"Je ne veux pas de gens qui travaillent avec Marine Le Pen" : un député RN s'insurge contre un chef de train

Un député du Rassemblement national a-t-il été victime de discrimination au sein d’un train reliant Paris à Francfort (Allemagne) ? C’est en tout cas ce qu’affirme Kévin Pfeffer, élu dans la 6e circonscription de la Moselle.

Dans un tweet publié lundi 19 septembre 2022 dans la soirée, il raconte qu’un chef de train menaçait de l’exclure de la rame dans laquelle il se trouvait pour rentrer à Forbach car il n’aurait pas voulu « de gens qui travaillent avec Marine Le Pen ».

Contacté par Lorraine Actu, le parlementaire donne sa version des faits.

« Si je vois votre nom sur la liste des passagers, je ne vous laisserai plus monter à bord »​

Le député mosellan explique qu’il se trouvait dans le train Paris-Francfort lundi soir afin de retourner dans sa circonscription. La rame binationale accueille des personnels de la SNCF ainsi que de la Deutsche Bahn, son équivalent allemand.

C'est un train que je prends habituellement. Je me fais contrôler normalement et tout se passe bien, mais sur mon billet, j'avais la mention "tarif député". Je devais donc présenter un justificatif de l'Assemblée nationale. Le contrôleur n'a rien dit au début. Mais 30 minutes plus tard, il revient en se présentant comme le chef du train. Il m'a demandé où j'allais sortir. Je lui réponds "Forbach", ce qui était la prochaine sortie.
Kévin PfefferDéputé (RN) de la 6e circonscription de la Moselle
C’est alors que le chef du train aurait répondu de manière véhémente à Kévin Pfeffer : « De toute façon, vous allez sortir de mon train, je ne veux pas de gens qui travaillent avec Marine Le Pen. C’est moi qui décide qui monte dans mon train. Ne réservez plus jamais sur cette ligne. Si je vois votre nom sur la liste des passagers, je ne vous laisserai plus monter à bord », selon des propos rapportés par le député.

Kévin Pfeffer assure qu’il n’y a « pas eu d’agression physique », mais a décrit le chef du train comme « très excité ». Il a alors rapporté la situation à un autre contrôleur, qui se serait dit « stupéfait » par la situation.

Les accusations prises « très au sérieux » par la SNCF et la Deutsche Bahn​

Le parlementaire a alors partagé sa mésaventure sur Twitter. La publication a été largement relayée et commentée dès le soir de sa publication. « Le tweet a fait réagir et le lendemain, la SNCF m’a appelé pour me dire qu’ils allaient mener l’enquête et se tourner vers la Deutsche Bahn pour demander une sanction disciplinaire ».

Kévin Pfeffer dit se réserver le droit de « déposer une plainte » pour « discrimination en raison des opinions politiques ».

De son côté, la Deutsche Bahn, sollicitée par Lorraine Actu, affirme que « nous regrettons les désagréments causés à M. Pfeffer et prenons ses accusations très au sérieux ». Ainsi, « nous avons demandé une prise de position de la part de notre employé concerné pour pouvoir clarifier les faits ».

Dans un article de CheckNews, le service de fact checking de Libération, la SNCF, qui avait au préalable appelé le député, reconnaît l’incident : « C’est une affaire tout à fait regrettable et qui est un cas isolé. Cette situation est évidemment non conforme aux standards de qualité de service de l’offre Deutsche Bahn-SNCF en coopération ».

 

ELMORITANI

Aka tonystark
VIB
Maintenant les gars du FN deviennent comme des maghrébins ou des noirs, on s'offusque du fait qu'ils subissent des discriminations, n'importe quoi
 
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