Mais biensûr que la corruption est chiffrable. Enfin, ça dépend du model que l'on utilise, mais généralement on défini le coût de la corruption par rapport à un projet comme étant la somme des effets négatifs chiffrables causés par des activités de corruption en relation avec ledit projet. En gros c'est le manque à gagner, quoique parfois ça peut aussi englober les dépenses de l'état entrant dans le cadre de la lutte contre la corruption.
(Tu peux trouver sur le net plusieurs documents qui essayent de chiffrer le coût de la corruption dans le monde, ainsi que des études de cas visant des zones précises).
Pour ce qui est de "dans ce cas la, qu'est ce qu'il attend...", c'est un peu comme se demander pourquoi les ménages en concubinage au Maroc ne sont pas arrêtés alors qu'ils sont recensés. Le bon statisticien ne se préoccupe pas de la question morale, la neutralité est de mise. De plus, constater un cas de corruption ne veut pas dire que l'on peut automatiquement désigner les partis engagés, il peut simplement s'agir de traces laissées par une activité antérieure et qui sont détectées lors d'audits. A cela il faut évidement encore ajouter les cas comparus devant la justice et où la corruption a pu clairement être prouvée.
Donc en gros, oui on peut donner une estimation grotesque de la corruption si on a l'envie et les moyens (ce que le ministre devrait avoir). L'estimation ne sera pas exhaustive et ne contabilisera sûrement pas la petite corruption qui reste très difficile à tracer mais elle permet quand-même d'avoir une idée du coût par défaut.