didadoune
VIB
Depuis quelques années, les grands médias internationaux n’ont de cesse de parler de la piraterie et des problèmes causés aux bateaux, chalutiers et aux cargaisons. Parallèlement, aucune référence n’est faite aux causes de ces comportements et aux revendications de ces personnes.
Nous ne sommes pas ici pour défendre les idéaux de qui que ce soit mais pour analyser les causes éventuelles de la résurgence de cet ancien travail qui avait été utilisé pendant des centaines d’années dans le monde et spécialement dans le monde occidental. En effet, durant la guerre révolutionnaire en Amérique, George Washington et les pères fondateurs de l’Amérique n’ont pas hésité à payer des pirates pour protéger les eaux territoriales de l’Amérique, parce qu’ils n’avaient pas de marine ou de garde-côtes pour se protéger. En ce temps, la majorité de la population Américaine a soutenu cette initiative. En quoi cette situation est-elle si différente du cas des petits pays en voie de développement?
Les pirates ont été les premiers à se rebeller contre l’injustice et l’exploitation. Ils se sont mutinés contre leurs capitaines tyranniques et ont créés une façon différente de travailler en mers. Une fois qu’ils avaient un bateau, les pirates élisent un capitaine et toutes leurs décisions sont prises collectivement.
Au 18ème siècle, selon Marcus Rediker, les pirates partageaient leur butin et M. Rediker dira que c’est “l’un des plans les plus égalitaires pour la disposition des ressources”. Ils ont même accepté dans leur rang des esclaves africains échappés et ont vécu avec eux d’égal à égal. Les pirates ont clairement montré qu’ils ne partageaient pas la façon brutale dont la marine marchande et la marine royale dirigeaient leurs navires. Le butin était partagé à part égale entre les membres de l’équipage. C’était pourquoi, en dépit de leur statut de voleurs, ils étaient populaires.
Ces 25 dernières années, lorsqu’on parle de piraterie, la Somalie est directement pointée du doigt. Néanmoins, les causes de ces comportements sont toujours délibérément dissimulées et peuvent facilement être classées dans les raisons d’Etat ou dans les complots. L’objectif de cet article n’est certes pas d’exempter les pays en développement de leurs responsabilités mais de mettre en évidence les responsabilités des pays du nord dans la situation actuelle des pays en développement.
La Somalie, capitale Mogadiscio, a une population estimée par la Banque Mondiale à 10,5 millions d’individus. La côte de la Somalie est vaste. Elle s’étend sur 3300 km, se situe dans la corne de l’Afrique et occupe une position géostratégique très importante : c’est l’itinéraire des gros cargos pétroliers. La Somalie a été une colonie italienne et anglaise. Sous la présidence de Mohamed Siad Barre, beaucoup de programmes sociaux étaient entrepris dans le domaine de la Santé, de l’éducation, de l’agriculture et des infrastructures. Des programmes d’alphabétisation ont été également mis en place dans les années 1970’s. La Somalie, bien que considérée comme l’un des pays les plus pauvres au monde, a dans son sous-sol des richesses minières telles que l’uranium, le fer, l’étain, la bauxite, le cuivre, le sel, du gaz naturel et du pétrole à cause de sa proximité avec l’Arabie Saoudite et le Yémen.
Quelles sont les forces extérieures qui ont contribué à la destruction de l’Etat Somalien ?
La Somalie était un pays prospère et auto-suffisant dans le domaine de l’agriculture dont l’économie a été sabotée au début des années 1980. Cette hécatombe a été accentuée par les dix ans de présence du Fonds Monétaire International (FMI) qui, à travers son Programme d’Ajustement Structurel (PAS) a largement contribué aux problèmes socio-économiques et à la famine des années 1980 et 1990. C’est ainsi que la Somalie s’est disloquée dans ce chao social général.
Selon le journal Le Times, avant le coup d’état qui a chassé du pouvoir le Président Mohamed Siad Barre en 1991, quatre grandes compagnies pétrolières américaines: Conoco, Amoco, Chevron et Phillips étaient en liste et contrôlaient les 2/3 du pétrole Somalien.
Bien que l’Administration et le Département d’Etat Américain n’aient eu de cesse d’affirmer que la présence des militaires Américains en Somalie était strictement justifiée par des raisons humanitaires, les documents officiels et les compagnies pétrolières américaines ont largement prouvé que les contingents Américains étaient là pour garantir la sécurité des exploitations américaines.
Selon Michel Chossudovsky, Professeur émérite d’économie à l’Université d’Ottawa, l’expérience de la Somalie montre que la famine à la fin du 20ème siècle n’est pas la conséquence d’un manque de nourriture, mais au contraire que les famines sont le résultat d’une surproduction mondiale de céréales de base.
Depuis les années 1980, les marchés céréaliers ont été déréglés par les excédents céréaliers de la Banque mondiale et des Etats Unis qui n’hésitent pas à utiliser cet excédent, comme dans le cas de la Somalie, pour détruire la paysannerie locale et déstabiliser l’agriculture alimentaire nationale. Cette dernière devient, dans ces circonstances, vulnérable aux aléas de la sécheresse et à la dégradation de l’environnement.
Sur tout le continent africain, le modèle de « l’ajustement sectoriel » dans l’agriculture sous la tutelle des institutions de Bretton Woods a entrainé la destruction de la sécurité alimentaire. La dépendance vis-à-vis du marché mondial a été renforcée, «l’aide alimentaire» à l’Afrique subsaharienne a augmenté de plus de sept fois depuis 1974 et les importations de céréales commerciales plus que doublées. Ces importations sont ainsi passées de 3,72 millions de tonnes en 1974 à 8,47 millions de tonnes en 1993. L’aide alimentaire est passée de 910.000 tonnes en 1974 à 6,64 millions de tonnes en l993 et n’a de cesse d’augmenter.
En 2009, les Nations Unies et l’Administration Américaine avaient accusées le groupe Al Shabab d’imposer « une interdiction sur l’aide étrangère dans leurs territoires » mais ce qui n’a pas été dit ou mentionné dans ce rapport est que Harakat al-Shabaab al-Mujahideen (HSM) est financé par l’Arabie Saoudite et soutenu secrètement par les services secrets de l’Occident.
Le soutien de la milice Islamique par les services secrets occidentaux fait partie d’un modèle historique de soutien clandestin plus large à Al-Qaida et à ses branches affiliées dans certains pays comme la Libye, la Syrie. On peut valablement penser que ce soutien s’étend également à Boko Haram.
Qui aurait pensé qu’en 2009, les Gouvernements des Etats-Unis, de l’Europe et de la Chine déclareraient la guerre aux pirates ? La marine royale Britannique soutenue par les navires de plus de deux douzaines de pays naviguent dans les eaux territoriales somaliennes à la recherche des pirates Somaliens, avec pour objectif de les combattre. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à les poursuivre jusqu’à l’intérieur des terres Somaliennes.
Un jeune homme britannique pirate appelé William Scott, a dit juste avant d’être pendu à Charleston (Caroline du Sud): « Ce que je faisais me permettait de survivre et j’étais obligé de pirater pour vivre».
En 1991, l’effondrement du gouvernement de la Somalie a entrainé une déstabilisation générale du pays. La famine s’est instaurée. Néanmoins, certains pays Occidentaux ont trouvé grâce à cette situation, l’opportunité d’exploiter gratuitement les ressources naturelles du pays tout en déversant des déchets nucléaires et autres déchets toxiques dans la mer.
La guerre civile ayant eu pour conséquence de supprimer le pouvoir central (Président, Gouvernement et différents cabinets en charge des affaires du pays), dès qu’elle a commencé, de mystérieux navires européens sont apparus au large des côtes somaliennes et ont déversé dans l’océan des barils de déchets nucléaires. La population côtière a commencé à tomber malades. Au début, c’était des éruptions cutanées étranges, des nausées et des bébés malformés. Puis, après le tsunami de 2005, des centaines de barils ce sont retrouvés sur la côte de Mogadiscio et d’autres liquides douteux sont sortis des barils. La population a commencé par souffrir de la radiation et on a dénombré plus de 300 morts. M. Ahmedou Ould-Abdallah, l’envoyé de l’ONU pour la Somalie, disait: «Quelqu’un est entrain de décharger des déchets nucléaires sur la côte, il y a aussi du plomb et des métaux lourds tels que le cadmium, le mercure et d’autres encore. » Une grande partie de ces déchets peut être retracée dans les hôpitaux et les usines européennes, qui semblent avoir mis à la « disposition » de la mafia italienne ces matériaux. La question a été posée à M. Ould-Abdallah de savoir ce que les gouvernements européens faisaient à ce sujet. Il a répondu avec un soupir: « Aucun nettoyage, aucune compensation, prévention et ou traitement n’a été fait ». En même temps, les médias européens n’hésitent pas à montrer des images des enfants et des femmes souffrant des maladies dont leurs Etats sont responsables.
Plusieurs navires européens, mais aussi asiatiques ont pillé la plus grande ressource des mers somaliennes : les fruits de mer. Ainsi, l’Europe après avoir détruit ses propres stocks de poissons par la surexploitation s’est à présent tournée vers l’Afrique, spécialement vers les pays qui n’ont plus de souveraineté comme la Somalie.
Dans les medias Occidentaux, la Somalie « est l’un des pays les plus pauvres au monde mais aussi l’un des pays les plus barbares ». Seulement, ce pays fournit plus de 500 Millions de Dollars de thons, crevettes, les homards et autres fruits de mer chaque année. Ces richesses naturelles sont prélevées par de grands chalutiers naviguant illégalement dans les mers non protégées de la Somalie. Depuis que la guerre civile a été déclarée en 1991, la Somalie subi une perte de revenus annuelle de 500 millions de dollars seulement au niveau de la pêche. Donc pendant 24 ans, la Somalie a perdu un minimum de 12 Milliards de dollars. On comprend donc pourquoi la Somalie est toujours dans cette situation désastreuse. Est-ce que la Somalie a réellement besoin d’aide? Est-ce que l’Afrique a besoin d’aide? Qu’est-ce-qui se cache derrière cette aide? Ce qui entraine que les pêcheurs locaux ont soudainement perdu leurs moyens de subsistance et ils sont affamés. Mohammed Hussein, un pêcheur vivant dans une ville située à 100 km au sud de Mogadiscio, a déclaré à Reuters: « Si on ne fait rien, il n’y aura bientôt plus grande chose dans nos eaux côtières. »
Organiser une conférence sur la sécurité maritime est évidemment une excellente initiative. Toutefois, quelles décisions doivent y être prises ?
La première des choses est de ne pas laisser les pays occidentaux imposer leurs lois et visions au reste du monde en essayant de se donner carte blanche pour venir pêcher et polluer les eaux maritimes des pays pauvres.
Nous ne sommes pas ici pour défendre les idéaux de qui que ce soit mais pour analyser les causes éventuelles de la résurgence de cet ancien travail qui avait été utilisé pendant des centaines d’années dans le monde et spécialement dans le monde occidental. En effet, durant la guerre révolutionnaire en Amérique, George Washington et les pères fondateurs de l’Amérique n’ont pas hésité à payer des pirates pour protéger les eaux territoriales de l’Amérique, parce qu’ils n’avaient pas de marine ou de garde-côtes pour se protéger. En ce temps, la majorité de la population Américaine a soutenu cette initiative. En quoi cette situation est-elle si différente du cas des petits pays en voie de développement?
Les pirates ont été les premiers à se rebeller contre l’injustice et l’exploitation. Ils se sont mutinés contre leurs capitaines tyranniques et ont créés une façon différente de travailler en mers. Une fois qu’ils avaient un bateau, les pirates élisent un capitaine et toutes leurs décisions sont prises collectivement.
Au 18ème siècle, selon Marcus Rediker, les pirates partageaient leur butin et M. Rediker dira que c’est “l’un des plans les plus égalitaires pour la disposition des ressources”. Ils ont même accepté dans leur rang des esclaves africains échappés et ont vécu avec eux d’égal à égal. Les pirates ont clairement montré qu’ils ne partageaient pas la façon brutale dont la marine marchande et la marine royale dirigeaient leurs navires. Le butin était partagé à part égale entre les membres de l’équipage. C’était pourquoi, en dépit de leur statut de voleurs, ils étaient populaires.
Ces 25 dernières années, lorsqu’on parle de piraterie, la Somalie est directement pointée du doigt. Néanmoins, les causes de ces comportements sont toujours délibérément dissimulées et peuvent facilement être classées dans les raisons d’Etat ou dans les complots. L’objectif de cet article n’est certes pas d’exempter les pays en développement de leurs responsabilités mais de mettre en évidence les responsabilités des pays du nord dans la situation actuelle des pays en développement.
La Somalie, capitale Mogadiscio, a une population estimée par la Banque Mondiale à 10,5 millions d’individus. La côte de la Somalie est vaste. Elle s’étend sur 3300 km, se situe dans la corne de l’Afrique et occupe une position géostratégique très importante : c’est l’itinéraire des gros cargos pétroliers. La Somalie a été une colonie italienne et anglaise. Sous la présidence de Mohamed Siad Barre, beaucoup de programmes sociaux étaient entrepris dans le domaine de la Santé, de l’éducation, de l’agriculture et des infrastructures. Des programmes d’alphabétisation ont été également mis en place dans les années 1970’s. La Somalie, bien que considérée comme l’un des pays les plus pauvres au monde, a dans son sous-sol des richesses minières telles que l’uranium, le fer, l’étain, la bauxite, le cuivre, le sel, du gaz naturel et du pétrole à cause de sa proximité avec l’Arabie Saoudite et le Yémen.
Quelles sont les forces extérieures qui ont contribué à la destruction de l’Etat Somalien ?
La Somalie était un pays prospère et auto-suffisant dans le domaine de l’agriculture dont l’économie a été sabotée au début des années 1980. Cette hécatombe a été accentuée par les dix ans de présence du Fonds Monétaire International (FMI) qui, à travers son Programme d’Ajustement Structurel (PAS) a largement contribué aux problèmes socio-économiques et à la famine des années 1980 et 1990. C’est ainsi que la Somalie s’est disloquée dans ce chao social général.
Selon le journal Le Times, avant le coup d’état qui a chassé du pouvoir le Président Mohamed Siad Barre en 1991, quatre grandes compagnies pétrolières américaines: Conoco, Amoco, Chevron et Phillips étaient en liste et contrôlaient les 2/3 du pétrole Somalien.
Bien que l’Administration et le Département d’Etat Américain n’aient eu de cesse d’affirmer que la présence des militaires Américains en Somalie était strictement justifiée par des raisons humanitaires, les documents officiels et les compagnies pétrolières américaines ont largement prouvé que les contingents Américains étaient là pour garantir la sécurité des exploitations américaines.
Selon Michel Chossudovsky, Professeur émérite d’économie à l’Université d’Ottawa, l’expérience de la Somalie montre que la famine à la fin du 20ème siècle n’est pas la conséquence d’un manque de nourriture, mais au contraire que les famines sont le résultat d’une surproduction mondiale de céréales de base.
Depuis les années 1980, les marchés céréaliers ont été déréglés par les excédents céréaliers de la Banque mondiale et des Etats Unis qui n’hésitent pas à utiliser cet excédent, comme dans le cas de la Somalie, pour détruire la paysannerie locale et déstabiliser l’agriculture alimentaire nationale. Cette dernière devient, dans ces circonstances, vulnérable aux aléas de la sécheresse et à la dégradation de l’environnement.
Sur tout le continent africain, le modèle de « l’ajustement sectoriel » dans l’agriculture sous la tutelle des institutions de Bretton Woods a entrainé la destruction de la sécurité alimentaire. La dépendance vis-à-vis du marché mondial a été renforcée, «l’aide alimentaire» à l’Afrique subsaharienne a augmenté de plus de sept fois depuis 1974 et les importations de céréales commerciales plus que doublées. Ces importations sont ainsi passées de 3,72 millions de tonnes en 1974 à 8,47 millions de tonnes en 1993. L’aide alimentaire est passée de 910.000 tonnes en 1974 à 6,64 millions de tonnes en l993 et n’a de cesse d’augmenter.
En 2009, les Nations Unies et l’Administration Américaine avaient accusées le groupe Al Shabab d’imposer « une interdiction sur l’aide étrangère dans leurs territoires » mais ce qui n’a pas été dit ou mentionné dans ce rapport est que Harakat al-Shabaab al-Mujahideen (HSM) est financé par l’Arabie Saoudite et soutenu secrètement par les services secrets de l’Occident.
Le soutien de la milice Islamique par les services secrets occidentaux fait partie d’un modèle historique de soutien clandestin plus large à Al-Qaida et à ses branches affiliées dans certains pays comme la Libye, la Syrie. On peut valablement penser que ce soutien s’étend également à Boko Haram.
Qui aurait pensé qu’en 2009, les Gouvernements des Etats-Unis, de l’Europe et de la Chine déclareraient la guerre aux pirates ? La marine royale Britannique soutenue par les navires de plus de deux douzaines de pays naviguent dans les eaux territoriales somaliennes à la recherche des pirates Somaliens, avec pour objectif de les combattre. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à les poursuivre jusqu’à l’intérieur des terres Somaliennes.
Un jeune homme britannique pirate appelé William Scott, a dit juste avant d’être pendu à Charleston (Caroline du Sud): « Ce que je faisais me permettait de survivre et j’étais obligé de pirater pour vivre».
En 1991, l’effondrement du gouvernement de la Somalie a entrainé une déstabilisation générale du pays. La famine s’est instaurée. Néanmoins, certains pays Occidentaux ont trouvé grâce à cette situation, l’opportunité d’exploiter gratuitement les ressources naturelles du pays tout en déversant des déchets nucléaires et autres déchets toxiques dans la mer.
La guerre civile ayant eu pour conséquence de supprimer le pouvoir central (Président, Gouvernement et différents cabinets en charge des affaires du pays), dès qu’elle a commencé, de mystérieux navires européens sont apparus au large des côtes somaliennes et ont déversé dans l’océan des barils de déchets nucléaires. La population côtière a commencé à tomber malades. Au début, c’était des éruptions cutanées étranges, des nausées et des bébés malformés. Puis, après le tsunami de 2005, des centaines de barils ce sont retrouvés sur la côte de Mogadiscio et d’autres liquides douteux sont sortis des barils. La population a commencé par souffrir de la radiation et on a dénombré plus de 300 morts. M. Ahmedou Ould-Abdallah, l’envoyé de l’ONU pour la Somalie, disait: «Quelqu’un est entrain de décharger des déchets nucléaires sur la côte, il y a aussi du plomb et des métaux lourds tels que le cadmium, le mercure et d’autres encore. » Une grande partie de ces déchets peut être retracée dans les hôpitaux et les usines européennes, qui semblent avoir mis à la « disposition » de la mafia italienne ces matériaux. La question a été posée à M. Ould-Abdallah de savoir ce que les gouvernements européens faisaient à ce sujet. Il a répondu avec un soupir: « Aucun nettoyage, aucune compensation, prévention et ou traitement n’a été fait ». En même temps, les médias européens n’hésitent pas à montrer des images des enfants et des femmes souffrant des maladies dont leurs Etats sont responsables.
Plusieurs navires européens, mais aussi asiatiques ont pillé la plus grande ressource des mers somaliennes : les fruits de mer. Ainsi, l’Europe après avoir détruit ses propres stocks de poissons par la surexploitation s’est à présent tournée vers l’Afrique, spécialement vers les pays qui n’ont plus de souveraineté comme la Somalie.
Dans les medias Occidentaux, la Somalie « est l’un des pays les plus pauvres au monde mais aussi l’un des pays les plus barbares ». Seulement, ce pays fournit plus de 500 Millions de Dollars de thons, crevettes, les homards et autres fruits de mer chaque année. Ces richesses naturelles sont prélevées par de grands chalutiers naviguant illégalement dans les mers non protégées de la Somalie. Depuis que la guerre civile a été déclarée en 1991, la Somalie subi une perte de revenus annuelle de 500 millions de dollars seulement au niveau de la pêche. Donc pendant 24 ans, la Somalie a perdu un minimum de 12 Milliards de dollars. On comprend donc pourquoi la Somalie est toujours dans cette situation désastreuse. Est-ce que la Somalie a réellement besoin d’aide? Est-ce que l’Afrique a besoin d’aide? Qu’est-ce-qui se cache derrière cette aide? Ce qui entraine que les pêcheurs locaux ont soudainement perdu leurs moyens de subsistance et ils sont affamés. Mohammed Hussein, un pêcheur vivant dans une ville située à 100 km au sud de Mogadiscio, a déclaré à Reuters: « Si on ne fait rien, il n’y aura bientôt plus grande chose dans nos eaux côtières. »
Organiser une conférence sur la sécurité maritime est évidemment une excellente initiative. Toutefois, quelles décisions doivent y être prises ?
La première des choses est de ne pas laisser les pays occidentaux imposer leurs lois et visions au reste du monde en essayant de se donner carte blanche pour venir pêcher et polluer les eaux maritimes des pays pauvres.