Italie : un marocain vendeur de briquets devenu docteur en ingénierie

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Rachid Khadiri Abdelmoula, 26 ans, a obtenu cette semaine, son diplôme de docteur en ingénierie à l’Université polytechnique de Turin, l’une des universités les plus convoitées d’Italie.

A la faculté au départ, nul ne se doutait que ce jeune homme apparemment semblable à ses camarades portait une double casquette. En effet, tous les jours après l’école, Rachid se retrouvait dans la rue, son étalage sur l’épaule contenant l’essentiel de sa marchandise (briquet, mouchoirs, journaux, …). C’est ainsi qu’il travaillait afin de payer ses études. Quand ses camarades ont découvert son autre lui, en le rencontrant quelque fois dans la rue, « ils étaient choqués au début », confie-t-il dans l'interview accordée au journal La Republica. Mais après, certains d’entre eux sont devenus de « bons amis » sur qui Rachid pouvait souvent compter.

Parcours pourtant difficile


Les choses n’ont cependant pas toujours été faciles pour ce MRE devenu « chouchou » de la presse italienne depuis quelques jours. A plusieurs reprises durant ses heures de commerce, Rachid s’est fait agressé. Il se souvient encore d’un soir où il a été attaqué par un groupe de jeunes adolescents. « C’était un groupe de raciste. Ils m’ont insulté et frappé avant de voler ma marchandise. Ils m’auraient encore fait plus de mal si les passants n’étaient pas intervenus », raconte-t-il dans une interview accordée au journal La Republica.

Originaire de Khouribga, il a rejoint ses deux frères ainés en Italie en 1998. Issue d’une famille modeste, Rachid arrive avec l’intention de travailler dur pour soutenir la famille restée au « bled » comme le faisait ses ainés. Mais ceux-ci ont préféré que le jeune homme, alors âgé de 12 ans, poursuive ses études. Après le bac, Rachid a voulu abandonner les bancs de l’école pour se lancer, à temps plein dans la vie active, mais ses frères l’ont encore encouragé à continuer.

C’est ainsi que le jeune homme rentre à l’Université polytechnique de Turin. Et c’est ses revenus de marchand ambulant qui lui permettront de vivre, et d’assurer sa formation (livres, …). Seulement, ce qu’il gagne est trop juste, voir insuffisant. Quelques temps plus tard, Rachid obtiendra deux bourses qu’il perdra, très vite, au début de la crise. Il faudra travailler encore plus dur, mais son commerce, aussi, subira la conjoncture. Rachid se souvient de ces jours où après avoir passé « des heures sous le portique sans pouvoir encaisser dix euros », il fallait rentrer à la maison pour étudier la géométrie ou l’analyse. « La première année à l'École polytechnique, j'avais vraiment peur d’échouer. Ces deux matières ont été ma bête noire », confie-t-il ajoutant qu’il lui a fallu des mois pour valider la deuxième.

Le parti anti-immigrant salue un « symbole d’intégration >>



Le parcours de Rachid laisse sans voix en Italie. Cependant, la presse locale a eu droit à une réaction des moins attendues. « Rachid est un exemple de bonne volonté, d’engagement », a déclaré à La Republica, Fabrizio Ricca, leader de la Ligue du Nord, un parti politique régionaliste, populiste et anti-immigration, rapporte le site The Local.


Saluant le jeune Marocain, entant que « symbole d’intégration », M. Ricca en a profité pour défendre la position de son parti au sujet de l’immigration en Italie. « La Ligue n’est pas contre l’immigration, mais pour une immigration qui permet aux personnes honnêtes et battantes de trouver leur place. Elle est plutôt contre l’immigration aveugle, par laquelle le mauvais comportement de certains finit par ressembler aux traits d’un grand nombre », a-t-il déclaré. Discours de politicien ?


Pourtant, l’acharnement de ce parti politique sur l’immigration et les immigrés en Italie n’est plus à décrire. En 2010 notamment, ses leaders se sont farouchement opposés à la construction d’une mosquée à Turin, avant que la communauté musulmane ne l’emporte, pour ne citer que cet exemple là. Et si la Ligue se dit ouverte à une « immigration qui permet aux personnes honnêtes et battantes de trouver leur place », c’est quand même ce parti qui, pas plus tard que juillet dernier, traitait la ministre italienne d’origine congolaise d’« orang-outan ». Comme par enchantement, un jeune marocain lui fait changer de discours.

Bravo Rachid !
http://www.yabiladi.com/articles/details/20198/italie-marocain-vendeur-briquets-devenu.html
 

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salam

Depuis quelques jours, son histoire fait le tour de la presse italienne. Lui, c’est Rachid, un jeune marocain résidant à Turin, qui vient d’obtenir son doctorat en ingénierie. Ses études, il les a financées en vendant des briquets et des journaux pendant de longues années. Son parcours exceptionnel lui vaut même des appréciations particulières de la Ligue du Nord, un parti politique italien connu pour être populiste anti-immigration. Détails.

Rachid Khadiri Abdelmoula, 26 ans, a obtenu cette semaine, son diplôme de docteur en ingénierie à l’Université polytechnique de Turin, l’une des universités les plus convoitées d’Italie.

A la faculté au départ, nul ne se doutait que ce jeune homme apparemment semblable à ses camarades portait une double casquette. En effet, tous les jours après l’école, Rachid se retrouvait dans la rue, son étalage sur l’épaule contenant l’essentiel de sa marchandise (briquet, mouchoirs, journaux, …). C’est ainsi qu’il travaillait afin de payer ses études. Quand ses camarades ont découvert son autre lui, en le rencontrant quelque fois dans la rue, « ils étaient choqués au début », confie-t-il dans l'interview accordée au journal La Republica. Mais après, certains d’entre eux sont devenus de « bons amis » sur qui Rachid pouvait souvent compter.

Parcours pourtant difficile

Les choses n’ont cependant pas toujours été faciles pour ce MRE devenu « chouchou » de la presse italienne depuis quelques jours. A plusieurs reprises durant ses heures de commerce, Rachid s’est fait agressé. Il se souvient encore d’un soir où il a été attaqué par un groupe de jeunes adolescents. « C’était un groupe de raciste. Ils m’ont insulté et frappé avant de voler ma marchandise. Ils m’auraient encore fait plus de mal si les passants n’étaient pas intervenus », raconte-t-il.

Originaire de Khouribga, il a rejoint ses deux frères ainés en Italie en 1998. Issue d’une famille modeste, Rachid arrive avec l’intention de travailler dur pour soutenir la famille restée au « bled » comme le faisait ses ainés. Mais ceux-ci ont préféré que le jeune homme, alors âgé de 12 ans, poursuive ses études. Après le bac, Rachid a voulu abandonner les bancs de l’école pour se lancer, à temps plein dans la vie active, mais ses frères l’ont encore encouragé à continuer.

C’est ainsi que le jeune homme rentre à l’Université polytechnique de Turin. Et ce sont ses revenus de marchand ambulant qui lui permettront de vivre, et d’assurer sa formation (livres, …). Seulement, ce qu’il gagne est trop juste, voir insuffisant. Quelques temps plus tard, Rachid obtiendra deux bourses qu’il perdra, très vite, au début de la crise. Il faudra travailler encore plus dur, mais son commerce, aussi, subira la conjoncture. Rachid se souvient de ces jours où après avoir passé « des heures sous le portique sans pouvoir encaisser dix euros », il fallait rentrer à la maison pour étudier la géométrie ou l’analyse. « La première année à l'École polytechnique, j'avais vraiment peur d’échouer. Ces deux matières ont été ma bête noire », confie-t-il ajoutant qu’il lui a fallu des mois pour valider la deuxième.

Le parti anti-immigrant salue un « symbole d’intégration »

Le parcours de Rachid laisse sans voix en Italie. Cependant, la presse locale a eu droit à une réaction des moins attendues. « Rachid est un exemple de bonne volonté, d’engagement », a déclaré à La Republica, Fabrizio Ricca, leader de la Ligue du Nord, un parti politique régionaliste, populiste et anti-immigration, rapporte le site The Local.

Saluant le jeune Marocain, entant que « symbole d’intégration », M. Ricca en a profité pour défendre la position de son parti au sujet de l’immigration en Italie. « La Ligue n’est pas contre l’immigration, mais pour une immigration qui permet aux personnes honnêtes et battantes de trouver leur place. Elle est plutôt contre l’immigration aveugle, par laquelle le mauvais comportement de certains finit par ressembler aux traits d’un grand nombre », a-t-il déclaré. Discours de politicien ?

Pourtant, l’acharnement de ce parti politique sur l’immigration et les immigrés en Italie n’est plus à décrire. En 2010 notamment, ses leaders se sont farouchement opposés à la construction d’une mosquée à Turin, avant que la communauté musulmane ne l’emporte, pour ne citer que cet exemple. Et si la Ligue se dit ouverte à une « immigration qui permet aux personnes honnêtes et battantes de trouver leur place », c’est quand même ce parti qui, pas plus tard que juillet dernier, traitait la ministre italienne d’origine congolaise d’« orang-outan ». Comme par enchantement, un jeune marocain lui fait changer de discours. Bravo Rachid !



http://www.yabiladi.com/articles/details/20198/italie-marocain-vendeur-briquets-devenu.html
 

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Bravo à ce garçon.

Maintenant, la seule chose qui lui reste à faire c'est de se casser de ce pays raciste et en faillite qu'est l'Italie...
et il n'aura pas de difficulté à trouver ailleurs.
tu crois que seulement que l'italie la seule en europe qu'il est fasciste, reveille toi un peu, et le reste va avec
 
Bravo à ce garçon.

Maintenant, la seule chose qui lui reste à faire c'est de se casser de ce pays raciste et en faillite qu'est l'Italie...
et il n'aura pas de difficulté à trouver ailleurs.
Un geste de remerciement d'avoir étudié pendant des années grâce à l'argent des contribuables Italien au lieu de rester dans son pays d'origine?
C'est bien typique d'une mentalité de profiteur, j'espère que ce garçon ne tombera pas aussi bas.:rolleyes:
 
tu crois que seulement que l'italie la seule en europe qu'il est fasciste, reveille toi un peu, et le reste va avec

Oui, mais en italie cela a atteint un degré beaucoup plus avancé...
On voit des choses en italie (et d'autres pays d'Europe méridionale) qu'on voit moins en Europe septentrionale.
Cf les chasses à l'homme noires, les razzias anti-immigrés qui déplacent par centaines les immigrés de certaines villes etc.
Je parle même pas des hommes politiques qui se permettent de faire des appels aux viol d'une ministre noire et de la comparer à un orang-outan, sans qu'il n'y ait aucune poursuite derrière.

Au passage un article intéressant (écrit par un journal italien)
http://www.courrierinternational.com/article/2013/07/29/l-italie-ce-pays-ou-il-fait-bon-etre-raciste

Tu as raison que c'est un phénomène qui se propage dans tout le monde occidental, mais à vrai dire l'Italie (mais dans une certaine mesure l'Espagne aussi), sont ces dernières années les plus innovateurs et avant-gardistes en la matière
 
lol j'adore ce genre de clichés

allez voyage un peu ^^

Manque de pot, j'ai de la famille à Turin (probalbmenet la ville la plus marocaine d'europe avec bruxelles) et j'y vais assez régulièrement.
Je sais pas où pour toi est le cliché, si c'est dans la faillite de l'économie italienne ou dans le racisme, mais ce sont des phénomènes qui s'amplifient à chaque fois que j'y retourne..
 
Un geste de remerciement d'avoir étudié pendant des années grâce à l'argent des contribuables Italien au lieu de rester dans son pays d'origine?
C'est bien typique d'une mentalité de profiteur, j'espère que ce garçon ne tombera pas aussi bas.:rolleyes:

Les marocains qui avions fait une partie (ou la totalité) de nos études au Maroc, financées par les contribuables marocains, et qui sommes parties travailler à l'étranger par millions sommes donc des profiteurs?
Mon DIeu, quel peuple de profiteur que nous sommes :)
 
Les marocains qui avions fait une partie (ou la totalité) de nos études au Maroc, financées par les contribuables marocains, et qui sommes parties travailler à l'étranger par millions sommes donc des profiteurs?
Mon DIeu, quel peuple de profiteur que nous sommes :)
T'as du mal a voir les différences toi...
" 26 ans, a obtenu cette semaine, son diplôme de docteur en ingénierie à l’Université polytechnique de Turin "
Il a passé son bac au Maroc, donc disons à 18 ans, puis il est venu étudier à l'université de Turin jusque 26 ans.
ça fait combien d'années payées par le contribuable Italien? Aux US 1 an c'est au minimum 20 à 40 000 euros.
Rachid a dû vite comprendre lui, bravo à ce jeune qui a su s'intégrer...:cool:
 
T'as du mal a voir les différences toi...
" 26 ans, a obtenu cette semaine, son diplôme de docteur en ingénierie à l’Université polytechnique de Turin "
Il a passé son bac au Maroc, donc disons à 18 ans, puis il est venu étudier à l'université de Turin jusque 26 ans.
ça fait combien d'années payées par le contribuable Italien? Aux US 1 an c'est au minimum 20 à 40 000 euros.
Rachid a dû vite comprendre lui, bravo à ce jeune qui a su s'intégrer...:cool:

Oui, j'ai très bien vu, par contre tu as du mal voir l'analogie que j'ai fais.

Tu parles de profiteurs en faisant référence aux personnes qui étudient dans un pays X (qui a financé ses études en question), puis vont travailler dans un pays Y.

Le Maroc a payé nos études primaires, secondaires et parfois même universitaires, puis nous le quittons pour finir nos études ailleurs et/ou bosser ailleurs : on est donc des profiteurs du système marocain.

Et si je prend l'exemple de Rachid, le contribuable marocain a financé pour lui la totalité du système primaire et secondaire (jusqu'au bac comme tu dis), puis il est parti en italie, si je suis ton raisonnement, il a été aussi profiteur du système marocain?
Les études primaire et secondaires coûtent une fortune pour l'Etat : 100.000$ par élève en Fr (bon, au maroc un peu moins j'imagine, mais ca donne un ordre de grandeur).

Et au contraire, le fait qu'il étudie pendant quelques années dans un pays puis parte n'a rien à voir avec le fait d'être profiteur, surtout si on voit les circonstances atténuantes concernant l'Italie...

Le fait est que l'Italie est un pays au bord du précipice, qui offrent très peu de perspectives professionnelles...
C'est assez fréquent de voir (y compris dans le nord) des jeunes diplômés bac+5 avec un salaire de 1300-1400€ brut/mois..

Et bon, honnêtement les italiens ne lui en voudront pas si Rachid partait, ca ferait une place de plus libérée pour un chômeur ;-)
 
est ce que ceux qui vivent dans les bidonvilles au maroc contribuent? je pense pas. d'ailleurs ils ont obtenu des parcelles de terrains gratuitement.
et ce petit étudiant qui a voulu continuer ses études ailleurs dont il ne trouve aucun alternative.
de ce fait il y aller voir ou il fait bon à vivre afin de d'améliorer son avoir.
je ne sais pas ou tu veux en venir avec tes clichés.
les clichés tu t'en partout ainsi que les profiteurs des systèmes.
aller pour les racistes, les clichés , les profiteurs, on doit y vivre avec.
 
@plotsk,
ben oui, il a profité du maroc quoique c'était son pays, donc normal.
Où ça l'est moins c'est de quitter l'italie après des études coûteuses pour les Italiens.
je pense qu'il ne le fera pas car il n'est pas ingrat.
Rien ne l'empêche de créer sa propre activité sur place s'il trouve les salaires trop bas.
Il suffisamment doué pour se lancer.
 
Salut
est ce que ceux qui vivent dans les bidonvilles au maroc contribuent? je pense pas. d'ailleurs ils ont obtenu des parcelles de terrains gratuitement.

Je vois pas où tu veux en venir...effectivement ceux qui vivent dans des bidonvilles ne contribuent pas aux coûts de l'education et recoivent même des terrains gratos..au même titre qu'en europe t'as des personnes qui sont non-imposables et des hlm presque gratos.

et ce petit étudiant qui a voulu continuer ses études ailleurs dont il ne trouve aucun alternative.
de ce fait il y aller voir ou il fait bon à vivre afin de d'améliorer son avoir.
je ne sais pas ou tu veux en venir avec tes clichés.

Les clichés, je vois pas de quoi tu parles, si c'est que l'italie est un pays pas top au niveau de son économie et avec un racisme ambiant très marqué, c'est malheureusement une réalité qui est loin du cliché.

les clichés tu t'en partout ainsi que les profiteurs des systèmes.
Pour ce qui est de profiteur, j'ai jamais dit qu'il était profiteur, ou qu'il serait profiteur s'il quitait l'italie pour un autre pays. Je répondais à une autre intervention qui disait que partir d'italie pour trouver mieux ailleurs = mentalité de profiteur

aller pour les racistes, les clichés , les profiteurs, on doit y vivre avec.
...et si possible essayer de les éviter autant que faire se peut.
 
@plotsk,
ben oui, il a profité du maroc quoique c'était son pays, donc normal.
Où ça l'est moins c'est de quitter l'italie après des études coûteuses pour les Italiens.
je pense qu'il ne le fera pas car il n'est pas ingrat.
Rien ne l'empêche de créer sa propre activité sur place s'il trouve les salaires trop bas.
Il suffisamment doué pour se lancer.

Accessoirement ses frères bossaient depuis un bon moment et payaient des impôts qui permettaient aux petits italiens d'aller aussi à l'école...
Donc je ne vois pas où est l'ingratitude de partir s'il le souhaitait.

Pour toi c'est normal de "profiter" du maroc et le quitter, mais la normalité est dans ce cas une notion subjective.

Honnêtement ni dans le cas où il quitterait l'italie ni dans celle où il a quitté le maroc il se retrouve dans une situation de profiteur.

Et au contraire, pour l'éducation italienne ce serait aussi une excellente vitrine à l'étranger. Faut pas croire, les états et facs européennes sont contentes de voir des personnes aller à l'étranger démontrer leur savoir qu'ils ont acquis dans le pays en question.
 
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