Le journal Le Monde et Libération, ont consacré chacun un article de près dune page sur le poids du lobby sioniste aux États-Unis, et son influence sur la politique étrangère américaine. Nous apprenons ainsi que pour resserrer les liens entre ladministration Obama et Israël, Susan Sher, secrétaire générale de Michelle Obama (lépouse du Président), a été chargée de faire la liaison entre les élus juifs et les associations du même type. De leur côté, Dan Shapiro, responsable du dossier israélo-palestinien au Conseil national de Sécurité, et Dennis Ross, conseiller spécial du Président, participent chaque semaine à une conférence téléphonique avec les dirigeants des principales organisations sionistes américaines. On apprend également, par une note du département dÉtat, que ladministration Obama a accordé cette année 3 milliards de dollars à Israël pour sa sécurité, avec un engagement sur 10 ans. Cette somme représente plus de la moitié de laide militaire internationale des États-Unis. Par ailleurs au début du mois de juillet, Dan Shapiro avait fait mention des mesures prises par Obama pour garantir la supériorité militaire dIsraël, comme par exemple la demande de 205 millions de dollars au Congrès pour la production du système israélien de défense anti-roquettes « Iron Dome ».
Connaissez-vous Alan Solow ? Il a été élu en décembre 2008 (après lélection dObama), à la tête de la Conférence des Présidents des principales organisations juives américaines. Cest un vieil ami dObama depuis sa période à Chicago, et il est ce que lon appelle en France depuis laffaire Bettencourt un « grand donateur » de la campagne électorale démocrate. En 2008, Alan Solow avait promis : « Obama sera le premier Président juif des États-Unis » (Libération du 01/09/2010, p.5). Il ajoute aujourdhui : « Obama comprend parfaitement lhistoire du peuple juif et limportance de lexistence dIsraël. Comme nous, il sait aborder les choses dans toutes leurs perspectives ». A qui renvoie ce « nous » ? Au peuple américain ou aux sionistes ?
Tout cela nous en dit long sur le prétendu changement de la politique américaine avec Obama, qui a pu faire illusion quelques temps auprès des bobos parisiens. Stephen Walt, co-auteur de lexcellent ouvrage « Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine », paru en français aux éditions La Découverte, précise par ailleurs : « à cause de ce lobby pro-israélien, Obama ne peut pas faire vraiment pression sur Israël. Il ne peut pas menacer de réduire laide militaire à Israël. Le Congrès ne le laisserait pas faire ». Cet écrivain a tout à fait raison, mais malgré son courage et son intelligence il oublie de poser la bonne question : peut-on être investi et ensuite élu à la présidence des États-Unis, sans le soutien du lobby pro-israélien à qui on a dû donner au préalable tous les gages nécessaires de bons et loyaux services ? Ce type de lobby na en effet pas pour habitude de faire confiance sur parole, et à la légère
Connaissez-vous Alan Solow ? Il a été élu en décembre 2008 (après lélection dObama), à la tête de la Conférence des Présidents des principales organisations juives américaines. Cest un vieil ami dObama depuis sa période à Chicago, et il est ce que lon appelle en France depuis laffaire Bettencourt un « grand donateur » de la campagne électorale démocrate. En 2008, Alan Solow avait promis : « Obama sera le premier Président juif des États-Unis » (Libération du 01/09/2010, p.5). Il ajoute aujourdhui : « Obama comprend parfaitement lhistoire du peuple juif et limportance de lexistence dIsraël. Comme nous, il sait aborder les choses dans toutes leurs perspectives ». A qui renvoie ce « nous » ? Au peuple américain ou aux sionistes ?
Tout cela nous en dit long sur le prétendu changement de la politique américaine avec Obama, qui a pu faire illusion quelques temps auprès des bobos parisiens. Stephen Walt, co-auteur de lexcellent ouvrage « Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine », paru en français aux éditions La Découverte, précise par ailleurs : « à cause de ce lobby pro-israélien, Obama ne peut pas faire vraiment pression sur Israël. Il ne peut pas menacer de réduire laide militaire à Israël. Le Congrès ne le laisserait pas faire ». Cet écrivain a tout à fait raison, mais malgré son courage et son intelligence il oublie de poser la bonne question : peut-on être investi et ensuite élu à la présidence des États-Unis, sans le soutien du lobby pro-israélien à qui on a dû donner au préalable tous les gages nécessaires de bons et loyaux services ? Ce type de lobby na en effet pas pour habitude de faire confiance sur parole, et à la légère