son influence sur lislam en France sérode dannée en année
Par Noureddine Khelassi
Cest tout sauf une surprise. Les dernières élections du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) pour le renouvellement de ses 25 instances régionales ont confirmé le recul de linfluence de lAlgérie sur lIslam en France où elle compte pourtant une communauté de plus de 2000 000 de personnes. Lérosion est dautant plus nette que le Maroc, qui lui dispute la suprématie, a renforcé sa mainmise sur le CFCM à travers le Rassemblement des Musulmans de France (RMF), une association satellite. Le RMF a en effet largement remporté les élections en raflant 30 des 41 élus du conseil dadministration de cette institution censée représenter la diversité de lislam dans lHexagone. Appuyé objectivement par lUnion des Organisations Islamiques de France (UOIF, proche à lorigine des Frères Musulmans), autre absent du scrutin, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et de la fédération de même nom, a bien sûr eu beau jeu de relativiser la victoire marocaine en notant que la faible participation (700 mosquées sur 2200) affaiblit évidemment la représentativité et donc la crédibilité du nouveau conseil dadministration du CFCM. Toutefois, lélection à la tête du CFCM du marocain Mohamed Moussaoui dessine en creux la faible influence du Français dorigine algérienne Dalil Boubakeur, grand perdant des élections auxquelles il na pas participé. En guise de consolation, la Fédération de la grande mosquée de Paris (FGMP) conserve les deux délégués au CFCM auxquels elle a droit en tant que membre fondateur de cette institution. Ces deux maroquins lui permettront de continuer à avoir encore voix au chapitre dans trois commissions importantes du Conseil : lémission de télévision dominicale «Vivre lIslam» diffusée sur France 2, la viande hallal et les pèlerinages à la Mecque.
Une Amicale des Algériens en Europe disparue et regrettée
Depuis la suppression de lAmicale des Algériens en Europe, erreur politique évidente, lAlgérie éprouve toutes les difficultés du monde à mobiliser les Algériens de France, encore moins les binationaux et surtout pas les Français dorigine algérienne. Contrairement au Maroc et à la Tunisie, qui y disposent toujours de relais efficaces et très anciens, qui remontent aux indépendances des deux pays. A travers le mouvement des MRE, cest-à-dire des Marocains à létranger, le Maroc bénéficie de relais nombreux, notamment lAmicale des Marocains de France (AMF), lAssociation des Travailleurs et Commerçants Marocains en France (ATCMF) et lAssociation des jeunes Marocains de France (AJMF).
Par Noureddine Khelassi
Cest tout sauf une surprise. Les dernières élections du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) pour le renouvellement de ses 25 instances régionales ont confirmé le recul de linfluence de lAlgérie sur lIslam en France où elle compte pourtant une communauté de plus de 2000 000 de personnes. Lérosion est dautant plus nette que le Maroc, qui lui dispute la suprématie, a renforcé sa mainmise sur le CFCM à travers le Rassemblement des Musulmans de France (RMF), une association satellite. Le RMF a en effet largement remporté les élections en raflant 30 des 41 élus du conseil dadministration de cette institution censée représenter la diversité de lislam dans lHexagone. Appuyé objectivement par lUnion des Organisations Islamiques de France (UOIF, proche à lorigine des Frères Musulmans), autre absent du scrutin, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et de la fédération de même nom, a bien sûr eu beau jeu de relativiser la victoire marocaine en notant que la faible participation (700 mosquées sur 2200) affaiblit évidemment la représentativité et donc la crédibilité du nouveau conseil dadministration du CFCM. Toutefois, lélection à la tête du CFCM du marocain Mohamed Moussaoui dessine en creux la faible influence du Français dorigine algérienne Dalil Boubakeur, grand perdant des élections auxquelles il na pas participé. En guise de consolation, la Fédération de la grande mosquée de Paris (FGMP) conserve les deux délégués au CFCM auxquels elle a droit en tant que membre fondateur de cette institution. Ces deux maroquins lui permettront de continuer à avoir encore voix au chapitre dans trois commissions importantes du Conseil : lémission de télévision dominicale «Vivre lIslam» diffusée sur France 2, la viande hallal et les pèlerinages à la Mecque.
Une Amicale des Algériens en Europe disparue et regrettée
Depuis la suppression de lAmicale des Algériens en Europe, erreur politique évidente, lAlgérie éprouve toutes les difficultés du monde à mobiliser les Algériens de France, encore moins les binationaux et surtout pas les Français dorigine algérienne. Contrairement au Maroc et à la Tunisie, qui y disposent toujours de relais efficaces et très anciens, qui remontent aux indépendances des deux pays. A travers le mouvement des MRE, cest-à-dire des Marocains à létranger, le Maroc bénéficie de relais nombreux, notamment lAmicale des Marocains de France (AMF), lAssociation des Travailleurs et Commerçants Marocains en France (ATCMF) et lAssociation des jeunes Marocains de France (AJMF).