· Une femme et sa fille écrasées la semaine dernière à la gare Nassim
· Les syndicats critiquent les défaillances de sécurité
UN nouveau drame sest produit sur le chemin de fer. Mardi 28 juillet, une femme et sa fille ont été écrasées par un train à la gare Nassim de Casablanca. Laccident relance à nouveau la polémique sur la sécurité ferroviaire au Maroc.
Selon lOrganisation démocratique du travail (ODT), il sagit dun triste accident dû à labsence de sécurité qui sajoute à la liste dautres «accidents». Une version que conteste loffice. Ce dernier affirme «quil sagit bel et bien dun cas de suicide», dans un communiqué. A en croire lONCF, la dame se serait donc jetée sur les rails, au moment où un train passait à grande allure au niveau de la gare Nassim en entraînant avec elle sa petite fille. Refusant de lier le drame à un problème de sécurité, loffice explique quil est toutefois difficile dempêcher ce genre dincidents. «On ne peut pas parler dun problème au niveau de la sécurité quand il sagit dun suicide», affirme Najiba Tarachte, chef de service communication et relations publiques à lONCF.
Ce drame rappelle celui de lannée dernière, quand une femme trainant ses quatre filles avec elle sest jetée sur la voie dun train à la gare de Mohammédia. Les cas de suicide sur les voies ferrées sont légion. Un phénomène qui prend de plus en plus de lampleur.
A noter que les nombreux retards des trains sont dus à 50% à des accidents. Et plus de la moitié de ces accidents sont provoqués par des tentatives de suicide.
LONCF construit chaque année une trentaine de kilomètres de clôture, voire des murs en béton. Histoire de compliquer quelque peu la tâche aux candidats au suicide et prévenir les accidents. «Des signalisations sont implantées dans toutes les gares, des caméras vidéo de surveillance sont partout, une sensibilisation permanente pour lutilisation des passages souterrains, en plus de lélément humain qui veille à la sécurité des usagers. Mais quand un voyageur veut se donner la mort intentionnellement, cela nous dépasse», explique Tarachte. La question de la sécurité se posera avec plus dinsistance avec la mise en place du TGV (train à grande vitesse), dont les travaux seront lancés fin de lannée en cours. Ce train, qui pourrait atteindre jusquà 300km/heure, serait donc un danger potentiel, notamment pour les usagers habitués à traverser par la voie ferrée au lieu demprunter les passages souterrains. Loffice serait donc appelé à penser à dautres dispositifs prenant en considération la particularité de ces trains. Les signalisations seront donc insuffisantes pour pallier déventuels accidents dus à la grande vitesse de ces derniers.
leconomiste
· Les syndicats critiquent les défaillances de sécurité
UN nouveau drame sest produit sur le chemin de fer. Mardi 28 juillet, une femme et sa fille ont été écrasées par un train à la gare Nassim de Casablanca. Laccident relance à nouveau la polémique sur la sécurité ferroviaire au Maroc.
Selon lOrganisation démocratique du travail (ODT), il sagit dun triste accident dû à labsence de sécurité qui sajoute à la liste dautres «accidents». Une version que conteste loffice. Ce dernier affirme «quil sagit bel et bien dun cas de suicide», dans un communiqué. A en croire lONCF, la dame se serait donc jetée sur les rails, au moment où un train passait à grande allure au niveau de la gare Nassim en entraînant avec elle sa petite fille. Refusant de lier le drame à un problème de sécurité, loffice explique quil est toutefois difficile dempêcher ce genre dincidents. «On ne peut pas parler dun problème au niveau de la sécurité quand il sagit dun suicide», affirme Najiba Tarachte, chef de service communication et relations publiques à lONCF.
Ce drame rappelle celui de lannée dernière, quand une femme trainant ses quatre filles avec elle sest jetée sur la voie dun train à la gare de Mohammédia. Les cas de suicide sur les voies ferrées sont légion. Un phénomène qui prend de plus en plus de lampleur.
A noter que les nombreux retards des trains sont dus à 50% à des accidents. Et plus de la moitié de ces accidents sont provoqués par des tentatives de suicide.
LONCF construit chaque année une trentaine de kilomètres de clôture, voire des murs en béton. Histoire de compliquer quelque peu la tâche aux candidats au suicide et prévenir les accidents. «Des signalisations sont implantées dans toutes les gares, des caméras vidéo de surveillance sont partout, une sensibilisation permanente pour lutilisation des passages souterrains, en plus de lélément humain qui veille à la sécurité des usagers. Mais quand un voyageur veut se donner la mort intentionnellement, cela nous dépasse», explique Tarachte. La question de la sécurité se posera avec plus dinsistance avec la mise en place du TGV (train à grande vitesse), dont les travaux seront lancés fin de lannée en cours. Ce train, qui pourrait atteindre jusquà 300km/heure, serait donc un danger potentiel, notamment pour les usagers habitués à traverser par la voie ferrée au lieu demprunter les passages souterrains. Loffice serait donc appelé à penser à dautres dispositifs prenant en considération la particularité de ces trains. Les signalisations seront donc insuffisantes pour pallier déventuels accidents dus à la grande vitesse de ces derniers.
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