Le rapport de la cour des comptes pour l’exercice 2010 vient de tomber, le fruit de 120 missions menées par les hommes et femmes de Ahmed Midaoui. Dans l’ensemble, c’est un sérieux réquisitoire contre la mauvaise gouvernance, érigée en modèle de gestion, dans les entreprises publiques.
Le cru de cette année ne diffère en rien des autres éditions précédentes avec le même rituel : des sommes colossales gaspillées ou perdues dans des projets fictifs ou, dans le meilleur des cas, suspendues pour manque d’études de faisabilité ou par omission de signaler dans les clauses des contrats, les pénalités de retard de réalisation.
Avant de passer aux exemples, le rapport met en garde contre le train de vie mené par les entreprises publiques, totalement en déphasage avec ses ressources. Et pourtant, les sommes allouées à l’investissement public ont connu une nette augmentation au point de représenter 21% du PIB. Le document a relevé, également, les irrégularités suivantes : faiblesse des systèmes de contrôles internes, absence de la culture des réalisations et un manque flagrant dans la coordination entre les différents intervenants. En 2010, Le rapport souligne également que la Cour des comptes a remis 13 dossiers au ministère de la justice pour enclencher des poursuites judiciaires contre les mauvais gestionnaires. 360 responsables interrogés par le parquet.
La RAM en pôle position
Le rapport de 2010 note que l’assise financière de la compagnie n’est guère reluisante et ce depuis 2009. Un sérieux démenti aux allégations du PDG de la RAM. Récemment, devant une commission à la Chambre des représentants, Driss Benhima prétendait que la RAM était en crise bien avant son arrivée en 2006. Le document cite comme preuve, la chute vertigineuse du capital de la RAM : de 3432 millions de dh en 2008 il est passé à 2012 millions de dh entre 2009 et 2010. La mauvaise gestion de la RAM concerne également des projets sociaux. Sur ce point les exemples ne manquent pas. Le rapport note que la compagnie a mis un terme à la construction d’un hangar pour les avions, une décision qui lui a coûté la perte de 9.531.298 dollars. Une somme qui représente plus de 77% de la totalité de la somme investie dans le projet.
- Le rapport nous livre un autre exemple, le Complexe d’estivage à Marrakech : en plus de l’achat du lot de terrain servant à sa construction, la RAM a dépensé plus de 2,5 millions de dh pour l’architecte et 135.000 dh en guise de bourses distribuées à des candidats heureux de participer aux concours pour la sélection de l’architecte. La réalisation de ce projet a été suspendue parce qu’aucune étude de faisabilité n’a été élaboré, auparavant.
- Les projets immobiliers « Logeram » et « Route d’El Jadida », ont été suspendus également : le premier a dévoré 88.271.334 dh, alors que les travaux du second ont coûté 8.559.086 dh
Le document de la cour des comptes épingle, également, les crédits, sans intérêts, attribués aux directeurs de la RAM pour l’acquisition de voitures. En revanche pour le reste des agents, c’est 9% d’intérêt.
Le cru de cette année ne diffère en rien des autres éditions précédentes avec le même rituel : des sommes colossales gaspillées ou perdues dans des projets fictifs ou, dans le meilleur des cas, suspendues pour manque d’études de faisabilité ou par omission de signaler dans les clauses des contrats, les pénalités de retard de réalisation.
Avant de passer aux exemples, le rapport met en garde contre le train de vie mené par les entreprises publiques, totalement en déphasage avec ses ressources. Et pourtant, les sommes allouées à l’investissement public ont connu une nette augmentation au point de représenter 21% du PIB. Le document a relevé, également, les irrégularités suivantes : faiblesse des systèmes de contrôles internes, absence de la culture des réalisations et un manque flagrant dans la coordination entre les différents intervenants. En 2010, Le rapport souligne également que la Cour des comptes a remis 13 dossiers au ministère de la justice pour enclencher des poursuites judiciaires contre les mauvais gestionnaires. 360 responsables interrogés par le parquet.
La RAM en pôle position
Le rapport de 2010 note que l’assise financière de la compagnie n’est guère reluisante et ce depuis 2009. Un sérieux démenti aux allégations du PDG de la RAM. Récemment, devant une commission à la Chambre des représentants, Driss Benhima prétendait que la RAM était en crise bien avant son arrivée en 2006. Le document cite comme preuve, la chute vertigineuse du capital de la RAM : de 3432 millions de dh en 2008 il est passé à 2012 millions de dh entre 2009 et 2010. La mauvaise gestion de la RAM concerne également des projets sociaux. Sur ce point les exemples ne manquent pas. Le rapport note que la compagnie a mis un terme à la construction d’un hangar pour les avions, une décision qui lui a coûté la perte de 9.531.298 dollars. Une somme qui représente plus de 77% de la totalité de la somme investie dans le projet.
- Le rapport nous livre un autre exemple, le Complexe d’estivage à Marrakech : en plus de l’achat du lot de terrain servant à sa construction, la RAM a dépensé plus de 2,5 millions de dh pour l’architecte et 135.000 dh en guise de bourses distribuées à des candidats heureux de participer aux concours pour la sélection de l’architecte. La réalisation de ce projet a été suspendue parce qu’aucune étude de faisabilité n’a été élaboré, auparavant.
- Les projets immobiliers « Logeram » et « Route d’El Jadida », ont été suspendus également : le premier a dévoré 88.271.334 dh, alors que les travaux du second ont coûté 8.559.086 dh
Le document de la cour des comptes épingle, également, les crédits, sans intérêts, attribués aux directeurs de la RAM pour l’acquisition de voitures. En revanche pour le reste des agents, c’est 9% d’intérêt.