A
AnvienMembre
Non connecté
Mon histoire ressemble à celle de beaucoup de filles, mais elle se termine de façon bien différente.
J’ai rencontré Arthur sur les bancs de la fac. C’était un garçon plutôt timide, mais mignon, et avec un humour fin. Il plaisantait par exemple beaucoup sur son surplus de cérumen, alors que ça avait tendance à dégoûter les autres étudiants. Moi c’était le genre de détail qui m’attirait.
On se voyait de plus en plus, et ce qui devait arriver arriva. J’ai passé la nuit chez lui, dans sa petite chambre d’adolescent chez ses parents, où on a fait l’amour sous son poster de Bart Simpson qui fume un joint. C’était magique.
Mais ce début en forme de conte de fées ne pouvait pas durer éternellement. Arthur se montrait toujours gentil, attentionné, doux et j’avais vraiment l’impression de sortir avec une petite lavette, une « ******* molle » comme on dit chez les militaires (je viens d’une famille de militaires). Petit à petit, ses « textos gentils du matin » avaient tendance à m’agacer, comme sa bonne humeur permanente, même quand je le ridiculisais devant ses grands-parents (heureusement décédés depuis).
En deux ans de relation, j’ai fini par devenir un monstre qui voulait le voir souffrir. Je disais à tout le monde qu’il était nul au lit, et qu’il y avait toujours des odeurs bizarres dans sa chambre. J’ai aussi donné de l’argent à des réfugiés pour qu’ils le passent à tabac à la sortie de la gare de Saint-Maur-Créteil. Arthur s’en est sorti avec un bras cassé, mais il avait toujours le sourire, et il était encore plus amoureux.
J’ai fait alors ce qu’on aurait toutes fait : j’ai voulu le tromper avec son meilleur ami (il était pas mal), mais comme il n’était pas dispo, je me suis rabattu sur Alain, le père d’Arthur. Après un coup rapide dans la buanderie, j’ai tout avoué à Arthur, qui m’a quitté en pleurant. J’avais enfin eu ce que je voulais : le voir souffrir ! C’était le plus beau jour de ma vie.
Aujourd’hui, je regrette certaines choses (comme le fait d’avoir volé les bijoux de sa mère et les avoir vendus dans un Cash Converters) mais cette histoire m’a aidée à savoir ce que je veux vraiment dans ma vie amoureuse, et s’il fallait briser la vie de quelqu’un pour ça, alors ça en valait la peine.
Voilà, les garçons de Bladi ont raison, comme souvent, les filles aiment les saletés...
Source: MADAME GORAFI
http://madame.legorafi.fr/2016/05/1...ndant-deux-ans-et-je-suis-devenue-un-monstre/
J’ai rencontré Arthur sur les bancs de la fac. C’était un garçon plutôt timide, mais mignon, et avec un humour fin. Il plaisantait par exemple beaucoup sur son surplus de cérumen, alors que ça avait tendance à dégoûter les autres étudiants. Moi c’était le genre de détail qui m’attirait.
On se voyait de plus en plus, et ce qui devait arriver arriva. J’ai passé la nuit chez lui, dans sa petite chambre d’adolescent chez ses parents, où on a fait l’amour sous son poster de Bart Simpson qui fume un joint. C’était magique.
Mais ce début en forme de conte de fées ne pouvait pas durer éternellement. Arthur se montrait toujours gentil, attentionné, doux et j’avais vraiment l’impression de sortir avec une petite lavette, une « ******* molle » comme on dit chez les militaires (je viens d’une famille de militaires). Petit à petit, ses « textos gentils du matin » avaient tendance à m’agacer, comme sa bonne humeur permanente, même quand je le ridiculisais devant ses grands-parents (heureusement décédés depuis).
En deux ans de relation, j’ai fini par devenir un monstre qui voulait le voir souffrir. Je disais à tout le monde qu’il était nul au lit, et qu’il y avait toujours des odeurs bizarres dans sa chambre. J’ai aussi donné de l’argent à des réfugiés pour qu’ils le passent à tabac à la sortie de la gare de Saint-Maur-Créteil. Arthur s’en est sorti avec un bras cassé, mais il avait toujours le sourire, et il était encore plus amoureux.
J’ai fait alors ce qu’on aurait toutes fait : j’ai voulu le tromper avec son meilleur ami (il était pas mal), mais comme il n’était pas dispo, je me suis rabattu sur Alain, le père d’Arthur. Après un coup rapide dans la buanderie, j’ai tout avoué à Arthur, qui m’a quitté en pleurant. J’avais enfin eu ce que je voulais : le voir souffrir ! C’était le plus beau jour de ma vie.
Aujourd’hui, je regrette certaines choses (comme le fait d’avoir volé les bijoux de sa mère et les avoir vendus dans un Cash Converters) mais cette histoire m’a aidée à savoir ce que je veux vraiment dans ma vie amoureuse, et s’il fallait briser la vie de quelqu’un pour ça, alors ça en valait la peine.
Voilà, les garçons de Bladi ont raison, comme souvent, les filles aiment les saletés...
Source: MADAME GORAFI
http://madame.legorafi.fr/2016/05/1...ndant-deux-ans-et-je-suis-devenue-un-monstre/