J.A. P. "Jewish American Princess."
L'acronyme est peu connu en France. Il cartonne aux Etats-Unis.
Le terme renvoie au stéréotype de la jeune fille de riche famille juive. Son portrait robot ? Mignone, fille d'avocat ou de banquier, la JAP vit entre New York, L.A. et Miami. Un poil snob, superficielle et pourrie gatée, elle ne porte que du Gucci, du Prada ou du Dior.
En somme, la JAP est la sur jumelle de Donna, le personnage joué par Tori Spelling dans la série désormais culte Beverly Hills : une jolie fille un peu trop gâtée.
Aux Etats-Unis, ce qui était au départ une caricature un peu acide s'est mué en véritable phénomène depuis le début des années 1990.
Le roman de Shirley Frondorf Death of a Jewish American Princess y a notamment contribué. L'histoire ? Un homme tue sa femme de vingt-six coups de couteau. Lors du procès, son avocat décrit la victime comme une JAP dont les excès et l'irrascibilité aurait fait perdre les pédales à son mari.
Aujourd'hui, ce sont les blagues sur les JAP qui font fureur et qui talonnent même celles sur les blondes. Des sites internet entiers sont consacrés à ces plaisanteries.
Exemples : « Tu connais le nouveau film d'horreur JAP ? Deborah fait la vaisselle... »,
« Tu es une JAP si... ton chien a une plus grande garde robe que celle du fils de ton voisin »,
« Quelle est la différence entre une Jewish American Princess et une Italian American Princess ? Les bijoux de la JAP sont vrais mais pas ses orgasmes... »
Bref, un humour pas toujours très fin, ni très tendre. Dans son livre The Jewish American Princess and other myths, la journaliste américaine Janice Booker se montre assez critique sur le phénomène des blagues JAP.
Selon elle, « cet humour essaie de rendre populaire, de faire accepter un stéréotype.
Et si les Juifs sont les plus friands de ces blagues, c'est parce qu'elles leur donnent l'impression d'être mieux acceptés dans la société américaine.
Tout comme les WASP (White Anglo Saxon Protestant) se sont servi de leur propre caricature pour devenir des Américains comme les autres. »
L'humour JAP serait-il donc un moyen d'intégration par le stéréotype ?
Doit-on considérer l'humour JAP comme un résidu d'antisémitisme ou plutôt comme un signe positif, une validation par l'humour d'un processus d'intégration ?
Pour Jenna, étudiante juive à New York, il s'agit tout simplement d'un trait essentiel de la culture américaine : « Pour briller dans le melting-pot américain, les groupes qui le composent ont toujours eu besoin de blasons, d'étendards. J'aime ces blagues et il m'arrive de me revendiquer JAP. Les mentalités américaines permettent de rire beaucoup plus facilement de tout, et même des minorités. En France, vous êtes plus frileux. » Ce qui est certain, c'est qu'il n'existe pas d'équivalent français à l'humour JAP.
A quand la Petite Princesse Juive ?
L'acronyme est peu connu en France. Il cartonne aux Etats-Unis.
Le terme renvoie au stéréotype de la jeune fille de riche famille juive. Son portrait robot ? Mignone, fille d'avocat ou de banquier, la JAP vit entre New York, L.A. et Miami. Un poil snob, superficielle et pourrie gatée, elle ne porte que du Gucci, du Prada ou du Dior.
En somme, la JAP est la sur jumelle de Donna, le personnage joué par Tori Spelling dans la série désormais culte Beverly Hills : une jolie fille un peu trop gâtée.
Aux Etats-Unis, ce qui était au départ une caricature un peu acide s'est mué en véritable phénomène depuis le début des années 1990.
Le roman de Shirley Frondorf Death of a Jewish American Princess y a notamment contribué. L'histoire ? Un homme tue sa femme de vingt-six coups de couteau. Lors du procès, son avocat décrit la victime comme une JAP dont les excès et l'irrascibilité aurait fait perdre les pédales à son mari.
Aujourd'hui, ce sont les blagues sur les JAP qui font fureur et qui talonnent même celles sur les blondes. Des sites internet entiers sont consacrés à ces plaisanteries.
Exemples : « Tu connais le nouveau film d'horreur JAP ? Deborah fait la vaisselle... »,
« Tu es une JAP si... ton chien a une plus grande garde robe que celle du fils de ton voisin »,
« Quelle est la différence entre une Jewish American Princess et une Italian American Princess ? Les bijoux de la JAP sont vrais mais pas ses orgasmes... »
Bref, un humour pas toujours très fin, ni très tendre. Dans son livre The Jewish American Princess and other myths, la journaliste américaine Janice Booker se montre assez critique sur le phénomène des blagues JAP.
Selon elle, « cet humour essaie de rendre populaire, de faire accepter un stéréotype.
Et si les Juifs sont les plus friands de ces blagues, c'est parce qu'elles leur donnent l'impression d'être mieux acceptés dans la société américaine.
Tout comme les WASP (White Anglo Saxon Protestant) se sont servi de leur propre caricature pour devenir des Américains comme les autres. »
L'humour JAP serait-il donc un moyen d'intégration par le stéréotype ?
Doit-on considérer l'humour JAP comme un résidu d'antisémitisme ou plutôt comme un signe positif, une validation par l'humour d'un processus d'intégration ?
Pour Jenna, étudiante juive à New York, il s'agit tout simplement d'un trait essentiel de la culture américaine : « Pour briller dans le melting-pot américain, les groupes qui le composent ont toujours eu besoin de blasons, d'étendards. J'aime ces blagues et il m'arrive de me revendiquer JAP. Les mentalités américaines permettent de rire beaucoup plus facilement de tout, et même des minorités. En France, vous êtes plus frileux. » Ce qui est certain, c'est qu'il n'existe pas d'équivalent français à l'humour JAP.
A quand la Petite Princesse Juive ?