait s'être rendu à ces arguments : jeudi, plusieurs porte-parole du gouvernement confirmaient qu'il n'y aurait pas de mesures punitives dans l'immédiat, Israël se réservant le droit d'en décider si l'Autorité palestinienne optait pour des "décisions anti-israéliennes".
Si M. Nétanyahou a finalement opté pour des représailles qui ne sont probablement pas les dernières , c'est en raison du contexte électoral en Israël, avec l'échéance des élections parlementaires du 22 janvier 2013. Evoquant, jeudi, la tentation de recourir à des sanctions, un haut diplomate israélien nous indiquait : "Je ne sais pas qui l'emportera du calcul électoral ou du calcul diplomatique."
M. Nétanyahou était soumis à une forte pression de la part du lobby des colons et des parlementaires les plus radicaux de sa majorité, une tendance qui s'était renforcée lors des primaires de son parti, le Likoud, le 26 novembre.
Mercredi, Dani Dayan, le président du Conseil des communautés juives de Judée et Samarie (Cisjordanie), avait adressé une lettre au premier ministre pour l'exhorter à annoncer l'annexion de la "zone C", qui représente 62 % de la Cisjordanie. Après avoir choisi la solidarité avec l'Etat juif à l'ONU, au risque d'apparaître isolés, les Etats-Unis se devaient de réagir à cette relance de la colonisation israélienne, en forme de défi.