Le maire de Béziers Robert Ménard a dit jeudi, en pleine guerre en Ukraine, avoir « honte » de ses propos passés sur l'arrivée de migrants fuyant la guerre en Syrie et en Irak.
"Vous savez le métier de maire vous apprend une espèce de pragmatisme"
« Je vais plaider coupable ; j'ai dit, écrit, publié à Béziers un certain nombre de choses, par exemple au moment des combats en Syrie et en Irak, et de l'arrivée de réfugiés chez nous, que je regrette. [...] Moralement c'est pas bien ».
Et de poursuivre : « Il n'y a pas deux sortes de victimes, des Européens chrétiens qu'il faudrait défendre et des gens qui seraient au Moyen-Orient et musulmans qu'on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous ». « Cette attitude est une faute », ajoute-il, regrettant un « deux poids deux mesures pas glorieux ».
Au plus fort de la crise migratoire de 2015, alors que des centaines de milliers de Syriens tentaient de rejoindre l’Europe pour fuir le conflit en Syrie et le régime de Bachar el-Assad, le maire de Béziers avait clairement fait savoir qu'il n'en voulait pas dans sa ville.
Son bulletin municipal avait surfé sur la peur en titrant notamment à la Une "Ils arrivent !", photomontage de réfugiés à l'appui.
Désormais, pour Robert Ménard, l'accueil de réfugiés ukrainiens, « c'est le minimum qu'on doit faire ». Un adoucissement qui peut surprendre, mais qui correspond à la position de Marine Le Pen sur le sujet, et qui s'inscrit en réalité, comme pour la candidate RN qu'il soutient, dans une tendance de « dédiabolisation » de plusieurs mois.
Ainsi, en juillet, 2021, Le Parisien, qualifiait déjà le maire de Béziers de « provocateur radicalement assagi », ou encore de « chantre de la normalisation ».
« Au cours des dernières semaines, énumérait le journal, l’édile a également eu des "pensées" pour les "centaines de milliers de victimes de la répression franquiste", dénoncé la "vidéo immonde" de Papacito après que le youtubeur a simulé l’exécution d’un militant LFI, pris la défense de la CGT attaquée dans un cortège, ou encore appelé Marine Le Pen à être "plus rassurante" ».
« J'ai honte »
« Quand j'ai été élu maire, deux trois ans après il y a eu la crise en Syrie et j'ai fait des déclarations, le journal municipal a fait des Unes, des affiches aussi, que je ne referais plus, pour tout vous dire que j'ai honte d'avoir faits », a-t-il déclaré sur Public Sénat."Vous savez le métier de maire vous apprend une espèce de pragmatisme"
« C'est pas une erreur, c'est une faute »
La veille, l'ancien président de Reporters sans frontières avait également estimé sur LCI que ses déclarations passées, « c'est pas une erreur, c'est une faute ».« Je vais plaider coupable ; j'ai dit, écrit, publié à Béziers un certain nombre de choses, par exemple au moment des combats en Syrie et en Irak, et de l'arrivée de réfugiés chez nous, que je regrette. [...] Moralement c'est pas bien ».
Et de poursuivre : « Il n'y a pas deux sortes de victimes, des Européens chrétiens qu'il faudrait défendre et des gens qui seraient au Moyen-Orient et musulmans qu'on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous ». « Cette attitude est une faute », ajoute-il, regrettant un « deux poids deux mesures pas glorieux ».
Au plus fort de la crise migratoire de 2015, alors que des centaines de milliers de Syriens tentaient de rejoindre l’Europe pour fuir le conflit en Syrie et le régime de Bachar el-Assad, le maire de Béziers avait clairement fait savoir qu'il n'en voulait pas dans sa ville.
Son bulletin municipal avait surfé sur la peur en titrant notamment à la Une "Ils arrivent !", photomontage de réfugiés à l'appui.
Désormais, pour Robert Ménard, l'accueil de réfugiés ukrainiens, « c'est le minimum qu'on doit faire ». Un adoucissement qui peut surprendre, mais qui correspond à la position de Marine Le Pen sur le sujet, et qui s'inscrit en réalité, comme pour la candidate RN qu'il soutient, dans une tendance de « dédiabolisation » de plusieurs mois.
Ainsi, en juillet, 2021, Le Parisien, qualifiait déjà le maire de Béziers de « provocateur radicalement assagi », ou encore de « chantre de la normalisation ».
« Au cours des dernières semaines, énumérait le journal, l’édile a également eu des "pensées" pour les "centaines de milliers de victimes de la répression franquiste", dénoncé la "vidéo immonde" de Papacito après que le youtubeur a simulé l’exécution d’un militant LFI, pris la défense de la CGT attaquée dans un cortège, ou encore appelé Marine Le Pen à être "plus rassurante" ».