Journée internationale contre l'islamophobie

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Dictionnaire amoureux de l'islamophobie
Parmi les débats qui divisent la droite, la gauche et les gauches entre elles, il y a cette querelle sur les mots “islamophobie” versus “racisme anti-musulmans”. Est-ce que quelqu'un y pige quelque chose ?

Pourtant j’ai fait des études de linguistique à l’université… bon, c’était en Belgique donc peut-être qu’on est plus **** que les Français…

Mais un homme a été assassiné alors qu’il priait dans une mosquée et l’enjeu national c’est de savoir s’il faut dire : “islamophobie”, ou “racisme anti-musulmans”. Je ne voudrais pas être le juge en charge du dossier : “Alors oui, je vais lancer une procédure, mais d’abord j’attends l’avis de l’Académie française.”

Maintenant, quand il y a un acte terroriste, on verra plus tard pour la déclaration du procureur, non, ce qu’on attend, c’est l’avis d'Erik Orsenna. Pourquoi s’entretuer au nom des religions quand on peut s’entretuer sur l’accord des adjectifs épithètes ? Saint-Bernard Pivot, priez pour nous…

Message aux assassins en freelance : soyez plus clairs dans vos revendications !​

Tout ça alors qu’à sa nomination, Bruno Retailleau avait dit qu’il ne voulait pas être le ministre du verbe. Et c’est vrai, “islamophobie” c’est pas un verbe, c’est un nom commun. Master en linguistique ici. Avant dans la langue française c’était le participe passé qui s’accordait ou non avec l’auxiliaire, maintenant c’est l’actu qui doit s’accorder aux noms communs. Si Molière était encore en vie, il pourrait être Ministre de l’Intérieur.

Donc, message aux assassins en freelance : “Soyez plus clairs dans vos revendications, ça nous aidera”. Peut-être même je vous conseillerais de faire hypokhâgne avantde vous lancer dans un projet d’attentat.

Normalement, face à un événement tragique, on sort les mouchoirs… Ici on sort le dictionnaire. C’est tellement français ça… même devant la barbarie vous parvenez à convoquer l’esprit et le raffinement de la langue. Et comme vous êtes aussi le pays de la gastronomie, si vous voulez, on peut débattre du type de couteau utilisé.

J’aime bien cette idée que l’exception culturelle française vaincra l’obscurantisme. Mais je crains que ce ne soit vain : on ne peut pas prétendre trancher le débat islamophobie versus anti-musulman alors qu’on n’a même pas résolu celui sur le pain au chocolat versus chocolatine. Et d’ailleurs, tiens… Manuel Valls… dans tout ça… il est islamophobe modéré ou… anti-chocolatine assumé ?........ ..

 

Et il y'a des milliers de cas comme ça depuis des années restant impunis ce qui encourage la récidive et propage la banalisation.

D'ailleurs ce qui arrive à ces femmes maghrébines en majorité marocaines ne soulève aucune indignation chez les pseudos patriotes low cost qui se prédendent plus patriotes que les autres.

Leur marocanité ne va pas jusqu'à s'indigner du mépris et de l'arabophobie ou de l'islamophobie subies par nos compatriotes qui charbonnent dur pour renflouer les finances marocaines en devises.

Mieux...ils likent les racistes et autres islamophobes du forum.

J'ai ouvert un thread sur un pogrom de fachistes flamands en Belgique contre tout ce ressemble de près ou de loin à des arabes ou musulmanes.
Ces "supporters" de Bruges ont tabassé tous ceux qu'ils rencontraient et vandalisé les commerces.

On dénombre 80 blessés sans parler des voitures et commerces saccagés...

Et là aussi chez les patriotes low cost ce n'est pas un sujet digne de ce nom...indifférence totale.

Sont trop occupés à chanter les louanges de la France qui nous dépouillé de nos terres et d'Israel le génocidaire...Ils ne peuvent pas tout faire...hein


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Dernière édition:
encore un exemple de l'inversion des valeurs qui se répand dans nos sociétés
  • le délinquant multirécidiviste devient victime et le policier qui risque sa vie pour faire respecter la loi devient coupable
  • le pays démocratique qui se fait envahir par son puissant voisin autocratique devient coupable et l'envahisseur victime
  • le pays des droits de l'homme qui demande la neutralité religieuse dans les lieux d'enseignement publics devient comparable à ceux qui interdisent aux femmes toute vie publique.
etc.....
 

Une journaliste dégonfle l’islamophobie d’État de Macron et Retailleau (vidéo)

22 mai 2025ACTUALITÉS, VIDÉOS
Merci à l’éditorialiste de RTL Isabelle Saporta qui dégonfle jeudi matin, en deux petites minutes, la vaste opération de propagande lancée la veille par Macron et Retailleau sur la prétendue conquête de la France par « Les frères musulmans ». Le gouvernement, contrairement à ses engagements initiaux, n’a pas rendu publiques les 73 pages d’un rapport commandé […]

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Islamophobie. La fabrique d’un soupçon​

L’ouvrage de Hamza Esmili, érudit et percutant, offre une réponse rare et salutaire à la stigmatisation des musulmans en France. Face à l’actualité marquée par une offensive islamophobe du pouvoir contre le prétendu « entrisme » des Frères musulmans, sa réflexion est essentielle........

https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/islamophobie-la-fabrique-d-un-soupcon,8217
 
la différence c'est que personne ici ne leur interdit d'enlever leur voile.

La différence est qu'on leur interdit de le mettre....laissons leur le choix...

Ces méthodes étaient déjà appliquées lors de la colonisation.

Imagine qu'on interdise la kippa aux tiens...

Ils ne sont pas fous. Lâches...opportunistes...mais pas fous.

Valls en son temps avait planté un arbre pour la Palestine...puis opportuniste comme il est...après son mariage avec une franco israelienne

est devenu un islamophobe assumé et non sanctionné.

Il est même en selfie avec une représentante de l'extrême droite israelienne. Et assiste à la fête de Hannoukka au Champ de Mars.

Et a affirmé son soutien à la kippa. Donc promo de la kippa et assiste aux fêtes juives mais les medias le prennent pour un champion de

la laïcité parce qu'il pratique ces entorses en faveur de ta communauté et contre les musulmans.

Par contre il a dit qu'il faut être anti islam...et il était alors ministre de l'intérieur.

Tu vous un ministre de l'intérieur dire qu'il faut être anti judaisme par opportunisme ?

Evidemment que cela te convient ce deux poids deux mesures en contradiction avec le message de la laïcité ce qui perd de son sens.

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La responsable de la lutte contre l’islamophobie dans l’UE affirme que les dirigeants européens échouent envers les musulmans​


Résumé et traduction par le CCIE d’un article de Hyphen : European leaders are failing Muslims, EU Islamophobia chief tells Hyphen, 13 mars 2025

Marion Lalisse, coordinatrice de la Commission européenne pour la lutte contre la haine antimusulmane, décrit une « chasse aux sorcières » visant ceux qui défendent les droits des musulmans.

La coordinatrice de la Commission européenne chargée de la lutte contre l’islamophobie, Marion Lalisse, affirme que l’incapacité de l’UE à définir clairement la haine antimusulmane constitue un échec persistant. Les dirigeants européens manquent de volonté politique pour endiguer la montée de la haine antimusulmane, a averti la haute fonctionnaire de l’UE responsable de cette question.

Dans une interview exclusive avec « Hyphen », Marion Lalisse a déclaré que les institutions européennes devaient s’accorder sur une définition de l’islamophobie et fixer des objectifs clairs pour lutter contre la violence antimusulmane croissante, alors que près d’un musulman européen sur deux déclare être victime de discrimination dans sa vie quotidienne.

« Ce que je veux, c’est une reconnaissance de la nature spécifique de la haine antimusulmane et de son intersectionnalité, de son impact sur les femmes et de sa normalisation. Il est important de nommer la haine antimusulmane », a-t-elle déclaré, ajoutant que l’absence d’une définition claire représente un échec persistant de la part de la Commission européenne (CE), l’organe exécutif de l’UE. « De nombreuses tentatives ont été faites pour parvenir à un consensus sur la terminologie et s’accorder sur une définition du phénomène. Ces tentatives ont jusqu’à présent échoué. »

Les musulmans constituent le deuxième groupe religieux le plus important de l’UE après les chrétiens. Des dirigeants musulmans européens, des universitaires et des organisations de la société civile ont déclaré à « Hyphen » que, malgré des promesses répétées d’une inclusion plus sûre et plus efficace, les efforts de l’UE pour lutter contre la haine antimusulmane restent largement superficiels et ne traitent pas les biais structurels majeurs de ses propres institutions. En 2024, seuls 5 % des députés européens étaient issus de minorités racisées.

L’un des plus grands défis pour Lalisse est que, bien que l’UE dispose de plusieurs stratégies de lutte contre le racisme, elle ne possède aucun plan d’action spécifique pour lutter contre le racisme antimusulman, ce qui, selon elle, entraîne un manque d’« objectifs clairs ».

Elle estime également que les efforts pour intégrer une approche antiraciste au sein même des institutions européennes sont insuffisants.

Une « épidémie » de haine antimusulmane ......
 

Reconnaître l’évidence islamophobe​


Plusieurs jours ne suffisent pas à l’admettre : Aboubakar Cissé, 22 ans, a été tué de plusieurs dizaines de coups de couteaux dans sa mosquée alors qu’il avait le front posé au sol. Le tueur a filmé ses derniers instants en insultant sa religion. Pourtant, malgré l’évidence aveuglante, malgré les paroles sans équivoque de l’assaillant, malgré le lieu même du crime, il faudrait encore douter : du mobile, de la haine, douter du fait que cet acte relève bien ce que l’on nomme islamophobie.

Un doute qui se base sans honte sur la défense du tueur : son avocat assure ainsi qu’il « a tué la première personne sur son chemin », qu’il n’a « rien dit contre l’islam ». Ce discours a trouvé un écho, comme une vérité plausible, comme si le hasard pouvait expliquer qu’il soit précisément entré dans une mosquée et prétendu vouloir se convertir à l’islam, comme si les insultes proférées contre le « Dieu » de la victime ne signifiait rien et comme si ce n’était pas un musulman en prosternation que le tueur avait ciblé. Ce discours est répété par des figures médiatiques comme Caroline Fourest, décidément résolue à être systématiquement du mauvais côté de l’histoire. On parle alors de « cas individuel » selon les termes de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, mais pas de terrorisme, d’attentat, d’islamophobie. Alors que nous sommes encore en train d’accuser le choc, certains s’attèlent ainsi tant bien que mal à trouver les mots pour diluer l’évidence, relativiser l’intention, pour pousser à détourner le regard.

Les efforts pour décrédibiliser la victime (n’était-il pas « en situation irrégulière », comme l’affirme de façon hallucinante Retailleau pour justifier son inaction) se font sentir, bien que ces efforts ne trouvent aucune prise : Aboubakar Cissé était un jeune homme apprécié de tous, un jeune homme musulman respectueux et sans problème comme il y en a des milliers. Ce seul fait vient troubler l’ordre établi : habituée à projeter le soupçon sur les musulmans, la société peine à appréhender un crime qui ne laisse place à aucune ambiguïté, aucune inversion accusatoire. Tant que les musulmans étaient perçus comme des suspects, tout semblait cohérent. Mais lorsqu’ils apparaissent, de manière aussi incontestable, comme des victimes, la grille de lecture dominante se fissure.

Le trouble se fait sentir également lorsque l’hommage et la minute de silence même sont discutés. Le meurtre d’un musulman dans une mosquée ne serait pas un fait suffisamment grave pour mériter le recueillement républicain. Il aura fallu des négociations, des rappels à la cohérence, à la décence, pour qu’enfin, l’Assemblée nationale autorise une minute de silence.

Le silence de Bruno Retailleau est un scandale à part entière. Deux jours d’inaction, un tweet laconique, un refus de rejoindre la marche blanche, un repli à la préfecture. Dans ce silence, les musulman.e.s de France ont vu une indifférence glaciale, et dans ce refus de nommer, une complicité passive. Retailleau est l’homme qui crie “à bas le voile” dans des meetings mais qui peine à prononcer le nom de la victime, la qualifiant « d’individu », l’homme qui brandit le spectre des Frères musulmans à chaque déclaration, même lorsqu’il est interrogé au sujet de cet attentat islamophobe, celui qui a décoré des policiers mis en examen pour des violences graves.

Ce refus de reconnaître, de nommer, d’admettre, de regarder la réalité sans détour est celui d’un pays où l’islamophobie est niée, et on mesure aujourd’hui la force de ce déni : on refuse le mot « islamophobie » pour éviter d’affronter le phénomène. Perdre du temps à se demander s’il faut ou non parler d’islamophobie, c’est une insulte à la mémoire de la victime, une insulte pour toutes celles et ceux qui ressentent depuis samedi dernier un trouble grandissant, cela témoigne d’une tentative de faire à tout prix écran à la réalité. C’est permettre que la haine soit dissimulée sous d’autres dénominations : la pathologie, le hasard, la « fascination pour la mort »… C’est refuser aux musulmans une parole politique sur ce qu’ils subissent. En d’autres termes, c’est reproduire la logique même qui autorise la haine à prospérer.

https://ccieurope.org/2025/05/01/reconnaitre-levidence-islamophobe/
 
Ce refus de reconnaître, de nommer, d’admettre, de regarder la réalité sans détour est celui d’un pays où l’islamophobie est niée, et on mesure aujourd’hui la force de ce déni : on refuse le mot « islamophobie » pour éviter d’affronter le phénomène. Perdre du temps à se demander s’il faut ou non parler d’islamophobie, c’est une insulte à la mémoire de la victime, une insulte pour toutes celles et ceux qui ressentent depuis samedi dernier un trouble grandissant, cela témoigne d’une tentative de faire à tout prix écran à la réalité. C’est permettre que la haine soit dissimulée sous d’autres dénominations : la pathologie, le hasard, la « fascination pour la mort »… C’est refuser aux musulmans une parole politique sur ce qu’ils subissent. En d’autres termes, c’est reproduire la logique même qui autorise la haine à prospérer.
et quand un musulman tue au nom de l'islam, ces mêmes politiques parlent de malade mental pour ne pas stigmatiser la communauté musulmane. mais là parce que le tueur n'est pas musulman, il faudrait victimiser la communauté musulmane ?
deux poids, deux mesures ?
 

A L'Hôpital, une salle de prière de musulmane fermée au public dévastée et profanée​

Des faits d’une grande gravité ont été signalés dimanche 25 mai à L’Hôpital, en Moselle. Une salle de prière musulmane de cette petite commune de Lorraine a été saccagée et profanée. Des exemplaires du Coran ont été jetés à terre et souillés d’urine, des insultes et des croix gammées taguées sur les murs, des mobiliers détruits ou volés… entre autres dégâts importants.

Le lieu, qui appartient à l’Association mosellane pour l’intégration des peuples méditerranéens (AMIPM), servait à la communauté musulmane mais était fermé au public depuis 2021 pour des travaux de mise en conformité. Il n’empêche que les responsables de l’association, qui n’avaient pas mis les pieds dans le bâtiment depuis trois semaines selon Le Républicain Lorrain, sont choqués par de tels actes qui rendent le lieu totalement méconnaissable.

Des pneus, des bouteilles de gaz et des bidons d’essence ont également été retrouvés sur place, laissant supposer que les auteurs des dégradations souhaitaient y mettre le feu. Une plainte a été déposée. Le maire de L’Hôpital, Emmanuel Schuler, a condamné « un acte inadmissible et intolérable ». Pour Tristan Atmania, conseiller municipal de Saint-Avold, proche de L’Hôpital, il s’agit d’un acte « raciste indigne, irrespectueux et contraire aux lois et aux valeurs de la République frappe au cœur de notre vivre-ensemble ». « Seule une réponse ferme et exemplaire de nos institutions permettra de réaffirmer notre attachement aux valeurs républicaines et à la solidarité citoyenne », a-t-il déclaré.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé, mercredi 28 mai, son indignation face à une attaque « ignoble » qui constitue « une atteinte grave non seulement à un lieu sacré pour les musulmans, mais aussi aux principes fondamentaux de la République dont la liberté de culte ». « Face à la recrudescence alarmante des actes islamophobes dont ceux visant les lieux de culte musulmans », le CFCM réitère « son appel à la vigilance maximale de l’ensemble des responsables religieux, et demande aux pouvoirs publics de renforcer les dispositifs de protection autour de ces lieux ».

Lire aussi :
Des actes antimusulmans en forte hausse au premier trimestre 2025 mais encore sous-évalués
 
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