La CFDT accuse Carlos Ghosn de privilégier Nissan
Source :
21/01/2013 à 13:38
Le numéro un de la CFDT accuse le PDG de Renault Carlos Ghosn de privilégier le partenaire japonais Nissan à l'heure où la
direction du constructeur automobile français prévoit de supprimer 7.500 emplois en France d'ici 2016.
Le numéro un de la CFDT Laurent Berger a accusé lundi le PDG de Renault (RNO 42.87 -1.52%) Carlos Ghosn de privilégier le
partenaire japonais Nissan à l'heure où la direction du constructeur automobile français prévoit de supprimer 7.500 emplois
en France d'ici 2016.
Renault, dont les ventes ont grimpé l'an dernier de 9,1% à l'international grâce notamment à la gamme low cost Dacia, mais
chuté de 18% en Europe, a fait savoir vendredi qu'il s'engagerait à produire en France de nouveaux véhicules pour ses
partenaires Nissan ou Daimler s'il parvenait avec les syndicats à un accord sur sa compétitivité.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait déclaré un peu plus tôt que Carlos Ghosn s'était engagé
auprès de lui à produire davantage pour Nissan en France afin de mieux charger les usines Renault de l'Hexagone.
"Il faut s'interroger sur la stratégie de Renault et sur la stratégie de son PDG, et là-dessus il faut vraiment qu'on se dise un
moment donné qu'il y a un vrai problème", a déclaré le secrétaire général de la CFDT sur RTL.
"Carlos Ghosn dirige deux entreprises en même temps, il est neuf fois plus payé par Nissan que par Renault, qui ont quand
même des intérêts différents", a-t-il ajouté.
"Il est quasiment inaccessible, personne ne le voit, personne ne le rencontre quasiment. Il est payé sept fois plus que le PDG
de Toyota qui, lui, met son entreprise dans des situations plus performantes."
"Je m'interroge aujourd'hui sur la stratégie menée par Renault et par son PDG", a insisté Laurent Berger.
Prié de dire s'il pensait que Carlos Ghosn avantageait Nissan, dont Renault détient 43,4%, au détriment de la marque au
losange, il a répondu : "Je suis en droit comme d'autres de me poser la question. Aujourd'hui, tout porte à penser qu'il aurait
intérêt à le faire plutôt comme ça, et je pense qu'il le fait plutôt comme ça."
"Il faut s'interroger sur la possibilité pour Renault d'avoir un PDG qui soit plus performant dans la stratégie de Renault",
a dit Laurent Berger.
A la question de savoir s'il prônait la nomination d'un PDG propre à Renault, il a répondu : "Ce n'est pas à moi de le définir,
c'est aux actionnaires."
Prié de dire s'il fallait changer le PDG de Renault, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a répondu de son côté que la question
ne se posait pas en ces termes pour l'Etat, principal actionnaire du constructeur.
"On n'en est pas à demander le départ de tel ou tel: on est là pour construire, pas pour démolir", a-t-il répondu en marge de
l'inauguration de la future usine d'éoliennes de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
"Ce qui est très important, c'est qu'on voit les choses dans la plus grande clarté (...) On a du mal à se faire une idée de la
stratégie de tel ou tel groupe industriel. Il est normal que l'Etat demande à ces groupes le maximum de transparence, ce
qui n'est pas toujours le cas", a-t-il ajouté.
Marine Pennetier
mam
Source :
21/01/2013 à 13:38
Le numéro un de la CFDT accuse le PDG de Renault Carlos Ghosn de privilégier le partenaire japonais Nissan à l'heure où la
direction du constructeur automobile français prévoit de supprimer 7.500 emplois en France d'ici 2016.
Le numéro un de la CFDT Laurent Berger a accusé lundi le PDG de Renault (RNO 42.87 -1.52%) Carlos Ghosn de privilégier le
partenaire japonais Nissan à l'heure où la direction du constructeur automobile français prévoit de supprimer 7.500 emplois
en France d'ici 2016.
Renault, dont les ventes ont grimpé l'an dernier de 9,1% à l'international grâce notamment à la gamme low cost Dacia, mais
chuté de 18% en Europe, a fait savoir vendredi qu'il s'engagerait à produire en France de nouveaux véhicules pour ses
partenaires Nissan ou Daimler s'il parvenait avec les syndicats à un accord sur sa compétitivité.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait déclaré un peu plus tôt que Carlos Ghosn s'était engagé
auprès de lui à produire davantage pour Nissan en France afin de mieux charger les usines Renault de l'Hexagone.
"Il faut s'interroger sur la stratégie de Renault et sur la stratégie de son PDG, et là-dessus il faut vraiment qu'on se dise un
moment donné qu'il y a un vrai problème", a déclaré le secrétaire général de la CFDT sur RTL.
"Carlos Ghosn dirige deux entreprises en même temps, il est neuf fois plus payé par Nissan que par Renault, qui ont quand
même des intérêts différents", a-t-il ajouté.
"Il est quasiment inaccessible, personne ne le voit, personne ne le rencontre quasiment. Il est payé sept fois plus que le PDG
de Toyota qui, lui, met son entreprise dans des situations plus performantes."
"Je m'interroge aujourd'hui sur la stratégie menée par Renault et par son PDG", a insisté Laurent Berger.
Prié de dire s'il pensait que Carlos Ghosn avantageait Nissan, dont Renault détient 43,4%, au détriment de la marque au
losange, il a répondu : "Je suis en droit comme d'autres de me poser la question. Aujourd'hui, tout porte à penser qu'il aurait
intérêt à le faire plutôt comme ça, et je pense qu'il le fait plutôt comme ça."
"Il faut s'interroger sur la possibilité pour Renault d'avoir un PDG qui soit plus performant dans la stratégie de Renault",
a dit Laurent Berger.
A la question de savoir s'il prônait la nomination d'un PDG propre à Renault, il a répondu : "Ce n'est pas à moi de le définir,
c'est aux actionnaires."
Prié de dire s'il fallait changer le PDG de Renault, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a répondu de son côté que la question
ne se posait pas en ces termes pour l'Etat, principal actionnaire du constructeur.
"On n'en est pas à demander le départ de tel ou tel: on est là pour construire, pas pour démolir", a-t-il répondu en marge de
l'inauguration de la future usine d'éoliennes de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
"Ce qui est très important, c'est qu'on voit les choses dans la plus grande clarté (...) On a du mal à se faire une idée de la
stratégie de tel ou tel groupe industriel. Il est normal que l'Etat demande à ces groupes le maximum de transparence, ce
qui n'est pas toujours le cas", a-t-il ajouté.
Marine Pennetier
mam