Je ne crois pas du tout au fait que l’homosexualité soit une norme tout à fait naturelle. Je vois cela plutôt comme une maladie mais ça ne signifie pas pour autant que je manque de respect ou de considération pour les personnes homosexuelles. [...]
Salam Malaakk,
L'homosexualité fait partie des sujets où tant de choses sont dites et ça suivra l'humanité pour toujours, je pense.
Or que pour ce qui est de l'hétérosexualité, bien peu de questions se posent, puisque c'est ce qui est majoritaire, berce nos sociétés depuis des siècles avec tous les repères et structures qu'elle laisse en héritage et nous expose au quotidien.
Nous grandissons avec des modèles et des références que nous "imposent" en permanence la société par l'éducation, les médias, la culture.
Mais d'un autre côté, l'être humain doit également composer à son propre niveau dans tout ça avec ses capacités individuelles, ses propres attentes, sa physiologie, ses limites.
Les expériences que nous sommes amenées à réaliser tout au long de notre vie façonnent également chaque individu.
Penses-tu que nous soyons tous (pré-)destinés à la même chose sur le plan affectif ? Le bonheur "naturel" d'une majorité doit-il s'imposer à une minorité qui ne s'y reconnait pas ? Pourquoi parler de "choix" pour les homos et pas pour les autres? Quand et comment pourrait-on "choisir" alors? Bien difficile de choisir quelque chose qui sommeille en soi, se découvre au fur et à mesure du temps, trouve mot et se confirme à soi ?
Sur ce qui est du militantisme LGBT, je te répondrai que pour tout type de structure associative, on peut se poser la question de ce que sont les véritables motivations, les finalités recherchées et les liens extérieurs qui peuvent exister : des fois, on est bien loin de ce que l'on croit au préalable.
Dans toute chose, on peut trouver des exagérations.
Ca arrangeait / arrange de pouvoir ranger l'homosexualité en tant que "maladie", car au moins on écarte de mettre au premier plan une condition, un fait qui existe parfois bien plus que ce qui peut se lire ou s'entendre.
A cela s'ajoute l'hypocrisie dans la société autour de ce sujet teintée à la fois de nombreux préjugés qui sont tenaces et d'une mauvaise foi.
Pour l'aspect "famille traditionnelle", je ne suis absolument pas convaincu que le bonheur d'un enfant dépende nécessairement d'un homme et d'une femme. Beaucoup de facteurs s'imposent à mon sens et doivent s'inscrire dans la durée.
D'ailleurs, je pense que chacun peut prendre, un temps soit peu, un peu de recul par rapport à son propre vécu familial.
Le jeune adulte part d'un certain bagage qu'il a reçu pour poursuivre avec celui-ci plus ou moins autrement.