La Bred ou le prêt islamique qui dérange

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Des associations et certains clients dénoncent une attaque contre la laïcité lorsque la Bred a accordé un prêt particulier à un de ses clients musulmans.

Alors que s'ouvre jeudi, le 4e forum sur la finance islamique, la Bred, banque du groupe Banque populaire, est au coeur d'une polémique. En cause: le premier prêt à l'habitat monté en France en respect des principes de la loi islamique - la Charia - et octroyé, en mai, à un "sportif de haut niveau" pour l'achat d'une maison en région parisienne.

Selon la Charia, les musulmans n'ont pas le droit de payer des intérêts lorsqu'ils empruntent de l'argent à une banque. Mais ils peuvent faire du commerce. Le prêt islamique consiste donc à ce que l'établissement de crédit intervienne en qualité de premier acheteur vis-à-vis du fournisseur, et de revendeur à l'égard du client. La banque achète le bien puis le revend à son client, moyennant une marge bénéficiaire convenue entre les deux parties, explique le site de La banque islamique.

Dominique S., cliente à la Bred depuis trente ans, est mécontente du nouveau prêt accordé par sa banque, elle a demandé la clôture de ses comptes. "Je vois notre démocratie républicaine - et celles des autres pays européens - lentement grignotée par les revendications de la communauté musulmane, la dernière manifestation en date étant cette irruption de la finance islamique dans nos vies. C'est pour réagir à cela et marquer ma désapprobation que j'ai demandé la fermeture de mes comptes."

Pour certaines associations, ce mode de financement menacerait la laïcité. "Avec de telles pratiques, on est en train de changer les règles du jeu démocratique et républicain, [...] c'est totalement contraire aux principes de la laïcité. La finance islamique est réservée aux musulmans, c'est une discrimination religieuse", dénonce la controversée Christine Tasin, présidente de "Résistance républicaine".

Faux, répond Hervé de Charette, président de l'Institut français de la finance islamique. "Tous les clients peuvent souscrire à un prêt islamique. De plus, la laïcité relève de la sphère publique et la banque n'appartient pas à cette sphère." Tout en reconnaissant qu'il faut "dépassionner le débat" et mettre un terme aux amalgames sur l'islam, Hervé de Charette soutient que "ces produits financiers ne sont qu'une 'variante de l'investissement solidaire'".
 
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(suite)


Quant à la Bred, contactée par LEXPRESS.fr, elle fait la sourde oreille. "Il n'y a pas 'd'offre islamique', ce prêt était une opération ponctuelle qui s'inscrivait dans une logique de développement et de recherche." Le filon semble pourtant séduire d'autres banques. En Grande-Bretagne, HSBC a mis en place un prêt conforme à la Charia. Une banque qui ne propose pas ce type de prêt avance une raison purement marketing à l'élaboration de ces produits financiers. "Les banques investissent sur ce genre de marché car elles pensent y trouver une clientèle, confie un établissement bancaire qui ne propose pas ce genre de prêt. C'est la démarche de toute banque qui se lance dans un secteur."
 
On verra ce que vaudront les principes inflexibles et outragés de ces tenants moraux de la probité laiciste face à cette nouvelle forme d'emprunt plus qu'alléchante

Si elle s'en tient à sa rigueur éthique, nul doute que la banque islamique ait des jours prometteurs devant elle. Car s'il y a bien un domaine qui transcende les clivages entre les hommes, qu'ils soient d'une religion ou d'une autre, d'une couleur ou d'une autre c'est bien l'argent.


La monnaie est l'essence même de l'humanité, le lien suprême entre les hommes. Plus tu en as plus les liens de la fraternité sont nombreux et se resserrent.



Dollar bless humanity !
 
Des associations et certains clients dénoncent une attaque contre la laïcité lorsque la Bred a accordé un prêt particulier à un de ses clients musulmans.

Dominique S., cliente à la Bred depuis trente ans, est mécontente du nouveau prêt accordé par sa banque, elle a demandé la clôture de ses comptes. "Je vois notre démocratie républicaine - et celles des autres pays européens - lentement grignotée par les revendications de la communauté musulmane, la dernière manifestation en date étant cette irruption de la finance islamique dans nos vies. C'est pour réagir à cela et marquer ma désapprobation que j'ai demandé la fermeture de mes comptes."

Pour certaines associations, ce mode de financement menacerait la laïcité. "Avec de telles pratiques, on est en train de changer les règles du jeu démocratique et républicain, [...] c'est totalement contraire aux principes de la laïcité. La finance islamique est réservée aux musulmans, c'est une discrimination religieuse", dénonce la controversée Christine Tasin, présidente de "Résistance républicaine".

Faux, répond Hervé de Charette, président de l'Institut français de la finance islamique. "Tous les clients peuvent souscrire à un prêt islamique. De plus, la laïcité relève de la sphère publique et la banque n'appartient pas à cette sphère." Tout en reconnaissant qu'il faut "dépassionner le débat" et mettre un terme aux amalgames sur l'islam, Hervé de Charette soutient que "ces produits financiers ne sont qu'une 'variante de l'investissement solidaire'".



quel bande de débilos!!! les établissement financiers relèvent du domaine du privé, cet argument ne sera pas recevable par le médiateur de la république.

la banque a commis une faute en parlant ou en divulgant des informations liées à ce pret immo les sociétaires ou clients d'une banque n'auraient pas dû en etre informé

de toute facon, ces détracteurs ne vont pas chomer une étude a été établit et les prets islamique sont une opportunités pour les banques beaucoup de banque de détails travaillent sur le sujet en vue d'un PNB éventuel fructueux et le risque de non remboursement du pret est ainsi inexistant tout bénéf pour eux :RISQUE ZERO


C'est vraiment ballot

:D
 
j'aimerai bien comprendre ce mécanisme

ça vaut dire:

pret kafir: j'achète un bien à une valeur (X), ma banque me prête la valeur (X) avec des intérêts( Y): celà me revient à un total X+Y = Z.
prêt islamique: la banque achète ce bien à une valeur (X) et je m'engage à lui acheter ce bien avec une valeur (Z).

ou bien j'ai tout faut?

si un frère peut m'éclairer je lui paye un sandwich jambon beur :D
 
j'aimerai bien comprendre ce mécanisme

ça vaut dire:

pret kafir: j'achète un bien à une valeur (X), ma banque me prête la valeur (X) avec des intérêts( Y): celà me revient à un total X+Y = Z.
prêt islamique: la banque achète ce bien à une valeur (X) et je m'engage à lui acheter ce bien avec une valeur (Z).

ou bien j'ai tout faut?

si un frère peut m'éclairer je lui paye un sandwich jambon beur :D
Pour faire court, dans un crédit classique, la banque te prête de l'argent que tu dois rembourser avec de l'argent, alors qu'un crédit islamique, la banque te vend un logement en contrepartie d'argent et un bénéfice, ce qui rentre logiquement dans le cadre de commerce, un produit contre de l'argent.
 
Pour faire court, dans un crédit classique, la banque te prête de l'argent que tu dois rembourser avec de l'argent, alors qu'un crédit islamique, la banque te vend un logement en contrepartie d'argent et un bénéfice, ce qui rentre logiquement dans le cadre de commerce, un produit contre de l'argent.

dans les 2 cas: la banque bénéficie de la même somme, c'est juste le montage qui change . je ne vois pas pourquoi toutes les banques ( par principe des commerciaux sans état d'âme) tardent à l'appliquer.


j'avais une autre idée en tête auparavant. ce qui haram c'est le fait d'acheter un bien et de le revendre à un prix exorbitant en dégageant des grands bénéfices. ce qui me parait assez logique. car si demain un grand commerçant qui se rend au souk, il a les moyens de rafler par exemple tout les légumes ou tous le blé sur le marché et applique le prix qu'il veut. il poussent les gens à lui acheter à ce prix où de les priver de cette nourriture.

en tout cas merci ma t3arri ma tkssi et dés que j'égorge un halouf je te met de côté un petit morceau de jambon :D
 
On verra ce que vaudront les principes inflexibles et outragés de ces tenants moraux de la probité laiciste face à cette nouvelle forme d'emprunt plus qu'alléchante

Si elle s'en tient à sa rigueur éthique, nul doute que la banque islamique ait des jours prometteurs devant elle. Car s'il y a bien un domaine qui transcende les clivages entre les hommes, qu'ils soient d'une religion ou d'une autre, d'une couleur ou d'une autre c'est bien l'argent.


La monnaie est l'essence même de l'humanité, le lien suprême entre les hommes. Plus tu en as plus les liens de la fraternité sont nombreux et se resserrent.



Dollar bless humanity !

tout a fait d'accord avec toi.

ces gens qui crient a la sauvegarde de la laicité, ne voient pas ce que les banques classiques ont infligé a l'economie mondaile a cause de leur egoisme.

laissons au moins l'occasion aux banques islamiques de tenter leur chance.

de toute les manieres l'economie mondiale n'a pas le choix.
 
dans les 2 cas: la banque bénéficie de la même somme, c'est juste le montage qui change . je ne vois pas pourquoi toutes les banques ( par principe des commerciaux sans état d'âme) tardent à l'appliquer.


j'avais une autre idée en tête auparavant. ce qui haram c'est le fait d'acheter un bien et de le revendre à un prix exorbitant en dégageant des grands bénéfices. ce qui me parait assez logique. car si demain un grand commerçant qui se rend au souk, il a les moyens de rafler par exemple tout les légumes ou tous le blé sur le marché et applique le prix qu'il veut. il poussent les gens à lui acheter à ce prix où de les priver de cette nourriture.

en tout cas merci ma t3arri ma tkssi et dés que j'égorge un halouf je te met de côté un petit morceau de jambon :D

Non, pas la même somme,en théorie elle ne depasse pas le tiers de la somme globale du bien.
 
Dominique S., cliente à la Bred depuis trente ans, est mécontente du nouveau prêt accordé par sa banque, elle a demandé la clôture de ses comptes. "Je vois notre démocratie républicaine - et celles des autres pays européens - lentement grignotée par les revendications de la communauté musulmane, la dernière manifestation en date étant cette irruption de la finance islamique dans nos vies. C'est pour réagir à cela et marquer ma désapprobation que j'ai demandé la fermeture de mes comptes."

Mais de quoi elle se mêle ?? :eek: Elle est pas concernée que je sache ! C

On va encore avoir droit à de longs débats stériles sans queue ni tête juste parce que dans cette histoire les mots qui dérangent apparaissent : islam, musulman, islamique.

C'est comme pour le marché halal. Il ne concerne que les concernés, il n'est pas imposé au reste de la population mais faut toujours qu'on trouve matière à discuter !
 
Prêt classique ou prêt islamique..c'est kif-kif..
comme l'a dit un intervenant..c'est le montage qui change.

Maintenant qu'en est-il de l'emprunteur qui a contracté un prêt hallal et que ce dernier n'est plus en mesure de rembourser..

Existe t-il un mécanisme islamique pour que l'emprunteur fidèle aux principes de sa religion trouve solution qui le sauvera du naufage ou de la banqueroute..?

Donc..hypocrisie quand tu nous tiens !!! mdr !!
 
Si personne n'avait ouvert un sujet à propos du communiqué de cette dame, personne n'aurait su qu'il pouvait (????) y avoir un problème.

Rassurez-vous, il n'y aura pas de boycott contre cette banque.

S'il s'était agi de dattes, je ne dis pas. : ;):)
 
L'opération a été réalisée par le biais d'un mécanisme d'achat-revente ("Murabaha") consistant, pour la banque, à acheter le bien et le revendre ensuite au client. Ce dernier rembourse ensuite la banque en une ou plusieurs fois et lui verse, en outre, une commission correspondant au service rendu. La formule permet d'éviter le versement d'intérêts, prohibé par la loi islamique.
au final le service est payant, donc ça revient au même qu'un intérêt.
 
ben pourtant si, ou alors va falloir expliquer la subtilité. c'est pas gagné

non car il s'agit d'une opération de vente d'un bien pour un achat ( prix librement fixé et négocié entre les parties) et non de l'argent contre de l'argent ( interets fixés)

mais bon aprés ce sont des montages bien spécifiques ;)
 
c'est du blabla tout ça.
la banque fait payer son service, ça revient au même que ce soit sous la forme d'une commission ou par un intérêt sur la somme prêtée.

mais si ça peut te fournir une béquille morale ;)
 
c'est du blabla tout ça.
la banque fait payer son service, ça revient au même que ce soit sous la forme d'une commission ou par un intérêt sur la somme prêtée.

mais si ça peut te fournir une béquille morale ;)



c'est un montage qui respectent les regles de la jurisprudence islamique je ne pense pas que ce soit une " béquille morale" comme tu dis

et puis c'est un accord de gré à gré c'est la nuance ;)
 
c'est le cas aussi dans un prêt à intérêt.
au final il y a même des chances pour que la commission pour le financement islamique revienne plus cher qu'un prêt traditionnel:D
 
L'opération a été réalisée par le biais d'un mécanisme d'achat-revente ("Murabaha") consistant, pour la banque, à acheter le bien et le revendre ensuite au client. Ce dernier rembourse ensuite la banque en une ou plusieurs fois et lui verse, en outre, une commission correspondant au service rendu.
ce qui fonde l'interdiction de l'usure dans l'islam et le christianisme (dans l'AT, pas dans le NT), c'est l'idée qu'il faut aider de manière désintéressée son prochain dans le besoin, donc lui prêter sans contrepartie.

au final ici il y a bien un montant venant s'ajouter au prix du bien et rémunérant la banque, donc il n'y a aucune différence avec un intérêt, sauf que sur la forme ça ressemble à une sorte de crédit-bail (leasing).

ces pratiques ne visent qu'à contourner cet interdit, puisqu'ici, la société prêteuse s'enrichit, peu importe que ce soit par une commission à la place d'un intérêt.

il s'agit donc bien d'une béquille morale, puisque l'interdiction du prêt payant est contournée.
 
ce qui fonde l'interdiction de l'usure dans l'islam et le christianisme (dans l'AT, pas dans le NT), c'est l'idée qu'il faut aider de manière désintéressée son prochain dans le besoin, donc lui prêter sans contrepartie.

au final ici il y a bien un montant venant s'ajouter au prix du bien et rémunérant la banque, donc il n'y a aucune différence avec un intérêt, sauf que sur la forme ça ressemble à une sorte de crédit-bail (leasing).

ces pratiques ne visent qu'à contourner cet interdit, puisqu'ici, la société prêteuse s'enrichit, peu importe que ce soit par une commission à la place d'un intérêt.

il s'agit donc bien d'une béquille morale, puisque l'interdiction du prêt payant est contournée.

dit moi une question?

tu as étudié tous les montages pour faire ce type d'analyse tu sais c'est pas aussi simple que cela tu ne peux apporter d'analyses générales il faut faire une étude bien plus complètes limite au cas par cas....
 
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