Ces 11 djihadistes je parle de ceux là ont été transférés de syrie vers l' Irak suite à une alliance kurde arabe
Le représentant de l'ambassade de France les a rencontrés "il ne peut rien faire pour eux" fin de non recevoir
aux Irakiens de se démerder avec ces étrangers
Dans une zone contrôlée par les Forces démocratiques syriennes, le 22 février.Photo Bulent Kilic. AFP
INFO LIBÉ
Deux jihadistes français se disent victimes de torture en Irak
Par Luc Mathieu et Willy Le Devin — 23 janvier 2020 à 16:11
Dans une lettre qu'ils ont fait parvenir à leurs proches, Brahim Nejara et Fodil Tahar Aouidate évoquent des conditions de détention inhumaines. Condamnés à mort l'été dernier, ils attendent leur procès en appel, mais craignent d'être exécutés auparavant.
Ils font partie des onze jihadistes français que l’Irak a condamnés à mort en mai et juin 2019. Fodil Tahar Aouidate et Brahim Nejara ont écrit une lettre, qu’ils ont fait parvenir à leurs proches il y a quelques jours. Ils y décrivent des conditions de détentions inhumaines et disent subir, comme les autres prisonniers Français, des tortures et des pressions psychologiques :
«Nous sommes confrontés aux menaces incessantes, verbales et physiques des miliciens qui travaillent dans cette prison [celle d’Al-Rosafa à Bagdad, ndlr].
[…] Certains d’entre nous se sont fait torturer et humilier, la pression est tellement forte qu’il y en a parmi [nous] qui se sont isolés et se sont mis à parler tout seul, et que la mort leur est préférable au calvaire actuel.» Même s’ils ont fait appel de la sentence infligée, les deux Français craignent d’être transférés dans une prison du sud de l’Irak, Nassiriya, pour y être exécutés :
«La France ne nous veut pas et l’Irak a reçu l’ordre de nous assassiner dès que l’occasion se présentera. […] Nous avons rencontré le représentant de l’ambassade de France le 17 décembre et nous lui avons expliqué notre situation, il a répondu qu’il ne pouvait rien faire pour nous. […] Nous demandons à être transférés d’urgence dans un endroit sécurisé tenu par les Américains. Merci.»
Un transfert aux contours nébuleux
Fodil Tahar Aouidate et Brahim Nejara, 33 ans tous les deux, sont des figures connues, et redoutées, de l’Etat islamique et du jihad français. Les deux sont apparus dans des vidéos saluant les attentats perpétrés le 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Aouidate est également soupçonné d’avoir voulu organiser un attentat en France en 2013. Originaire de la région lyonnaise, Nejara a quant à lui participé à l’acheminement de plusieurs Français en Syrie et en Irak, selon les services de renseignement hexagonaux. Il est soupçonné d’avoir été membre d’une brigade de l’EI à laquelle ont appartenu plusieurs des terroristes du Bataclan.
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Capturés en Syrie par les Forces démocratiques syriennes, une alliance kurdo-arabe, les deux Français ont été transférés en Irak avant d’y être condamnés à mort au printemps dernier. D’abord détenus dans la prison d’Al-Muthanna, ils ont ensuite été transférés dans celle d’Al-Rosafa, à Bagdad. Ils sont incarcérés dans des cellules de 60 à 70 prisonniers, où se mêlent jihadistes et détenus de droit commun.