La Constitution marocaine rafistolée la veille du référendum
Le projet de constitution approuvé le premier juillet dernier a subi des modifications, la veille même du référendum, après sa publication au bulletin officiel. Trois articles ont ainsi été retouchés, notamment larticle 42, portant sur les pouvoirs du roi. Les nouvelles retouches portent sur les dahirs à contresigner, ou non, par le Chef du gouvernement, notamment en matière de nominations. Pourtant, sur le contenu, il n'y a pas de quoi senflammer, rassure Jad Siri, juriste. Il sagit juste de la correction dune « coquille ». Cela fait cependant surgir des doutes sur la qualité formelle du texte. Explications.
Le premier juillet dernier, les Marocains se sont prononcés en faveur de la nouvelle constitution sans savoir que certaines de ses dispositions avaient été modifiées la veille même du référendum. En effet, le bulletin officiel 5956 daté du 30 juin 2011, apporte des retouches à celui du 17 juin, numéro 5952 bis, portant sur le projet constitutionnel. Trois articles de la constitution y subissent un « rectificatif derreur matérielle ». Il sagit des articles 55 et 132, mais également de larticle 42, relatives à certaines prérogatives du roi.
Lalinéa 4 de larticle 42 figurant sur le bulletin officiel publié le 17 juin, précise que « Les dahirs, à l'exception de ceux prévus aux articles 41, 44 (2ème alinéa), 47 (1er et 6ème alinéas), 51, 57, 59, 130 (1er alinéa) et 174 sont contresignés par le Chef du Gouvernement ». Mais, le bulletin officiel du 30 juin, élargit cette exception à lalinéa quatre de larticle 130, qui prévoit : « Le Président de la Cour Constitutionnelle est nommé par le Roi, parmi les membres composant la Cour. » Autrement dit, le chef du gouvernement ne peut pas contresigner cette décision royale. Donc, il na aucun droit de regard sur la nomination du président de la Cour Constitutionnelle.
Une tromperie ?
Dès la lecture de ces modifications, se dégage limpression que les Marocains ont été trompés en catimini, à la veille du référendum, avec des pouvoirs de leur chef du gouvernement rabotés. Mais tel ne serait pourtant pas le cas. Il sagit juste de la « correction dune coquille », précise Jad Siri, juriste marocain. En effet, le chef du gouvernement nintervient pas dans la désignation des 12 membres de la Cour Constitutionnelle, choisis à parts égales par le roi (6) et par le parlement (chacune des deux chambres élit 3 membres), selon l'alinéa 1 de l'article 130.
Le projet de constitution approuvé le premier juillet dernier a subi des modifications, la veille même du référendum, après sa publication au bulletin officiel. Trois articles ont ainsi été retouchés, notamment larticle 42, portant sur les pouvoirs du roi. Les nouvelles retouches portent sur les dahirs à contresigner, ou non, par le Chef du gouvernement, notamment en matière de nominations. Pourtant, sur le contenu, il n'y a pas de quoi senflammer, rassure Jad Siri, juriste. Il sagit juste de la correction dune « coquille ». Cela fait cependant surgir des doutes sur la qualité formelle du texte. Explications.
Le premier juillet dernier, les Marocains se sont prononcés en faveur de la nouvelle constitution sans savoir que certaines de ses dispositions avaient été modifiées la veille même du référendum. En effet, le bulletin officiel 5956 daté du 30 juin 2011, apporte des retouches à celui du 17 juin, numéro 5952 bis, portant sur le projet constitutionnel. Trois articles de la constitution y subissent un « rectificatif derreur matérielle ». Il sagit des articles 55 et 132, mais également de larticle 42, relatives à certaines prérogatives du roi.
Lalinéa 4 de larticle 42 figurant sur le bulletin officiel publié le 17 juin, précise que « Les dahirs, à l'exception de ceux prévus aux articles 41, 44 (2ème alinéa), 47 (1er et 6ème alinéas), 51, 57, 59, 130 (1er alinéa) et 174 sont contresignés par le Chef du Gouvernement ». Mais, le bulletin officiel du 30 juin, élargit cette exception à lalinéa quatre de larticle 130, qui prévoit : « Le Président de la Cour Constitutionnelle est nommé par le Roi, parmi les membres composant la Cour. » Autrement dit, le chef du gouvernement ne peut pas contresigner cette décision royale. Donc, il na aucun droit de regard sur la nomination du président de la Cour Constitutionnelle.
Une tromperie ?
Dès la lecture de ces modifications, se dégage limpression que les Marocains ont été trompés en catimini, à la veille du référendum, avec des pouvoirs de leur chef du gouvernement rabotés. Mais tel ne serait pourtant pas le cas. Il sagit juste de la « correction dune coquille », précise Jad Siri, juriste marocain. En effet, le chef du gouvernement nintervient pas dans la désignation des 12 membres de la Cour Constitutionnelle, choisis à parts égales par le roi (6) et par le parlement (chacune des deux chambres élit 3 membres), selon l'alinéa 1 de l'article 130.