Kingdom of Morocco

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ne sera vraiment reconnu comme le successeur d’Ibn Toumert qu’en 1133 mais c’est lui qui, après avoir pris le titre de calife, va vaincre les Almoravides et réaliser la conquête du pays.
1131 : Un musulman espagnol, Saif al Daula (Zafadola) s’entend avec les Castillans contre les Almoravides, trop étrangers à la population musulmane ibérique.
1134 : Victoire almoravide de Fraga mais Ali ben Youssef doit rappeler au Maroc son fils Tachfin ben Ali car son pouvoir y est menacé par les Almohades.
1140-1141 : Les Almohades s’emparent des oasis du sud puis de Taza, échouent devant Ceuta mais prennent peu après Melilla et Alhucemas.
1145 : Victorieux devant Tlemcen, les Almohades poursuivent l’Almoravide Tachfin ben Ali jusqu’à Oran où il est tué. Oran, Tlemcen, Oujda et Meknès tombent ensuite, de même que Fès dont la garnison almoravide est massacrée. Salé et Ceuta se soumettent.








1145-1147 : Les révoltes déclenchées en Al-Andalus contre le pouvoir almoravide par les musulmans ibériques aboutissent à l’apparition de nouveaux reinos de taifas. Les Almoravides gardent Séville, Grenade et les Baléares mais ils ont été chassés de Cordoue, Badajoz, Ronda ou Malaga ; Ibn Mardanish, successeur de Zafadola, est le maître de Valence et de Murcie, tout en entretenant de bonnes relations avec les chrétiens. La chute de Lisbonne en 1147 et la prise d’Almeria la même année, celle de Tortosa, de Lerida et de Fraga au nord-est en 1148 semblent annoncer une reprise de la Reconquista. Dès 1146, Cadix et Jerez se sont ralliées aux Almohades. Badajoz, Séville, Cordoue et Grenade tombent entre leurs mains au cours des mois suivants ; les vainqueurs contrôlent ainsi tout le sud de la péninsule, l’est demeurant aux mains des princes musulmans indépendants, les Almoravides conservant pour leur part pendant un temps les Baléares.
Mars 1147 : Les Almohades s’emparent de Marrakech. Massacre de la garnison et de tous les représentants de la lignée almoravide. Abd el-Moumen édifie sur les ruines du palais almoravide la mosquée Koutoubiya.
1152 : Abd el-Moumen entame la conquête du Maghreb oriental où il entend écarter la menace que les nomades arabes hilaliens – expédiés par le calife fatimide d’Égypte contre
 
les royaumes zirides et hammadides du Maghreb oriental – font peser en fait sur toutes les populations sédentaires de la région. Il doit également engager la guerre sainte contre les Normands de Sicile qui ont installé des points d’appui commerciaux sur les côtes tunisiennes et qui menacent Bougie. Avec l’aide du souverain ziride, le calife almohade bat les Hammadides et s’empare de Bougie. Il écrase les Arabes devant Sétif mais traite ensuite avec eux et installe certaines tribus dans le Maghreb occidental, contribuant ainsi à l’arabisation de régions demeurées jusque-là exclusivement berbères.
1157 : Les Almohades reprennent Almeria aux chrétiens.
1159 : Nouvelle campagne d’Abd el-Moumen dans l’est du Maghreb. Tunis, Sfax et Tripoli sont prises et la garnison normande de Madhiya se replie sur la Sicile. Les Almohades brisent également une tentative des nomades arabes contre Kairouan. Toute l’Afrique du Nord est désormais sous leur contrôle : leur autorité s’étend beaucoup plus loin vers l’est que celle des Almoravides. Abd el-Moumen va pouvoir désormais donner la priorité à l’Espagne.
1160 : Abd el-Moumen franchit le détroit et fait fortifier Gibraltar. L’un de ses lieutenants bat les Castillans près de Badajoz.
1163 : Mort d’Abd el-Moumen à Salé, au moment où il préparait une nouvelle expédition vers l’Espagne.




1163-1184 : Règne d’Abou Yakoub Youssouf, qui prend en 1167 le titre de calife. Fils d’un Zénète et d’une Masmouda, ce Berbère maghrébin – qui restera fidèle aux préceptes d’Ibn Toumert – n’en sera pas moins avant tout un Andalou. Valence se rallie aux Almohades et la mort d’Ibn Mardanish leur livre Murcie en 1172. 1177 : Le roi de Castille prend Cuenca. L’année suivante, le roi de Portugal pousse une entrada jusqu’à Séville. La permanence de la menace chrétienne conduit les Almohades à reprendre l’offensive.
1181 : Evora est reprise par les musulmans mais Abou Yakoub est tué en 1184 en assiégeant Santarem.
1184-1199 : Règne d’Abou Youssef Yakoub al-Mansour.
1184 : Ali ben Ghaniya, qui contrôlait toujours les Baléares au nom des Almoravides porte la lutte en Berbérie en s’emparant de Bougie et soulève ensuite des tribus bédouines contre l’autorité almohade. Alger, Miliana, Gafsa et Tripoli sont reprises. Seules Tunis et Mahdiya résistent en Ifriqiya alors que les nomades pillards poussent leurs razzias jusqu’aux oasis du sud marocain. L’intervention en 1187 d’Abou Youssef permet de briser ces révoltes. Ali et ses alliés sont vaincus près de Gafsa mais Abou Youssef, comptant les utiliser pour la guerre sainte qu’il mène en Espagne, installe de nouveau vers l’ouest des tribus bédouines, renforçant ainsi l’arabisation du Maghreb occidental. Les derniers Almoravides n’en poursuivent pas moins la lutte, créant une insécurité chronique en s’appuyant sur les Bédouins dans les régions de l’actuel sud tunisien.
10 juillet 1195 : Les Almohades remportent une grande victoire sur les chrétiens à Alarcos mais Tolède résiste à tous les assauts.
1199-1213 : Règne de Mohammed An Nasir, quatrième calife almohade.
1202 : L’Almoravide Yahia ben Ghaniya, qui a repris Mahdiya et Tripoli, vient assiéger Tunis et s’en empare. La réaction almohade est foudroyante et l’Almoravide subit une série de défaites qui redonnent à Mohammed an-Nasir le contrôle du Maghreb oriental.
 
Les Baléares sont également conquises par les Almohades et, durant la première décennie du XIIIe siècle, la « paix almohade » règne de Séville au Sud marocain et de l’Atlantique à Tunis.
16 juillet 1212 : La victoire des chrétiens sur les forces almohades à Las Navas de Tolosa décide de l’issue de la Reconquista et annonce la fin inéluctable d’Al-Andalus, même si les vainqueurs ne peuvent exploiter immédiatement leur succès.
1213 : Al-Mostansir succède à son père An-Nasir. Dépourvu d’autorité, il laisse l’Empire almohade très affaibli quand il meurt en 1224. Le gouverneur almohade de Murcie cherche à s’emparer du pouvoir alors que le fils d’An-Nasir doit fuir Marrakech. Le gouverneur de Séville, Al-Mamoun, passe en Afrique et tente d’y établir son autorité en rétablissant la tradition malékite. Dès 1228, l’Espagne échappe à l’autorité marocaine et il en va de même du Maghreb oriental.







Les Mérinides



Vers 1216 : Les Beni Merine, nomades Zénètes venus du Sud, se font payer tribut par Fès et Taza. La réaction des Almohades les contraint à se replier mais, à la faveur du déclin du califat, ces nouveaux venus, qui ne présentent aucune originalité religieuse, à la différence des Almoravides et des Almohades, et qui ne s’inscrivent pas non plus dans une lignée chérifienne issue du Prophète – comme les Idrissides avant eux et les Alaouites après eux – sont avant tout de redoutables guerriers qui écriront à partir du dernier tiers du XIIIe siècle une nouvelle page de l’histoire marocaine.
1232 : Mort d’Al-Mamoun. Son fils, Abou Mohammed Abd el-Ouahid Ar-Rachid, règne de 1232 à 1242, reprend Marrakech, chasse de Fès les rebelles Beni Merine mais les révoltes locales se multiplient.
1242-1248 : Règne d’Abou Hassan. Il rétablit l’autorité almohade sur le Maroc, écarte du Maghreb central les Hafsides de Tunis mais disparaît prématurément. Son successeur, un arrière-petit-fils de Yakoub al-Mansour, ne règne plus que sur Marrakech et sa région et paie tribut aux Mérinides. L’un de ses cousins s’appuie sur ceux-ci pour établir son pouvoir dans la capitale du sud mais ses protecteurs se débarrassent de lui et prennent la ville en 1269, ce qui leur permet de se poser en successeurs de la dynastie née de la prédication d’Ibn Toumert.
À partir de 1245 : Les Mérinides entament la conquête du Maroc septentrional où ils font de Fès leur capitale, sous la conduite de Abou Yahia Abou Bakr qui, en occupant également les oasis sahariennes, isole Marrakech et rompt ses relations commerciales avec le Sud.
 
1248 : La prise de Séville par le roi de Castille Ferdinand III vient conclure la « Grande Reconquête », qui a déjà entraîné la reprise de Cordoue en 1236 et de Valence deux ans plus tard. Le petit royaume nasride de Grenade, tributaire de la Castille, demeure le dernier vestige de l’Al-Andalus musulman.
1258-1286 : Règne du Mérinide Abou Youssef Yakoub, qui succède à son frère Abou Yahia. Après avoir pris Marrakech en 1269, il réussit à imposer son autorité au Maroc et crée à Fès une nouvelle ville mais il doit compter avec l’hostilité du royaume abdelwalide de Tlemcen ; les quatre expéditions lancées en Espagne pour soutenir le royaume grenadin contre la menace castillane ne débouchent sur aucun résultat solide.
1286-1307 : Règne d’Abou Yakoub Youssef. Les Grenadins reprennent Tarifa aux Marocains et s’emparent même un temps de Ceuta. Le sultan mérinide est plus heureux contre les Abdelwalides de Tlemcen. Il conquiert presque tout leur territoire jusqu’à l’Ouarsenis mais il est assassiné alors qu’il assiège leur capitale. Son successeur, Abou Thabet, qui régnera moins d’un an, lève immédiatement le siège de la ville.
1308-1310 : Règne d’Abou Rabia, frère d’Abou Thabet. Il reprend Ceuta aux Musulmans espagnols mais meurt prématurément à vingt ans.
1310-1331 : Règne d’Abou Saïd Othman, fils d’Abou Youssef Yakoub, le fondateur de la dynastie, et grand oncle d’Abou Rabia.
1329 : Les Marocains reprennent aux Castillans Algésiras, véritable porte d’entrée dans la péninsule ibérique.
1331-1351 : Règne d’Abou Hassan
1337 : Abou Hassan s’empare de Tlemcen et impose son autorité jusque dans l’Algérois.









28 novembre 1340 : Bataille du Rio Salado. La victoire chrétienne condamne définitivement tout espoir de reconquête musulmane de l’Espagne.
1344 : Les Castillans reprennent Algésiras.
1347 : Abou Hassan détruit le royaume hafside de Tunis et rétablit l’autorité marocaine sur tout le Maghreb mais ce succès est de courte durée car les ravages de la peste noire, la révolte d’Abou Inane, le fils du sultan, la trahison des tribus arabes et la défaite subie face à elles devant Kairouan ruinent dès 1350 l’œuvre accomplie.
1351-1358 : Règne d’Abou Inane, qui meurt étranglé sur l’ordre de l’un de ses vizirs.









1358-1374 : Six sultans règnent durant cette période, généralement déposés ou assassinés par les vizirs, qui exercent la réalité du pouvoir alors que le pays plonge dans l’anarchie.
1374-1393 : Le roi nasride de Grenade exerce une tutelle de fait sur le Maroc et occupe Gibraltar et Ceuta.
1398-1420 : Règne du grand sultan mérinide Abou Saïd III.
1399: Henri III de Castille prend Tétouan et vend sa population.
1415: Les Portugais s’emparent de Ceuta.
 
1420-1465 : Règne du dernier Mérinide Abd al-Haqq. Il est porté au pouvoir par le gouverneur de Salé Abou Zakariya Yahya de la tribu des Beni Wattas alliée des Mérinides et installée dans le Rif. Cet Abou Yahia va exercer une véritable régence et garder le pouvoir pendant vingt-huit ans. Abd al-Haqq se retourne contre la famille du régent et la fait massacrer, à l’exception de celui qui deviendra en 1471 le premier souverain wattasside.
1437 : Échec de l’expédition portugaise contre Tanger.
1438 : Avènement du roi de Portugal Alphonse V, surnommé « l’Africain » ; qui mène au Maroc une politique résolument expansionniste.
1458 : Prise de El-Ksar-es-Seghir par les Portugais.
1465 : La révolte de Fès entraîne l’exécution du sultan Abd al-Haqq. Un sultan d’origine idrisside, Abdallah al-Jouti, est proclamé mais son autorité se limite à la région de Fès.






Les Wattassides



1471 : Mohammed ech-Cheikh, qui a survécu au massacre des Wattassides, vient assiéger Fès, s’en empare l’année suivante et fonde la nouvelle dynastie wattasside. La même année, les Portugais prennent Arzila, puis Tanger, ce qui leur permet de contrôler le détroit.
1472-1505 : Règne de Mohammed ech-Cheikh qui ne peut s’opposer à l’éclatement territorial du pays et à l’intervention des Portugais sur les côtes du pays.
1481 : Les Portugais imposent leur autorité à Safi qu’ils occuperont effectivement en 1508, puis à Azzemour en 1486 (occupée en 1513), à l’embouchure de l’Oum-er-Rbia.
1492 : À l’issue de la guerre commencée dix ans plus tôt, les Rois Catholiques d’Espagne s’emparent de Grenade, scellant ainsi la fin de l’Islam espagnol.
1505-1524 : Règne de Mohammed II. Il échoue dans ses tentatives de reprendre Arzila en 1508 et 1515 et Tanger en 1511.
1505 : Joao Lopes de Sequeira fonde Santa Cruz de Aguer (Agadir), récupéré par la Couronne portugaise en 1513.
1514 : Débuts de l’établissement portugais de Mazagan, qui durera jusqu’en 1769.
1515 : Battus à La Mamora, les Portugais doivent abandonner l’embouchure du Sebou.
1519 : Construction de la forteresse portugaise d’Agouz, à l’embouchure de l’oued Tensift.
 
Le Maroc Portugais


Dès le Moyen Âge, les Portugais s'installèrent sur la côte atlantique du Maroc. De Tanger à Agadir, en passant par Asilah, Larache, Rabat, Casablanca, Mazagan (El-Jadida), Safi et Mogador (Essaouira), cette équipée littorale mène, façon Petit Poucet, de forts en ports et de canons en bastions, sur les traces d’un très ancien rêve colonial.

Approchez… Tanger devient bruit croissant, méli-mélo d'avertisseurs, de cocoricos, de chants nasillés par la radio des tailleurs, de slogans définitifs que crient les marchands de jus de fruits. À l'angle de la grand place, là où la rue de la Liberté grimpe vers la médina, une stèle entérine le jumelage de Tanger avec Faro, le port colonial du sud du Portugal. Tanger était encore espagnole en 1954, mais la mairie a préféré évoquer un colon plus ancien, plus compréhensif, peut-être ; car du XIIIe au XVIe siècle, ce sont les marchands de Faro, de Lisbonne ou de Coïmbre qui étaient maîtres de la côte.
Échange de bons procédés : au temps où ils s'appelaient Almoravides, n'étaient-ce pas les Marocains qui régnaient sur le Portugal ? Ils y ont laissé un héritage discret : une mosquée, des jardins suspendus, un puits copié sur le nilomètre du Caire... Même la " saudade ", cette mélancolie autant lusitanienne que le spleen est anglais, trouve son étymologie dans l’arabe " souwadiya " - " humeur noire " - ; et cet " Algarve " si balnéaire, n'est autre qu’ " Al Gharb ", " l'Ouest ", celui de la péninsule ibérique ! À charge de revanche, car " bourtouqal ", le mot arabe qui désigne l'orange, n'est que la transcription de " Portugal "…
 
Les Saadiens




1524 : La famille saadienne se rend maîtresse de Marrakech. Il s’agit d’une lignée chérifienne originaire du Hedjaz dont l’un des chefs Abou Abdallah, disparu en 1517, avait rallié derrière lui le Sous pour lutter contre les Portugais. Le rôle grandissant des Saadiens va de pair avec l’essor des zaouias ou confréries, et l’autorité spirituelle grandissante des marabouts, phénomène fréquent en période de crise alors que l’Islam paraît menacé. Mohammed el-Jazouli, chef d’une puissante zaouïa du Sous, a ainsi soutenu dès 1511 la désignation comme chef de guerre d’Abou Abdallah surnommé « Celui qui est appelé par Dieu ».
1524-1550 : Règne d’Ahmed al-Wattassi. Il doit reconnaître aux Saadiens une indépendance de fait dans les régions du Sud. Quand il se décide à marcher sur Marrakech en 1528, il est battu et doit se replier. Deux fils d’Abou Abdallah se partagent alors le pouvoir dans le sud du pays : Ahmed el-Arej règne à Marrakech, Mohammed ech-Cheikh est gouverneur du Sous.
1537 : Victorieux des Wattassides à l’Oued-el-Abid, les Saadiens obtiennent le partage du Maroc en deux royaumes dont la frontière est située à hauteur de la région du Tadla.
1541 : Les Saadiens arrachent Agadir aux Portugais et apparaissent comme les défenseurs de l’Islam alors que, trop faibles, les Wattassides cherchent à négocier avec les chrétiens. La chute d’Agadir marque le début du reflux portugais. Azemmour et Safi sont bientôt évacués et, après la prise de Fès, par les Saadiens, El-Ksar-es-Sghir et Arzila sont abandonnés à leur tour en 1550. À cette date, les Portugais ne conservent plus que Tanger, Ceuta et Mazagan.
1548 : Fait prisonnier par les Saadiens, le sultan est libéré contre l’abandon de Meknès.
1550 : Prise de Fès par les Saadiens.
1552 : Échec des tentatives saadiennes dans l’ouest de l’actuelle Algérie.








1554 : Appuyé par les Turcs d’Alger, Bou Hassoun, un Wattasside reprend Fès mais cette restauration est éphémère car Bou Hassoun est finalement vaincu et tué dans le Tadla par le Saadien Mohammed ech-Cheikh qui récupère Fès. Les derniers Wattassides sont massacrés par des pirates alors qu’ils fuyaient le Maroc.
1554-1557 : Règne de Mohammed ech-Cheikh sur un Maroc réunifié, dont la capitale est transférée de Fès à Marrakech. Le sultan marocain, inquiet des ambitions ottomanes, se tourne alors vers l’Espagne de Philippe II et négocie secrètement avec le comte d’Alcaudete, gouverneur espagnol d’Oran, pour agir contre Alger mais les Turcs devancent l’offensive prévue et assiègent sans succès Oran, alors que les Marocains échouent devant Tlemcen.
 
1557 : Mohammed ech-Cheikh est assassiné par un transfuge turc qui s’était mis à son service et sa tête est portée à Alger puis envoyée à Constantinople. Les troupes algéroises menacent Fès après une bataille indécise livrée sur l’oued Sebou mais une sortie des forces espagnoles d’Oran les contraint au repli.
1557-1574 : Règne d’Abou Mohammed Abdallah el-Ghalib Billah. Il échoue dans sa tentative contre Mazagan et la révolte morisque de Grenade gêne sa volonté d’alliance avec l’Espagne contre la menace ottomane. Celle-ci apparaît moins dangereuse après que les flottes chrétiennes ont battu à Lépante celle du sultan, en octobre 1571.
1574-1576 : Règne de Mohammed el-Moutaoukil, l’aîné des fils de Mohammed el-Ghalib alors que, selon la tradition, le frère aîné du défunt, Abdelmalek, aurait dû lui succéder. Abdelmalek, qui a combattu dans les armées ottomanes, bénéficie du soutien du sultan turc qui cherche ainsi à installer enfin la puissance ottomane au Maroc. Abdelmalek peut ainsi envahir le pays avec une puissante armée turque et il s’empare de Fès, puis de Marrakech après avoir battu son neveu près de Rabat. Celui-ci recherche alors l’appui du roi du Portugal Sébastien, qui espère ainsi prendre pied de nouveau sur les côtes marocaines.
1576-1578 : Règne d’Abdelmalek el-Moatassem Billah. Il cherche à écarter du Maroc l’allié turc qui lui a permis de s’installer au pouvoir car il comprend que le sultan de Constantinople constitue la principale menace pour l’indépendance marocaine, autrement dangereuse que celle de l’Espagne de Philippe II, contrainte de disperser ses efforts d’Italie aux Flandres.





Bataille des Trois Rois





4 août 1578 : Bataille de l’Oued el-Makhzen – dite aussi d’Alcazarquivir, ou « bataille des trois rois » – au cours de laquelle le roi Sébastien de Portugal et son protégé Mohammed el-Moutaouakil se noient dans la rivière en tentant de fuir pendant qu’Abdelmalek est emporté par la maladie. La victoire marocaine est totale et aura des conséquences dramatiques pour le Portugal qui avait perdu le meilleur de ses forces et dont le prince n’avait pas de descendant, ce qui allait entraîner en 1580 l’annexion du pays par l’Espagne de Philippe II, l’oncle du roi défunt. Le petit royaume lusitanien allait ainsi perdre pendant soixante ans son indépendance.
 
1578-1603 : Règne d’Ahmed el-Mansour, le frère d’Abdelmalek. Son règne correspond à une période de paix qui voit l’Empire ottoman renoncer à ses ambitions en direction de l’ouest, ce qui contribue à fortifier l’indépendance marocaine.
1581 : Les Marocains s’emparent des oasis du Touat qui constituaient une étape obligatoire sur la route menant du Sud algérien vers Tombouctou et Gao, une route qui avait progressivement supplanté celle passant par le Tafilalet. Le déclin du commerce transsaharien – dont les caravanes sont maintenant concurrencées par les caravelles portugaises qui vont directement sur les côtes guinéennes – et la volonté de contrôler les salines de Teghaza dont s’est emparé l’Empire songhay de Gao conduisent naturellement le Maroc à se tourner vers ces régions pour rétablir des échanges qui, pendant au moins sept siècles, s’étaient révélés très fructueux pour lui.





2 avril 1591: Conquête de l'Empire malien du Sonhaï




Le 12 avril 1591, à Tondibi, près du fleuve Niger, une expédition marocaine écrase l'armée du Songhaï.

Ce royaume africain était né à l'époque des Mérovingiens et de Mahomet (VIIe siècle) autour de la petite ville de Koukia, dans la boucle du Niger.

Il prospère rapidement grâce au commerce transsaharien, en expédiant du sel et de l'or vers l'Afrique du Nord mais aussi des esclaves. Ses rois s'établissent à Gao et se convertissent à l'islam.

Vers l'an 1300, le Songhaï passe sous la coupe de l'empire du Mali. Mais il retrouve son indépendance sous le règne de Sonni Ali, mort en 1492.

Celui-ci tente de préserver la culture africaine de son royaume. Il combat les Peuls et les Touaregs, ainsi que les lettrés musulmans de la ville sainte de Tombouctou.

Tombouctou (croquis de René Caillié)

Le successeur de Sonni Ali, Mohammed Touré, prend le contrepied de sa politique. Avec une extrême brutalité que rapporte le voyageur Léon l'Africain, il achève d'islamiser le royaume et fonde la dynastie des Askia.

Le commerce d'esclaves vers le Maroc devient plus que jamais florissant.

Mais le Songhaï finit par entrer en conflit avec le Maroc pour la possession des mines de sel du désert.

Le sultan saâdien Ahmed IV el-Mansour, qui a déjà à son actif une victoire sur les Portugais, envoie vers le Niger une expédition sous le commandement du pacha Djouder (un eunuque aux yeux bleus originaire de Grenade).

Les troupes marocaines, fortes de quelques milliers d'hommes et armées d'arquebuses, ne font qu'une bouchée des dizaines de milliers de soldats du Songhaï, mal commandés par l'Askia Ishaq II.

Le Maroc impose sa domination sur toute la frange méridionale du Sahara, le Sahel.
 
Tombouctou et sa région tombent sous la coupe de familles afro-marocaines. C'en est fini des grands royaumes africains.








1603 : À la mort du sultan, emporté par une épidémie de peste, le pays voit bientôt s’affronter ses fils proclamés sultans, l’un à Fès, l’autre à Marrakech. Moulay Zidane sort finalement vainqueur de la lutte l’opposant à ses frères Abou Faris et Al-Mamoun. Au cours des quarante ans qui suivent, plusieurs sultans saadiens se succèdent à Fès d’une part, à Marrakech de l’autre. Il faut attendre la victoire des Alaouites pour voir l’ordre et l’unité rétablis.
1609-1614 : Expulsion des Morisques d’Espagne. Un grand nombre d’entre eux vient s’installer au Maroc : ceux venus d’Estremadure près de Rabat, d’autres à Salé où ils fondent une république corsaire appelée à devenir fameuse et à multiplier ses expéditions dans tout l’Atlantique.
 
Les Alaouites




Originaires du Hedjaz, les Alaouites descendent – comme les Saadiens – de Hassan fils aîné de Fatima et d’Ali, la fille et le gendre du Prophète, et constituent donc une lignée chérifienne. Venus s’installer dans le Tafilalet à la fin du XIIIe siècle, ils sont également désignés sous le nom de Filaliens.
1631-1636 : Moulay ach-Chérif impose son autorité dans la région du Tafilalet.
1636-1664 : L’un de ses fils, Moulay Mohammed, engage la lutte contre la zaouïa de Dila puis conquiert pour quelque temps Oujda et Tlemcen avant de se replier sur la Tafna quand se déclenche la réaction turque.
1554-1672 : Règne de Moulay Rachid. Frère cadet de Moulay Mohammed, il réussit à imposer son autorité à tout le Maroc. Il prend tout d’abord le contrôle des itinéraires commerciaux transsahariens. Il s’empare de Marrakech en 1669 mais disparaît dans un accident de cheval.
1672-1727 : Le règne de Moulay Ismaïl correspond à une période d’apogée de la puissance marocaine. Demi-frère des deux précédents sultans et gouverneur de Meknès, il y est proclamé à l’annonce de la mort de Moulay Rachid. Il lui faudra une vingtaine d’années pour consolider, contre les divers particularismes locaux ou religieux, l’unité du royaume. Le sultan dote le Maroc d’une puissante armée, composée pour une bonne part d’esclaves noirs qui lui sont totalement dévoués, ce qui permet au pouvoir central d’être moins dépendant des tribus trop souvent rebelles.








1681 : Traité de La Mamora (Mehdiya) entre le Maroc et la France, contre l’Angleterre et l’Espagne, mais Louis XIV ne le ratifiera pas en raison de la persistance de la course salétine. En 1682, un traité d’amitié n’en est pas moins signé à Saint-Germain-en-Laye.
1689 : Ambassade française de Pidou de Saint Olon. Elle est reçue à Meknès, la capitale de Moulay Ismaïl. En 1698, une dernière ambassade, marocaine celle-là, se rend en France mais l’accès au trône d’Espagne du petit fils de Louis XIV deux ans plus tard condamne toute perspective d’alliance contre ce pays.
1701 : Échec d’une expédition contre les Turcs de la Régence d’Alger.
1710 : Le consul de France à Salé quitte le Maroc, suivi deux ans plus tard par celui de Tétouan.
1718 : La France et l’Espagne rompent leurs relations avec le Maroc. Ce sont les Anglais qui en profitent sur le plan commercial.
1727-1757 : Douze fils de Moulay Ismaïl se succèdent au pouvoir en fonction des caprices d’une armée qui fait et défait les sultans. L’anarchie s’installe. Les caisses de l’État sont vidées et le pays connaît même localement des débuts de famine.
 
1757-1790 : Règne de Sidi Mohammed ben Abdallah. S’appuyant sur les tribus du Sous, il brise le pouvoir des troupes d’esclaves noirs devenus des prétoriens.
1757 : Le sultan signe un traité de commerce avec le Danemark, puis en 1760 avec l’Angleterre, en 1763 avec la Suède et, deux ans plus tard avec Venise. Il faut attendre 1767 pour voir un traité analogue conclu avec la France. Le sultan fait également aménager par un ingénieur français, le Toulonnais François Cornut, le port de Mogador-Essaouira. Il fait également engager des travaux dans le port de Dar-el-Beida qui deviendra Casablanca.
1765 : Une escadre française bombarde Salé et Larache.
1769 : Les Portugais choisissent d’évacuer Mazagan mais le sultan échoue, en 1774, quand il assiège Melilla et les Espagnols conservent leurs positions.
1776-1782 : Le Maroc est affecté par une terrible sécheresse, génératrice de famine. De 1797 à 1800, il connaît une épidémie de peste très meurtrière et la conjonction de ces deux calamités affaiblit terriblement le pays, qui perd peut-être alors la moitié de sa population.
1787 : Les États-Unis d’Amérique signent un traité d’amitié avec le Maroc.






1790-1792 : Règne de Moulay Yazid. Il est troublé par une guerre malheureuse contre l’Espagne et par les dissidences de ses frères. Le sultan est tué au combat lors de l’une de ces révoltes.
1792-1822 : Règne de Moulay Slimane, l’un des fils de Sidi Mohammed ben Abdallah, qui doit d’abord s’imposer à ses frères.
1813 : Le sultan finit par avoir raison de la révolte du Rif.
1818 : Le sultan est battu lors d’une révolte des Berbères de l’Atlas, qui entrent à Fès en 1820. Il a dressé contre lui de nombreux opposants, notamment les zaouïas quand il a voulu lutter contre les marabouts et les moussems, les rassemblements festifs autour de leurs tombeaux. Il s’inspirait de la réforme wahhabite qui venait de triompher en Arabie avec les Saoudiens mais ces tentatives ne firent qu’engendrer la révolte populaire. Moulay Slimane reprend le dessus mais il est de nouveau vaincu en 1822 et abandonne alors le pouvoir au profit de l’un de ses neveux, Moulay Abderrahmane ben Hicham.






1822-1859 : Règne de Moulay Abderrahmane.
1823 : Signature d’une convention commerciale avec le Portugal, suivie d’accords comparables avec l’Angleterre en 1824, avec la France et le Piémont en 1825.
1828-1830 : Une crise grave éclate à propos de la persistance de la course entre le Maroc d’une part, l’Angleterre et l’Autriche d’autre part. Les puissances européennes ne sont plus disposées à supporter l’insécurité engendrée par les corsaires.
1832 : La mission française du comte de Mornay, dont fait partie le peintre Eugène Delacroix, vient négocier la neutralité marocaine au moment où la France est engagée dans la conquête de l’Algérie.
1844 : Après l’incident intervenu lors de la construction, sur les confins algéro-marocains, du poste de Lalla-Maghnia, les Français occupent Oujda et entament des négociations qui demeurent sans résultat. En août, l’escadre du prince de Joinville bombarde Tanger. Le 14 août, la bataille de l’Isly se termine en désastre pour les forces marocaines et, le lendemain, Mogador est occupé. Le 10 septembre, les accords de Tanger mettent un terme à la guerre.
 
18 mars 1845 : Traité de Lalla Maghnia qui fixe la frontière algéro-marocaine. La France se voit reconnaître un droit de suite au Maroc.
1847 : Reddition de l’émir Abd el-Kader, le chef de la résistance algérienne à l’occupation française.
1856 : Traité commercial avec l’Angleterre, qui accorde de nombreux privilèges aux marchands anglais.
1859-1873 : Règne de Mohammed IV.
1860 : Après un incident frontalier, l’occupation espagnole de Tétouan débouche sur la paix de Ceuta, qui contraint le Maroc à payer une lourde indemnité à l’Espagne.
1863 : La France obtient des privilèges douaniers analogues à ceux de l’Angleterre. Le Maroc abandonne une bonne partie de sa souveraineté en matière douanière, fiscale et judiciaire. Privé d’une partie de ses ressources traditionnelles, le sultan s’endette auprès des banques anglaises.
1873-1894 : Règne de Moulay Hassan ou Hassan Ier.




1880 : La conférence internationale de Madrid accorde à presque tous les pays européens les privilèges dont bénéficiaient jusque-là Français et Anglais.
1883-1884 : Reconnaissance réalisée, dans l’intérieur du Maroc demeuré fermé aux étrangers, par Charles de Foucauld déguisé en juif.
1884 : Fondation du poste espagnol de Villa Cisneros, sur la côte atlantique du Sahara.
1890 : Convention secrète franco-anglaise fixant les limites de l’expansion française au Sahara occidental et aux confins algéro-marocains.
1894-1908 : Règne de Moulay Abdelaziz.
1900 : Mort du grand vizir Ba Ahmed et début du règne personnel de Moulay Abdelaziz.
1902 : Accord franco-marocain sur la surveillance des confins et des tribus frontalières.
1902 : Accord franco-italien sur le Maroc et la Tripolitaine.
1903 : Le général Lyautey occupe Colomb Béchar en territoire marocain.






1904 : L’Entente Cordiale franco-anglaise repose, pour une bonne part sur le « troc » accordant le Maroc à la France et l’Égypte à l’Angleterre. La même année, l’Espagne se voit reconnaître sa zone d’influence au nord et le petit territoire d’Ifni sur la côte atlantique.
1905 : Coup de Tanger. Discours de Guillaume II proclamant son hostilité aux ambitions coloniales de la France au Maroc.
1906 : La conférence d’Algésiras réunit treize pays, dont les USA et le Maroc. L’indépendance et l’intégrité du Maroc sont réaffirmées mais la position française est renforcée puisque Paris est désormais en mesure de contrôler les finances marocaines et donc le makhzen c’est-à-dire l’État.
1907 : L’assassinat à Marrakech du docteur Mauchamp entraîne l’occupation de Oujda par les Français. Les émeutes qui éclatent en juillet à Casablanca, à la suite de l’ouverture d’un chantier de voie ferrée à l’emplacement d’un cimetière, entraînent le bombardement de la ville par un croiseur, ce qui déclenche le pillage du mellah et un pogrom contre les juifs.
1908 : Lyautey impose l’autorité française aux tribus installées entre la frontière algérienne et la Moulouya. Dans le même temps, le général d’Amade prend le contrôle de la Chaouïa.
 
1908-1912 : Règne de Moulay Hafid. Frère aîné d’Abdelaziz, il est proclamé à Marrakech dès le mois d’août 1907 puis marche sur Meknès et Fès. Accusé d’impiété – il était très séduit par les inventions occidentales telles que la bicyclette, les appareils photographiques ou les phonographes –, Abdelazirz est déchu et se réfugie à Rabat où il est bien accueilli par les Français.
Septembre 1908 : L’incident des « légionnaires déserteurs » accueillis par le consulat d’Allemagne à Casablanca ouvre entre Paris et Berlin une deuxième crise marocaine, après celle de 1905-1906.
1909 : L’Espagne étend la zone qu’elle contrôlait à l’ensemble du Rif.




8 mars 1845 : Traité de Lalla Maghnia qui fixe la frontière algéro-marocaine. La France se voit reconnaître un droit de suite au Maroc.
1847 : Reddition de l’émir Abd el-Kader, le chef de la résistance algérienne à l’occupation française.
1856 : Traité commercial avec l’Angleterre, qui accorde de nombreux privilèges aux marchands anglais.
1859-1873 : Règne de Mohammed IV.
1860 : Après un incident frontalier, l’occupation espagnole de Tétouan débouche sur la paix de Ceuta, qui contraint le Maroc à payer une lourde indemnité à l’Espagne.
1863 : La France obtient des privilèges douaniers analogues à ceux de l’Angleterre. Le Maroc abandonne une bonne partie de sa souveraineté en matière douanière, fiscale et judiciaire. Privé d’une partie de ses ressources traditionnelles, le sultan s’endette auprès des banques anglaises.
1873-1894 : Règne de Moulay Hassan ou Hassan Ier.










1908-1912 : Règne de Moulay Hafid. Frère aîné d’Abdelaziz, il est proclamé à Marrakech dès le mois d’août 1907 puis marche sur Meknès et Fès. Accusé d’impiété – il était très séduit par les inventions occidentales telles que la bicyclette, les appareils photographiques ou les phonographes –, Abdelazirz est déchu et se réfugie à Rabat où il est bien accueilli par les Français.
Septembre 1908 : L’incident des « légionnaires déserteurs » accueillis par le consulat d’Allemagne à Casablanca ouvre entre Paris et Berlin une deuxième crise marocaine, après celle de 1905-1906.
 
1909 : L’Espagne étend la zone qu’elle contrôlait à l’ensemble du Rif.
1911 : Devant la révolte des tribus qui a gagné Fès, le sultan demande aux Français d’aller y rétablir l’ordre mais il semble que ceux-ci lui ont pour le moins forcé la main. La colonne Moinier entre à Fès le 21 mars. Meknès est prise en juin. En contrepartie, l’Espagne occupe Larache et Ksar-el-Kébir et l’Allemagne réagit en envoyant la canonnière Panther à Agadir « pour protéger ses intérêts économiques » S’ouvre alors, après ce « coup d’Agadir », la troisième crise franco-allemande à propos du Maroc, finalement réglée par le troc proposé par Joseph Caillaux qui voit l’Allemagne laisser les mains libres à la France dans le royaume chérifien contre le rattachement d’une partie de l’Afrique équatoriale française au Cameroun allemand. La convention est signée le 4 novembre.
30 mars 1912 : Signature du traité de protectorat. Quelques jours plus tard, Fès se soulève, des Français sont assassinés, le mellah juif est pillé. Les tribus soulevées viennent assiéger la capitale. Le 27 avril, Lyautey est nommé résident général et, un mois plus tard, Gouraud écrase la révolte de Fès. Marrakech est occupée en septembre 1912 et Taza en I914. Lyautey décide d’installer la capitale à Rabat et obtient l’abdication de Moulay Hafid remplacé par son frère Moulay Youssef.






Août 1912 : El-Hiba marche sur Marrakech à la tête de dix mille rebelles et s’en empare mais il est complètement battu par le colonel Mangin à Sidi Bou Othmane le 6 septembre.
1914-1918 : À l’exception de la courte période durant laquelle il est ministre de la Guerre dans un gouvernement Briand, Lyautey « tient » le Maroc pendant la première guerre mondiale avec un minimum d’effectifs alors que des dissidences persistent dans plusieurs régions.
1919 : Les Espagnols s’installent au Cap Blanc, à l’extrémité méridionale du Rio de Oro. Ifni ne sera occupée qu’en 1934, date à laquelle le haut commissaire d’Espagne au Maroc devient également gouverneur général des territoires d’Ifni, du Sahara occidental et du Rio de Oro.
Juillet 1921 : Désastre espagnol d’Anual où la colonne du général Silvestre est anéantie par les rebelles rifains commandés par Abd el-Krim qui entend former une véritable République confédérée des tribus du Rif, au moment où la France doit compter avec la révolte des Druzes de Syrie et du Liban et alors que Mustapha Kemal montre en Turquie comment un pays musulman peut relever le défi de la modernité et de l’impérialisme européen. À partir de 1924, la guerre s’étend au Maroc français.
1925 : Alors que le maréchal Pétain et le général Naulin contiennent la poussée des rebelles, Lyautey, pour qui la mission confiée à Pétain apparaît comme un désaveu, donne sa démission et rejoint la France.
1926: Reddition d’Abd el-Krim.





1927 : Mort de Moulay Youssef. Son troisième fils, Sidi Mohammed ben Youssef, âgé de dix-huit ans, lui succède sur le trône sous le nom de Mohammed V.
1930 : Des manifestations éclatent contre le projet français de séparer, sur le plan juridique, Arabes et Berbères, ce qui porterait un coup fatal à l’unité nationale marocaine. Devant l’hostilité du sultan et de l’opinion, le projet est abandonné en 1934.
 
1934 : Allal al-Fassi fonde le Comité d’Action Marocain. Le journal nationaliste l’Action du Peuple, créé en 1933 par Mohammed Hassan Ouazzani, est suspendu.
1935 : Le sultan obtient que le Maroc continue de dépendre, en tant que protectorat, du ministère des Affaires Étrangères et non du ministère de la France d’Outre-mer.
1937 : Déçus par le Front Populaire, les nationalistes déclenchent une campagne d’agitation dans tout le protectorat. Allal al-Fassi est déporté au Gabon d’où il reviendra pour prendre la tête du mouvement Istiqlal, « Indépendance ».
1940 : Le sultan est loyal au gouvernement du maréchal Pétain mais refuse, au nom de l’indépendance et de l’unité du pays, d’appliquer au Maroc le statut des juifs promulgué à Vichy.

7-8 novembre 1942 : Débarquement américain à Casablanca, Safi et Kenitra. Le général Noguès, commandant en chef au Maroc, ayant donné l’ordre de résister, les combats durent deux jours jusqu’à l’ordre de cessez-le-feu lancé depuis Alger par l’amiral Darlan.
1943 : Conférence d’Anfa, qui répartit notamment les responsabilités entre le général Giraud et le général De Gaulle. Elle est aussi l’occasion pour Roosevelt d’encourager les aspirations indépendantistes. Création du parti Istiqlal, qui réclame l’indépendance dans son Manifeste de janvier 1944.









1946 : Le résident général Éric Labonne adopte une attitude libérale mais il est remplacé dès 1947 par le général Juin.
1947 : Séparée du Maroc espagnol, l’Afrique occidentale espagnole est divisée en deux entités administratives distinctes, Ifni et le Sahara, lui-même divisé en deux zones, la Saquia-el-Hamra et le Rio de Oro.
1951 : Le sultan ne peut obtenir, lors d’un voyage à Paris, la fin du traité de protectorat. Il entame la « grève du sceau » en refusant de signer les décrets présentés à sa signature par l’administration française. Le remplacement du général Juin par le général Guillaume n’arrange pas les relations entre la Résidence et le Palais.Août 1953 : Le sultan est exilé en Corse, puis à Madagascar alors que le chérif Mohammed ben Arafa est proclamé à Marrakech « Prince des Croyants ». La France s’appuie sur le pacha de Marrakech, Thamai el-Glaoui, farouchement hostile à l’Istiqlal et aux communistes. Les attentats se multiplient, dont plusieurs contre Ben Arafa que les États étrangers et la Ligue arabe refusent de reconnaître.
1954 : Le général Lacoste succède au général Guillaume pour un an ; il est remplacé par le libéral Gilbert Grandval qui ne reste que deux mois à son poste, puis par André Dubois.
1955 : Exilé à Antsirabé, le sultan Mohammed V demeure intraitable et refuse d’abdiquer. En septembre la conférence d’Aix-les-Bains permet cependant d’aboutir à un accord. Ben Arafa abdique en octobre et les négociations s’engagent entre le sultan d’une part, Edgar Faure et Antoine Pinay de l’autre. Elles aboutissent à la déclaration de La-Celle-Saint-Cloud qui admet l’indépendance totale du Maroc. Le sultan pouvait rentrer dans son pays après vingt-sept mois d’exil.

2 mars 1956. : Le Maroc accède à l’indépendance. Le 7 avril, un accord est signé à Madrid entre Mohammed V et le général Franco, qui met fin à la souveraineté espagnole sur le nord du pays. Le 20 octobre, la zone de Tanger – qui était soumise à un statut international particulier, était elle aussi réintégrée au Maroc.
 
Mai 1956 : Création des Forces Armées Royales marocaines.
Octobre 1956 : Émeutes de Meknès et massacre d’Européens à la suite du détournement vers Alger de l’avion transportant les chefs de la rébellion algérienne.
Novembre 1957 : Affrontements hispano-marocains dans le territoire espagnol d’Ifni.
1958 : Opération franco-espagnole au Sahara espagnol.
1960 : Tremblement de terre d’Agadir.
26 février 1961 : Mort de Mohammed V







1961-1999 : Règne d’Hassan II
1961 : La Mauritanie réclamée par le Maroc est admise à l’ONU comme État souverain.
1962 : Le Maroc se dote d’une constitution, modifiée en 1970 puis en 1972.
1963 : La « guerre des sables algéro-marocaine » livrée dans la région de Tindouf tourne à l’avantage du Maroc.
1965 : Devant l’opposition de l’Istiqlal et de l’Union Nationale des Forces Populaires de Mehdi ben Barka, le roi proclame l’état d’exception.
1969 : L’Espagne restitue Ifni au Maroc après avoir rendu Tarfaya en 1965.
Juillet 1971 : Complot du palais de Skirat. Hassan II est indemne.
Août 1972 : Échec d’un attentat contre l’avion du souverain, qui entraîne le suicide du général Oufkir, chef d’état-major de l’armée et commanditaire des deux tentatives d’attentat.





1970's




Novembre 1975 : Le roi du Maroc appelle à la « marche verte » qui lance 350 000 volontaires en direction du Sahara occidental pour affirmer le caractère marocain du territoire. Hassan II déjoue ainsi les plans de l’Espagne et de l’Algérie favorables à la mise en place d’un État sahraoui appelé à tomber sous leur influence, ce qui devait notamment donner à l’Algérie une façade sur l’Atlantique. 1976 voit l’installation des Marocains à El-Aioun puis à Villa Cisneros (Dakhla) ; les unités du Front Polisario issues des nomades Reguibat et soutenues par l’Algérie tentent vainement de s’opposer à la mainmise marocaine sur le territoire.
1977 : Les troupes marocaines doivent intervenir au profit de la Mauritanie attaquée par le Front Polisario qui enlève des otages à Zouérate. En 1979, la Mauritanie, où le régime a changé à la suite d’un coup d’État, abandonne l’alliance conclue avec Rabat, ce qui entraîne l’occupation marocaine de la partie du Sahara espagnol qui lui était revenue en 1975. L’Algérie continue pour sa part à apporter son soutien au Front Populaire pour la Libération de la Saquia-el-Hamra et du Rio de Oro, créé en 1973.
 
Non, qui a dit le contraire ? Par contre ils ont jamais prétendu être decendant du propphète
Pur infos les omeyades est le califat de Mouawia Ibnou Abi Sofien, lui même fils de Abou Sofien, mari de Hend Bintou 3otba, la femme qui a tué Hamza l'oncle du prophète et qui lui a mangé le foi cru

je me suis dit que j'allais chercher quelque chose de logique dans ta réflexion, mais finalement tu t'arrêtes à un truc encore plus anecdotique. Dans le sunnisme il est interdit d'être émir si tu es descendant du prophète? Même si les dynasties marocaines étaient dans ce cas, elles reproduisaient le schéma des autres dynasties moyen orientales et en défendant la conception sunnite de la religion. C'est tout, pas compliqué.

ce que j'ai mis en gras n'est pas encore prouvé et même dans le lien wikipédia c'est marqué légende.
Maintenant chacun a ses convictions, mais je ne sais pas pourquoi je crois pas trop à cette descendance prophétique.
Mais si il est votre roi et que vous l'aimiez, c'est bien pour vous.
b sa77a ;)

n'importe quoi, une légende? chez les algériens peut être, mais dans le reste du monde non
 
ce n'est pas un descendant" du prophéte qui gouverne ce pays

Personne ne gobe cette histoire du descendant du Prophète de l Islam. Même les marocains ne mangent pas de ce pain. D'aileurs il faut trouver un lien entre lui et la famille du Prophète, chose que plusieurs historiens rejettent et contestent. Donc aucun lien, le makhzen a cette manie de bâtir une histoire du néant et travestir l'Histoire.

Pour ce qui est du titre du 'commandeur des croyants' à une certaine époque cette famille de voleurs a exploité la naiveté des marocains et a instauré ses règles. Le makhzen qui servait à appauvrir le pauvre peuple marocain en payant des taxes et impôts sinon la torture. C'est sûr qu'utiliser la religion est une méthode intelligente pour 'domestiquer' et adoucir un peuple.
 
Personne ne gobe cette histoire du descendant du Prophète de l Islam. Même les marocains ne mangent pas de ce pain. D'aileurs il faut trouver un lien entre lui et la famille du Prophète, chose que plusieurs historiens rejettent et contestent. Donc aucun lien, le makhzen a cette manie de bâtir une histoire du néant et travestir l'Histoire.

Pour ce qui est du titre du 'commandeur des croyants' à une certaine époque cette famille de voleurs a exploité la naiveté des marocains et a instauré ses règles. Le makhzen qui servait à appauvrir le pauvre peuple marocain en payant des taxes et impôts sinon la torture. C'est sûr qu'utiliser la religion est une méthode intelligente pour 'domestiquer' et adoucir un peuple.

Je vais te rappeler une chose que tu sais déjà pas ma peine de te perdre dans une sorte de Labyrinthe qui a ni queue ni tête qui consiste à occulter les faits historique l'Algérie en tant qu'état n'as jamais existé avant les accords d'Evian c'est une invention du colon français comme le Burkina faso et le Benin etc la liste est longue....

Deuxièmes la région de l’Algérie actuelle surtout l'ouest à été toujours sous l'autorité de l'état central au Maroc avant l'occupation Ottomanes.
En plus quand les français ont envahi l'Algérie les populations de l'ouest algérien ont porté allégeances au sultan c pour qu'on intervenu militairement contre la France ( battaille d'isly) et c'était parmi les principales raison de l'occupation française en 1912.
 
La Bataille des Trois Rois

La bataille des Trois Rois eu lieu en 1578 dans l'Oued Makhzen à Ksar el-Kébir au nord du Maroc entre les armées musulmanes du sultan Marocain Abu Marwan Abd al-Malik et de Moulay Mohammed, comprenant en plus des cavaliers marocains, des artilleurs turcs et des arquebusiers andalous, et l'armée "chrétienne" dirigée par Sébastien Ier, roi du Portugal comprenant également des Espagnols, des Italiens et des Allemands. Cette bataille se solda par une victoire nette du sultan, mais ces trois rois y trouvèrent la mort.

En 1578, Sébastien Ier, rassemble dans le petit port de Lagos une armée chrétienne forte de dix-sept mille hommes pour conquérir le Maroc. Il peut compter sur l'alliance d'un prince marocain de la dynastie saadienne, Mohammed el-Mottouakil qui, chassé du pouvoir par son oncle, espère le regagner grâce au soutien des Portugais. De plus les portugais sont installés depuis longtemps dans plusieurs places fortes côtières : Ceuta, Tanger, Mazagan. Partie de Lisbonne le 24 juin, débarquée à Arzila (Asilah), l'armée de Sébastien s'enfonce dans les terres à la rencontre de son adversaire, Moulay Abu Marwan Abd al-Malik...

La bataille a lieu le 4 août au voisinage de la rivière Oued Makhzen.

Après avoir un moment cru en la victoire, les 23 000 Portugais sont mis en déroute par 40 000 Marocains et, chose tenue pour inouïe et mémorable par tous les chroniqueurs, les trois rois engagés dans le combat y trouvent la mort. « C'est un grand secret de Dieu que moururent, en l'espace d'une heure, trois grands rois dont deux étaient si puissants », écrit, deux semaines après l'évènement, le médecin juif de Abd al-Mâlik. Un captif portugais, détenu à Fès, souligne l'extraordinaire d'un « évènement si nouveau et insolite, jamais vu ni jamais raconté dans aucune histoire du monde, de la mort de trois grands rois en une rencontre, l'un du côté des vainqueurs et deux du côté des vaincus ». À l'autre extrémité du monde méditerranéen, en Asie mineure, au cœur de l'Empire ottoman, le chroniqueur al-Djannâbi lui fait écho en déclarant : « Dans nulle autre bataille on ne vit, comme dans celle-là, périr trois rois à la fois. Louange à Dieu et à ses volontés. »
 
« Au point de départ, un évènement : une guerre qui présente l'économie d'une tragédie classique. Elle se joue en quelques heures, en une seule bataille, qui s'achève par une victoire éclatante des Marocains sur le Portugal. Trois princes trouvent la mort au cours de l'affrontement. Guerre meurtrière, une des plus sanglantes du XVIe siècle, elle marque un tournant décisif dans l'histoire du face-à-face entre islam et chrétienté. On sut partout qu'elle resterait gravée dans les mémoires.

« Pour les chroniqueurs arabes, enrôlés au service du vainqueur, Ahmed al-Mansur Saadi, qui était le frère du roi mort, il s'agit de construire une mémoire officielle exaltant la victoire sur les chrétiens mais marquant également l'indépendance du prince saadien vis-à-vis du sultan ottoman.

Disputée entre le monarque et le saint, la mémoire de la bataille des trois rois suscite en terre marocaine une pluralité de récits : historiques, hagiographiques, folkloriques. Mais, curieusement, elle ne fait l'objet d'aucune célébration. Seules les communautés juives établies dans le nord du pays et habitées par le ressentiment contre ceux qui les ont expulsées de la péninsule ibérique fêtent la défaite du roi Sébastien lors du Pûrim de los cristianos, le premier eloul de chaque année.

Le texte biblique est mobilisé pour donner la signification de l'évènement : la dévastation de la communauté juive de Marrakech par Muhammad al-Mutawakkil est identifiée à la destruction du Temple, le roi Sébastien au Haman du Livre d'Esther qui a décidé l'extermination de tous les juifs, sa défaite à l'exécution de ce dernier. Comme Pûrim célèbre l'éloignement de la menace de destruction qui pesait sur Mardochée et les siens, le nouveau pûrim, institué par les rabbins après la bataille de 1578 (5338 dans le calendrier juif), rend grâce à Dieu d'avoir détourné un péril mortel.

Au Portugal, les lendemains de la défaite sont ceux du refus de mémoire. Ce n'est qu'en 1607 qu'est publiée la première relation en portugais de la bataille qui jusqu'alors n'avait fait l'objet que de textes manuscrits, accusant le roi de légèreté et d'imprudence. Malgré les inhumations réitérées de Sébastien (à Ksar el-Kébir au lendemain de la bataille, à Ceuta, dans l'église des Trinitaires, en décembre 1578, à Belem, dans le couvent des Hiéronymites en novembre 1582), la croyance s'installe que le roi n'a point été tué sur le champ de bataille et qu'il fera retour, restaurant la grandeur du Portugal. Après d'autres, Lucette Valensi s'attache à comprendre le mystère du sébastianisme, ce messianisme puissant et durable qui convertit en mythe central de l'identité nationale le souvenir d'un roi vaincu.
 
Elle en montre les raisons : l'incertitude sur le sort du roi au soir de la défaite, l'opposition au roi d'Espagne qui, en 1580, s'est emparé de la couronne du Portugal laissée sans héritier, l'impossibilité du travail du deuil pour ceux restés en terre africaine. Le retour attendu, prophétisé du roi donne force à l'espérance : ceux que l'on dit morts ne le sont peut-être pas, et le royaume ne saurait demeurer longtemps entre des mains étrangères. Elle en marque, aussi, les récurrences : au Portugal où les faux Sébastien se multiplient jusqu'au début du XVIIe siècle et où la croyance prophétique resurgit dans chaque moment de crise (par exemple dans les années qui précèdent 1640 et le retour à l'indépendance ou lors de l'occupation des troupes napoléoniennes), mais aussi au Brésil où le mythe prend au XIXe siècle la dimension d'une protestation sociale et d'une promesse eschatologique.

Le travail de la mémoire sur la bataille de 1578 ne se réduit cependant pas au sébastianisme, aussi important soit-il. À partir de lui, c'est toute l'histoire portugaise qui peut être pensée et écrite. Comme son roi, la nation et son peuple connaîtront la restauration de leur grandeur après le temps des épreuves voulu par Dieu.

Chez les chroniqueurs du XVIIe siècle, jamais ne faiblit la certitude dans le triomphe du Portugal, nouvel Israël, qui fondera le cinquième empire de la prophétie de Daniel. De là ce paradoxe, sans doute unique, qui lit dans une défaite accablante où le royaume perd son prince, sa noblesse et son indépendance, les signes indubitables d'une élection. Par un paradoxe quasi inverse, ce n'est que fort tard, après l'indépendance, que le Maroc réinventera la victoire de l'Oued Makhzen comme une date et un lieu qui fondent l'histoire nationale. L'interprétation en demeure d'ailleurs, comme dans les temps anciens, disputée entre la monarchie et les religieux. »
 
5 février 789
Idriss, premier roi du Maroc Le 5 février 789, un prince arabe chassé de Bagdad par des querelles de palais se fait reconnaître comme roi par les Berbères d'Afrique du Nord sous le nom d'Idriss1er.

C'est la naissance du Maroc, deuxième État musulman après l'Andalousie à s'émanciper du califat de Bagdad. Depuis cette date, le pays n'a jamais totalement perdu son indépendance. Il a préservé jusqu'à nos jours son identité nationale.

André Larané.

http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=7890205&ID_dossier=87
Cette histoire est presque entièrement fausse, les Idrissidens n’ont absolument pas fondé l’État marocain. En fait, ils avaient juste mis sur place une minuscule principauté parmi tant d’autres qui existaient au Maroc à cette époque-là. D'ailleurs tous les chercheurs et historiens commeAl-Bakri dans ses Al-Mamalik wa Al-Masalik, Ibn Âoudari dans son Al-Bayan, Ibn Abi Zarâ dans son Al-Qertas, Ibn Al-Khatib dans Aâmal al-Aâlam et Ibn Khaldoun dans Al-Âibar s'accordent a dire que le le commencent de l’histoire du Maroc il y a plus de 12 siècles, c’est-à-dire avec la venue de Driss I sur son anesse est fausse .

D'ailleurs ,Driss I n’a eu l’allégeance des populations amazighes de Walili qu’en 789 de notre ère, alors que la première principauté marocaine ayant déclaré son indépendance par rapport à l’Orient arabe est celle des Beni Medrar dans le Sud-Est marocain. Pour vous donner une idée de son ancienneté : leur capitale, Sijilmassa, a été fondée déjà en ... 757 de notre ère .

Dans le Nord du Maroc, la principauté salhide a toujours existé parallèlement aux Idrissides. Elle a duré jusqu’au 11e siècle. Sur la côte atlantique, les Bourghouata n’ont jamais été dérangés par personne. Pire, les Idrissides n’ont jamais pu mordre sur leurs plates-bandes. Cela étant dit, la première dynastie musulmane, au sens vraie du terme, est les Almoravides. Elle été capable d’éliminer toutes ces minuscules principautés pour fonder réellement l’État marocain.

Si les officiels actuels du Maroc ont-ils fait le choix des Idrissides et non des Almoravides c'est parce que Driss I est un Arabe qouraïchite. Son symoblisme pour les Alaouites- arabes eux-mêmes- n’échappe à personne. Car il démontre l’ancienneté de la présence arabe au Maroc. L’enjeu est bien naturellement la question de la légitimité historique dont les éléments constitutifs sont plus inventés qu’autre chose. Leur authenticité est, par voie de conséquence, loin d’être une réalité historique.
 
le monarque mohamed 6 n'est pas un politique ,au maroc les gens l'appelle "majeski' pour son penchant pour le jet ski,mon opinion c'est que le roi a donner les clef du maroc a azoulay ,et la je crains le pire pour les marocains
 
Cette histoire est presque entièrement fausse, les Idrissidens n’ont absolument pas fondé l’État marocain. En fait, ils avaient juste mis sur place une minuscule principauté parmi tant d’autres qui existaient au Maroc à cette époque-là. D'ailleurs tous les chercheurs et historiens commeAl-Bakri dans ses Al-Mamalik wa Al-Masalik, Ibn Âoudari dans son Al-Bayan, Ibn Abi Zarâ dans son Al-Qertas, Ibn Al-Khatib dans Aâmal al-Aâlam et Ibn Khaldoun dans Al-Âibar s'accordent a dire que le le commencent de l’histoire du Maroc il y a plus de 12 siècles, c’est-à-dire avec la venue de Driss I sur son anesse est fausse .

C'est toi qui est faux et un menteur !!! Les Idrissides (Idriss II) ont unifiés les tribus berbères du Maroc (région de Taza) sous un système centralisateur et la Bay3aa. C'est Idriss II (fils d'Idriss et de Kenza) qui fonde la Nation marocaine...

Le Royaume Idrisside de Idriss II n'est pas une principauté !!! Tu falsifie l'Histoire a ta guise, yal awbache..

Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'autre Royaumes plus ou moins indépendants !!!

C'est la Nation marocaine qui à 12 siècle et non pas l'Histoire du Maroc !!! On ne parle pas d'Histoire du Maroc mais de la l'Etat marocain !!!

D'ailleurs ,Driss I n’a eu l’allégeance des populations amazighes de Walili qu’en 789 de notre ère, alors que la première principauté marocaine ayant déclaré son indépendance par rapport à l’Orient arabe est celle des Beni Medrar dans le Sud-Est marocain. Pour vous donner une idée de son ancienneté : leur capitale, Sijilmassa, a été fondée déjà en ... 757 de notre ère .

Mais ce n'est pas Idriss Ier dont ont parle c'est de son fils !!! Idriss II... Tu mélange tout !!! Les popuations amazigh ont acceuillis Idriss I qui fuiyait depuis la Mecque..

C'est Idriss II, qui islamise et unis les populations berbères de Taza.

Dans le Nord du Maroc, la principauté salhide a toujours existé parallèlement aux Idrissides. Elle a duré jusqu’au 11e siècle. Sur la côte atlantique, les Bourghouata n’ont jamais été dérangés par personne. Pire, les Idrissides n’ont jamais pu mordre sur leurs plates-bandes. Cela étant dit, la première dynastie musulmane, au sens vraie du terme, est les Almoravides. Elle été capable d’éliminer toutes ces minuscules principautés pour fonder réellement l’État marocain.

Si les officiels actuels du Maroc ont-ils fait le choix des Idrissides et non des Almoravides c'est parce que Driss I est un Arabe qouraïchite. Son symoblisme pour les Alaouites- arabes eux-mêmes- n’échappe à personne. Car il démontre l’ancienneté de la présence arabe au Maroc. L’enjeu est bien naturellement la question de la légitimité historique dont les éléments constitutifs sont plus inventés qu’autre chose. Leur authenticité est, par voie de conséquence, loin d’être une réalité historique.

Encore faux, les Berghouata ont été a maintes fois attaqués par les Idrissides puis par les Almoravides...
 
C'est toi qui est faux et un menteur !!! Les Idrissides (Idriss II) ont unifiés les tribus berbères du Maroc (région de Taza) sous un système centralisateur et la Bay3aa. C'est Idriss II (fils d'Idriss et de Kenza) qui fonde la Nation marocaine... .

Il faut s'avoir que l’autorité des Idrissides n’a été effective sur leur territoire que durant 31 ans (5 ans pour Driss I et 26 ans pour Driss II). Pour leur progéniture, l’histoire n’a absolument rien retenu d’elle sauf ses éternelles disputes pour s’approprier des parts du territoire. Pire, affaiblis par leurs dissensions internes et menacés de toutes parts par les tribus amazighes voisines, les Idrissides se sont repliés sur la ville de Fès et ses alentours pour une durée d’un siècle. Le coup de grâce est finalement venu avec l’apparition des Almoravides qui les ont poussés à quitter à Fès et à se disperser un peu partout en Afrique du Nord.

Le Royaume Idrisside de Idriss II n'est pas une principauté !!! Tu falsifie l'Histoire a ta guise, yal awbache..

Toutes les références historiques que j'ai cité en haut disent complètement le contraire.

Merci pour les insultes , tu montres ta faiblesse là .

Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'autre Royaumes plus ou moins indépendants !!!

Je confirme

C'est la Nation marocaine qui à 12 siècle et non pas l'Histoire du Maroc !!! On ne parle pas d'Histoire du Maroc mais de la l'Etat marocain !!!
Fes n'est pas La nation marocain .



Mais ce n'est pas Idriss Ier dont ont parle c'est de son fils !!! Idriss II... Tu mélange tout !!! Les popuations amazigh ont acceuillis Idriss I qui fuiyait depuis la Mecque..


C'est Idriss II, qui islamise et unis les populations berbères de Taza.

Les frontières de dynastie idrisside ne dépassaient pas l'emplacement actuel de Fès. Il faut s'avoir aussi qu'avant les Idrissides, il y avait déjà une autre dynastie amazigho-musulmane dans le Rif dont la capitale est Nekkour .


Encore faux, les Berghouata ont été a maintes fois attaqués par les Idrissides puis par les Almoravides...

Les attaques des Idrissides n'ont jamais dérangé les Berghouata , car les Idrissides étaient faibles , C'est la dynastie musulmane Almoravides qui a d’éliminer toutes les minuscules principautés pour fonder réellement l’État marocain.
 
Cette histoire est presque entièrement fausse, les Idrissidens n’ont absolument pas fondé l’État marocain. En fait, ils avaient juste mis sur place une minuscule principauté parmi tant d’autres qui existaient au Maroc à cette époque-là. D'ailleurs tous les chercheurs et historiens commeAl-Bakri dans ses Al-Mamalik wa Al-Masalik, Ibn Âoudari dans son Al-Bayan, Ibn Abi Zarâ dans son Al-Qertas, Ibn Al-Khatib dans Aâmal al-Aâlam et Ibn Khaldoun dans Al-Âibar s'accordent a dire que le le commencent de l’histoire du Maroc il y a plus de 12 siècles, c’est-à-dire avec la venue de Driss I sur son anesse est fausse .

D'ailleurs ,Driss I n’a eu l’allégeance des populations amazighes de Walili qu’en 789 de notre ère, alors que la première principauté marocaine ayant déclaré son indépendance par rapport à l’Orient arabe est celle des Beni Medrar dans le Sud-Est marocain. Pour vous donner une idée de son ancienneté : leur capitale, Sijilmassa, a été fondée déjà en ... 757 de notre ère .

Dans le Nord du Maroc, la principauté salhide a toujours existé parallèlement aux Idrissides. Elle a duré jusqu’au 11e siècle. Sur la côte atlantique, les Bourghouata n’ont jamais été dérangés par personne. Pire, les Idrissides n’ont jamais pu mordre sur leurs plates-bandes. Cela étant dit, la première dynastie musulmane, au sens vraie du terme, est les Almoravides. Elle été capable d’éliminer toutes ces minuscules principautés pour fonder réellement l’État marocain.

Si les officiels actuels du Maroc ont-ils fait le choix des Idrissides et non des Almoravides c'est parce que Driss I est un Arabe qouraïchite. Son symoblisme pour les Alaouites- arabes eux-mêmes- n’échappe à personne. Car il démontre l’ancienneté de la présence arabe au Maroc. L’enjeu est bien naturellement la question de la légitimité historique dont les éléments constitutifs sont plus inventés qu’autre chose. Leur authenticité est, par voie de conséquence, loin d’être une réalité historique.
La situation territoriale à l'époque des Idrissides... 4 Etats se disputaient le Maroc à l'époque : les Idrissides, Bani Midrar, Berghouata, Bani Salih.
 
History of Morocco


Man was already roaming along the Atlantic shoreline, as far back as 800,000 BC, as is evidenced by artefacts unearthed in Casablanca – the most ancient finds ever discovered in North Africa. Towards 5000 BC, settlers from the Near East co-existed and intermixed with the indigenous inhabitants of Morocco. These newcomers were the ancestors of the Berbers, their numbers further increased through Mediterranean relations.

Pastoral Age:

Around 1600 BC, during the Bronze Age, Berber shepherds carved images on the rocks of the High Atlas: daggers, spears, axes, and shields – items utilised by the Mauritanians in the two major activities of the epoch, hunting and fishing.

Antiquity:

Between 800 and 600 BC: Morocco entered into history. Libyo-Berber script, invented by the Berbers, made its first appearance in the Atlas, and Phoenician letters are inscribed on pottery dating from 500 BC found on the Isle of Essaouira. The Ethiopians, "those who have been burnt by the sun" settled in Morocco forming cave dwelling communities the north; and becoming nomadic hunters in the south. The Atlantes occupied the interior of the Atlas Mountains, giving their name to the Atlantic Ocean.

4th Century BC: the Birth of Mauritania:

The Greeks called the Western Libyans "Maurusians," – a name which the inhabitants of present-day Morocco and Western Algeria still apply to themselves.

Juba II, who ruled Mauritania from 25 BC to 23 AD, was made king by Augustus and resided in Volubilis. He describes the country in a book that was later used by Pliny. He set up a manufactory for the production of purple dye on the island of Mogador, just off Essaouira, and sent his navy to take the Canary Islands.

42 AD: The Roman Conquest:

The armies of Rome took control of Mauritania, which they divided into two provinces. Tingitane Mauritania in the west, became increasingly important both in terms of agriculture and trade thanks to their building of roads. Tingis, Lixus, Volubilis and Benassa developed. The Romans continued to exert influence in the south until 285 and in the north until 429, when it was overrun by the Vandals, It seems that from 533, Byzantine and then Visigoth fleets occupied Ceuta and Essaouira, but little remains as a record of this.
 
The Muslim Conquest

Conversion to Islam: in 682, the Arab chief, Oqbah Ibn Nâfi`i, founder ofKairouan, the first Muslim city in Tunisia, launched a raid as far as the Atlantic coastline. Berbers and Byzantines rose against the invaders, but the Arab Muslim managed to extend their control continuing the process of conversion to Islam. In 711, the Berber chief, Târiq Ibn Zyâd, landed in Gibraltar, marking the beginning of the conquest of Spain.

Crisis of the Caliphate: Muslim control was consolidated despite the Kingdoms arising with dissident religious doctrines, such as the Kharidjite Kingdom of Sijilmassa, in Tafilalt and the Kingdom of Berghouta, on the Atlantic coastline. In 740, a major revolt against the authority of Damas, seat of the Omeyyâd Caliphate, broke out. Gradually, Morocco started to slip from their control, and fragment into a patchwork of kingdoms and principalities.

The Idrissids:

In 788 the first Muslim dynasty, of Middle-Eastern origin, came to power and in 791 Morocco effectively came into being Idriss I, descendant of Ali, the Prophet’s son-in-law, fled from Arabia to escape the massacre of his family, settled in Volubilis and founded Fez, which, after his death in 792 at the hands of Haroun el-Rachid, was declared capital of the Kingdom by his son and successor, Idriss II, who from 803 onwards devoted himself to its expansion. Following his death in 828, his sons, and then, his brothers, took over administration of the Kingdom. Economic life went from strength to strength and in 857 and 859, the magnificent Kairouan and Andalusian mosques were built in Fez. At the beginning of the 11th century, the Idrissids became the Caliphs of Cordoba, remaining so until the division of Spain brought about the decline and disappearance of their dynasty in 1055.

The Almoravids:

A Berber Dynasty originating from the Western Sahara, their name in Arabic, "Al-Murâbitûn" means warrior-priests. Their Sultan Yûsûf Ibn Tâchfine had the future capital of the Kingdom, Marrakesh, built around the year 1070 and then strove to bring about the political unification of Morocco and Muslim Spain. Under his leadership, Andalusian civilisation spread across the Maghreb, and Almoravid troops captured Spanish territories as far as the Ebro. Ali Ben Yûsûf, his son, succeeded him in 1106, and ruled for 37 years.


The Almohads:

Originating from the High Atlas, their Arabic name, "Al-Muwahhidûn" (the Unitarians), an affirmation of the Unicity of God, this Berber Dynasty’s founder was Ibn Toumert, a preacher in Tin-Mal (in the High Atlas).

His disciple, Abdelmoumen, chose Marrakesh as capital, building the Koutoubia Mosque there. He founded the Almohad Empire and managed to unify North Africa, but died in Rabat in 1163 before he could annex Andalusia to his Empire. This was to be his successor, Ya`cub Al-Mansûr’s achievement, emerging victorious against the Portuguese and the Spanish at the Battle of Alarcos in 1195. After his death, military failures led to the division of the Empire and the rejection of Ibn Toumert’s religious system.

The Merinids:
 
Nomadic Berbers of Zanâta stock, originating from the Muluya basin, this Dynasty made Fez their capital built Fez El-Jedid and numerous Medersas including the El-Attarine and Abû Inân Medersas, and the Merinid Medersa in Salé. They had taken advantage of the decline of the Almohad Empire, and laid their hands on Fez, Rabat, Salé, as well as the fertile plains of Saiss and the Gharb. In 1269, the Merinid Sultan, Abû Yûsûf Ya`cub, captured Marrakesh, putting an end to the Almohad Dynasty.
As supreme chief of the Merinid Dynasty, Abû El-Hassan attempted to reconstitute the Empire in 1331, conquering Tlemcen in Algeria and Tunis in 1347 but failing to keep control of Spain and Algeciras in 1340.
In 1348, the Bubonic Plague and rebellions in Tlemcen and Tunis marked the decline of the Merinids who could no longer keep out the Portuguese and the Spanish, an inability shared by their successors, the Wattasids, thus enabling the Iberians to settle along the Moroccan coast. Resistance against the settlers took shape within religious brotherhoods and around marabouts leading to the emergence of the Saadian Dynasty.

The Saadians:

A Cherifian Dynasty (the word derives from "Shorfa",meaning descendants of the Prophet Mohammed) originating from the Drâa Valley, they chose Marrakesh as their capital. In 1578, Ahmed Al-Mansûr Eddahbi became sultan, gaining renown for his arduous victory in the Battle of the Three Kings, at Oued El-Makhâzine, and for the conquest of Timbuktu, from whence he brought back gold and slaves. His reign saw the building of the El-Badi Palace and the development of the sugar and arms industries. His reign ended in 1602.

The Alaouites:

A Dynasty originating in the Shorfa of Tafilalet, descendants of Ali, they emerged, in the mid- 15th century and first imposed their authority over the country in 1666. Their founder and spiritual leader, Moulay Ali Cherif, and his successors (namely Mohammed Ben Ali Cherif who was proclaimed Sultan in 1640) who sought to re-unite Morocco, carrying out an economic and military strategy.
 
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