France - 12 novembre 2011
Arno Klarsfeld, les Roms et les Marocains juifs‏
Par Badia Benjelloun
11 novembre 2011 - Lavocaste Arno Klarsfeld vient de proférer fin octobre, il y a peu de semaines (une éternité pour nous autres à lopinion orientée selon le vecteur des petites phrases), une évidence qui, non interrogée, fera office de vérité aisément assimilable, slogan déflecteur de faits historiques ensevelis sous les récits dune alliance hellène et les décombres encore fumantes dune Troie vaincue. Limmigration de populations pauvres a pour corollaire la délinquance dans le pays receveur. Voici la thèse. Selon lavocaillon Klarsfeld, cest le cas des Roms en France comme ce fut le cas des Marocains juifs en Israël.
Même si lignorance a été élevée au rang de vertu par léquipe politique dirigeante en France, rappeler les quelques éléments connus de cette saignée des Juifs arabes vers lentité sioniste au milieu du siècle dernier, ses circonstances et ses buts, dépeindra sous un jour mal connu car expurgé du calendrier occidental le fait colonial israélien.
Les sources convergent pour appuyer quau lendemain de lindépendance du Maroc en 1956, Mohamed V avait interdit aux Juifs marocains de rejoindre la Palestine occupée. Le fils de Moulay Youssef, le sultan de substitution intronisé par la Régence de Lyautey, Mohamed qui deviendra le cinquième est connu pour sêtre opposé au port de létoile jaune par ses sujets juifs sous les Vichyssois. Mais il ne pouvait ignorer la solidarité panarabe qui avait entouré le mouvement de libération marocain et lui avait permis son retour sur le trône. Elle recommandait de sopposer à la colonisation de la Palestine par des européens juifs qui se déclaraient athées et socialistes
De plus, Mohamed V souhaitait la présence de tous ses sujets pour la construction dun Maroc nouveau et libéré, les juifs, souvent éduqués par lalliance israélite universelle fondée par Adolphe Isaac Moïse Crémieux (1), le même qui ministre de la Justice en 1870 avait donné par décret la nationalité française aux Juifs dAlgérie.
Arno Klarsfeld, les Roms et les Marocains juifs‏
Par Badia Benjelloun
11 novembre 2011 - Lavocaste Arno Klarsfeld vient de proférer fin octobre, il y a peu de semaines (une éternité pour nous autres à lopinion orientée selon le vecteur des petites phrases), une évidence qui, non interrogée, fera office de vérité aisément assimilable, slogan déflecteur de faits historiques ensevelis sous les récits dune alliance hellène et les décombres encore fumantes dune Troie vaincue. Limmigration de populations pauvres a pour corollaire la délinquance dans le pays receveur. Voici la thèse. Selon lavocaillon Klarsfeld, cest le cas des Roms en France comme ce fut le cas des Marocains juifs en Israël.
Même si lignorance a été élevée au rang de vertu par léquipe politique dirigeante en France, rappeler les quelques éléments connus de cette saignée des Juifs arabes vers lentité sioniste au milieu du siècle dernier, ses circonstances et ses buts, dépeindra sous un jour mal connu car expurgé du calendrier occidental le fait colonial israélien.
Les sources convergent pour appuyer quau lendemain de lindépendance du Maroc en 1956, Mohamed V avait interdit aux Juifs marocains de rejoindre la Palestine occupée. Le fils de Moulay Youssef, le sultan de substitution intronisé par la Régence de Lyautey, Mohamed qui deviendra le cinquième est connu pour sêtre opposé au port de létoile jaune par ses sujets juifs sous les Vichyssois. Mais il ne pouvait ignorer la solidarité panarabe qui avait entouré le mouvement de libération marocain et lui avait permis son retour sur le trône. Elle recommandait de sopposer à la colonisation de la Palestine par des européens juifs qui se déclaraient athées et socialistes
De plus, Mohamed V souhaitait la présence de tous ses sujets pour la construction dun Maroc nouveau et libéré, les juifs, souvent éduqués par lalliance israélite universelle fondée par Adolphe Isaac Moïse Crémieux (1), le même qui ministre de la Justice en 1870 avait donné par décret la nationalité française aux Juifs dAlgérie.