La crise de lecture au maroc

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
Au Maroc on consomme moins de livres qu’en France. Pourquoi? tout simplement parce qu’il n’est pas disponible et même s’il est dispo, il est cher donc inaccessible. C’est une affaire politique, veut-on promouvoir la lecture ou pas ? Mais le problème est beaucoup plus profond disons d’ordre psycho-sociologique. En sociologie on parle de deux types de sociétés, les sociétés orales et les sociétés de l’écrit, ces deux types de sociétés cohabitent au sein des sociétés modernes . En Europe par exemple il y a prépondérance de l’écrit tandis qu’en Afrique la part de l’oralité est importante notamment chez certaines tribus qui ont conservé leur culture ancienne. Bref l’oralité et l’écrit coexistent et selon l’histoire de la société l’une pourrait prendre le dessus sur l’autre, la culture orale prédominait au Maroc et ne commençait à reculer qu’avec l’émergence du phénomène de l’État à l’époque coloniale.
D'aprés vous à quoi vous attribuez l'absence quasi totale du livre dans la vie des maghrébins en général ?
 
Au Maroc on consomme moins de livres qu’en France. Pourquoi? tout simplement parce qu’il n’est pas disponible et même s’il est dispo, il est cher donc inaccessible. C’est une affaire politique, veut-on promouvoir la lecture ou pas ? Mais le problème est beaucoup plus profond disons d’ordre psycho-sociologique. En sociologie on parle de deux types de sociétés, les sociétés orales et les sociétés de l’écrit, ces deux types de sociétés cohabitent au sein des sociétés modernes . En Europe par exemple il y a prépondérance de l’écrit tandis qu’en Afrique la part de l’oralité est importante notamment chez certaines tribus qui ont conservé leur culture ancienne. Bref l’oralité et l’écrit coexistent et selon l’histoire de la société l’une pourrait prendre le dessus sur l’autre, la culture orale prédominait au Maroc et ne commençait à reculer qu’avec l’émergence du phénomène de l’État à l’époque coloniale.
D'aprés vous à quoi vous attribuez l'absence quasi totale du livre dans la vie des maghrébins en général ?

Mais même en Occident, nombreux sont ceux qui ne lisent que le minimum. Genre ils lisent leur courrier, un peu les journaux, rarement des articles de revue, ou surtout des choses liées à leur boulot. Et ceux qui lisent pour le plaisir, je veux dire des livres, ils lisent rarement des écrits qui vont au-delà des romans populaires, de biographies de vedettes, de faits divers, ou de guides de croissance personnelle ou des pâtisseries de spiritualité New Age... et avec l'émergence d'Internet, on est encore moins portés à passer des heures à lire un gros bouquin alors que tant de divertissements détournent notre attention vers Internet. Il est relativement rare que les gens s'intéressent aux classiques autrement que forcés par un programme scolaire qui tient leur diplôme en otage. :(
 
C'est vrai @Ebion qu'on peut parler d'une crise de lecture en europe qui se mesure cette fois en termes de qualité et non de quantité. En France, on consomme du livre comme on consomme du pain, mais quel genre de livre ?, la lecture est bonne en soi mais le contenu d’un livre est tout aussi important, personnellement j’ai constaté qu’on lit tout et n’importe quoi, le livre scientifique est rarement abordé, un jour dans le métro parisien j’étais étonné de voir une personne tenir « la critique de la raison pure » de Kant, une rare scène en fait. On lit des romans, des scans pour s’émerveiller et passer le temps pas pour s’instruire. Et maintenant, comme tu dis, avec le digital et internet on est bien servi.
 
Je reconnais quand même que certains segments de la population lisent avidement sur les sciences, l'histoire, la politique, ou des essais sur des problèmes actuels... il y a d'autres sujets qui sont plutôt cultivés par des intellectuels de divers niveaux ou des militants, genre les sciences humaines, la littérature plus savante, la philosophie, la théologie (et dans ces branches, on trouve divers niveaux de difficulté, encore que les textes les plus obscurs ne soient pas forcément les plus pertinents). Et là-dedans aussi il y a des modes. Il y a des philosophes qui étaient populaires dans l'entre-deux-guerres et qui sont tombés dans l'oubli aujourd'hui. Genre qui lit encore Sertillanges, Brunschwicg, le cardinal Mercier, Georges Politzer ou Le Roy?
 
C'est vrai @Ebion qu'on peut parler d'une crise de lecture en europe qui se mesure cette fois en termes de qualité et non de quantité. En France, on consomme du livre comme on consomme du pain, mais quel genre de livre ?, la lecture est bonne en soi mais le contenu d’un livre est tout aussi important, personnellement j’ai constaté qu’on lit tout et n’importe quoi, le livre scientifique est rarement abordé, un jour dans le métro parisien j’étais étonné de voir une personne tenir « la critique de la raison pure » de Kant, une rare scène en fait. On lit des romans, des scans pour s’émerveiller et passer le temps pas pour s’instruire. Et maintenant, comme tu dis, avec le digital et internet on est bien servi.

Je sais pas si c'est une crise, je doute que les gens lisaient avidement Corneille, Racine, Montaigne et Descartes il y a 100 ans. Les gens étaient encore moins alphabétisés, et les livres étaient moins abordables (les éditions de poche, c'est pas si ancien). Par contre, c'est vrai que l'éventail des passe-temps étaient plus réduits. Mais il fallait aussi plus de temps pour accomplir les corvées (moins de technologies).
 
Question tirée des grands classique : lire des BD, est‑ce lire ? :intello:

Au fait, on peut aussi lire pour l’inspiration, des ébauches d’idées, lire distraitement et y revenir plus sérieusement seulement parfois. Ça peut même être bien, pour trouver son chemin à soi (au sens large), en se réservant une boussole au cas où on serait bien égaré.
 
Question tirée des grands classique : lire des BD, est‑ce lire ? :intello:

Au fait, on peut aussi lire pour l’inspiration, des ébauches d’idées, lire distraitement et y revenir plus sérieusement seulement parfois. Ça peut même être bien, pour trouver son chemin à soi (au sens large), en se réservant une boussole au cas où on serait bien égaré.

je voulai ouvrir un poste à ce sujet car
pour moi c'est un veritable probleme : comment lire un livre
il y a telement de facon de lire
que l'on pourrai passé sa vie à lire le meme livre
et pourtant ne jamais etre sûr de le lire comme il se doit
surtout si l'auteur y a mis toute l'experience et le savoir d'une vie
ce qui est souvent le cas

sans parler qu'en fonction de l'etat d'esprit du moment on peut etre inspiré ou pas aimé ou pas par le livre
donc il faut lire le bon livre au bon moment

de plus certain livre suivent des codes il faut aussi les connaitre
etc ...
 
Oui et en plus tu lis Tocqueville!!! :timide:
Je ne l’ai pas lu, j’ai juste une idée de qui il était, j’ai écouté quelque reportage sur lui, et lu quelque passage d’articles. Puis notre époque n’est plus la sienne, alors je n’en fais pas vraiment une référence, mais il était clairvoyant … et politiquement libéral :D

je voulai ouvrir un poste à ce sujet car
pour moi c'est un veritable probleme : comment lire un livre
il y a telement de facon de lire
[…]
Je dirais lire sans mettre les livres au dessus de tout, c’est ce que je dis un peu aussi en répondant à Ébion. Il y a un monde en dehors des livres, y compris audio et vidéo, et il y a aussi l’expérience et les réflexions personnelles, qui peuvent d’ailleurs trouver des échos dans des choses écrites par d’autres.
 
Au Maroc on consomme moins de livres qu’en France. Pourquoi? tout simplement parce qu’il n’est pas disponible et même s’il est dispo, il est cher donc inaccessible. C’est une affaire politique, veut-on promouvoir la lecture ou pas ? Mais le problème est beaucoup plus profond disons d’ordre psycho-sociologique. En sociologie on parle de deux types de sociétés, les sociétés orales et les sociétés de l’écrit, ces deux types de sociétés cohabitent au sein des sociétés modernes . En Europe par exemple il y a prépondérance de l’écrit tandis qu’en Afrique la part de l’oralité est importante notamment chez certaines tribus qui ont conservé leur culture ancienne. Bref l’oralité et l’écrit coexistent et selon l’histoire de la société l’une pourrait prendre le dessus sur l’autre, la culture orale prédominait au Maroc et ne commençait à reculer qu’avec l’émergence du phénomène de l’État à l’époque coloniale.
D'aprés vous à quoi vous attribuez l'absence quasi totale du livre dans la vie des maghrébins en général ?
Au Maroc je ne sais pas. J ai l'impression que cela est vrai pour les milieux populaires car une partie des marocains trop peu nombreux sont d'une grande culture littéraire. Cela m'avait marqué
 
@Siaime
La société marocaine est une société non lisante selon l'expression d'un certain Abdessamad Dialmy, voici ce qu'il relate dans un article:
J’ai également rappelé que lors de mes visites à des « amis » médecins, avocats et ingénieurs dans leurs belles demeures à Fès, souvent des villas, j’ai été frappé par l’absence de bibliothèque, voire par l’absence de « choses » à lire. Aucune trace de livre, de revue ou de journal, rien de ce genre de « choses » ne traînait dans ces demeures. C’est à croire que les habitants de ces demeures, des gens hautement diplômés, ne lisaient pas. Comme si une fois le diplôme obtenu, l’emploi établi et le revenu assuré, lire pour eux est devenu impensable, inutile, ridicule. Pour eux, la partie est déjà gagnée, définitivement gagnée. Je ne sais pas dans quelle mesure on peut généraliser cette non pratique de la lecture dans les milieux dits « intellectuels ». En fait, on ignore la prévalence de cette pathologie selon les catégories socioprofessionnelles.
 
@Siaime
La société marocaine est une société non lisante selon l'expression d'un certain Abdessamad Dialmy, voici ce qu'il relate dans un article:
J’ai également rappelé que lors de mes visites à des « amis » médecins, avocats et ingénieurs dans leurs belles demeures à Fès, souvent des villas, j’ai été frappé par l’absence de bibliothèque, voire par l’absence de « choses » à lire. Aucune trace de livre, de revue ou de journal, rien de ce genre de « choses » ne traînait dans ces demeures. C’est à croire que les habitants de ces demeures, des gens hautement diplômés, ne lisaient pas. Comme si une fois le diplôme obtenu, l’emploi établi et le revenu assuré, lire pour eux est devenu impensable, inutile, ridicule. Pour eux, la partie est déjà gagnée, définitivement gagnée. Je ne sais pas dans quelle mesure on peut généraliser cette non pratique de la lecture dans les milieux dits « intellectuels ». En fait, on ignore la prévalence de cette pathologie selon les catégories socioprofessionnelles.
Et comment tu l'expliques ?
Pour ma part comme je te le disais, J'avais été agréablement surprise de parler littérature avec des marocains. Ils m'avaient fais découvrir une littérature que j'ignorais.
Il est vrai que je j'ai pas vu de bibliothèque:)a moins qu'ils m'aient menti et tout pris de wikipedia
 
Pour lire, il faut avoir une bibliothèque à portée, des revendeurs ou prêteurs de livres d'occasion, des moyens, des stimulations par l'entourage.
Or au cours du siècle dernier, il y a eu des mutations conséquentes aux protectorats, dans certaines familles en quatre générations se sont succédé arabo-thèque, hispano-thèque, franco-thèque et finalement anglo-thèque pour les élus de l'école américaine. La discontinuité historique a engendré une discontinuité dans la transmission des savoirs en mettant à la poubelle les livres du passé familial.

Contrairement au propos de Dialmy, il existe en général des bibliothèques ornementales achetées au mètre linéaire pour meubler l'espace, dans les maisons bourgeoises, cependant je rejoindrais la remarque de M. Jobert relevant l'absence de dictionnaires, donnant du sens.

L’avènement des médias satellitaires, d'internet ont généré par ailleurs un intérêt pour le futile et le ludique au vu des temps alloués à regarder la télè, à jouer en ligne, à chatter et surfer et de la qualité des émissions suivies Truc-star et machins ...

La surproduction éditoriale journaux, romans etc, noie dans ses flots les "ouvrages" qui sont réellement formateurs et porteurs d'enseignements, impliquant la nécessité de faire un tri parmi les critiques qui sont susceptibles d'orienter nos choix autre que celles institutionnelles des maisons d'éditions concourant aux Prix Goncourt et autres.
 
Et comment tu l'expliques ?
Pour ma part comme je te le disais, J'avais été agréablement surprise de parler littérature avec des marocains. Ils m'avaient fais découvrir une littérature que j'ignorais.
Il est vrai que je j'ai pas vu de bibliothèque:)a moins qu'ils m'aient menti et tout pris de wikipedia
Je ne sais à quel point peut on généraliser le mal de lire dans les milieux "intellectuels" mais le fait est bien réel.
j'ai déjà donné des éléments de réponse c'est ton tour maintenant :)
 
Je ne sais à quel point peut on généraliser le mal de lire dans les milieux "intellectuels" mais le fait est bien réel.
j'ai déjà donné des éléments de réponse c'est ton tour maintenant :)
Le fait est bien réel :
J'ai un proche qui avait acheté une librairie française, connue à Casablanca et vu le stock de livres invendus qui s'y était accumulé, il a abandonné l'activité de librairie pour développer celle de la papeterie.
Son commentaire : "Les gens ne lisent pas, une feuille blanche se vend mieux et à n'importe qui, car on peut y écrire ce que l'on veut" ...
 
Et comment tu l'expliques ?
Pour ma part comme je te le disais, J'avais été agréablement surprise de parler littérature avec des marocains. Ils m'avaient fais découvrir une littérature que j'ignorais.
Il est vrai que je j'ai pas vu de bibliothèque:)a moins qu'ils m'aient menti et tout pris de wikipedia
Il suffit d’un ou deux livres qui marquent, pour faire de l’ombre aux autres qui deviennent anecdotiques. Puis dans les bibliothèques, il y a souvent des livres à moitié lus ou moins, certains sont là parce que chinés pas cher chez un bouquiniste.
 
Le fait est bien réel :
J'ai un proche qui avait acheté une librairie française, connue à Casablanca et vu le stock de livres invendus qui s'y était accumulé, il a abandonné l'activité de librairie pour développer celle de la papeterie.
Son commentaire : "Les gens ne lisent pas, une feuille blanche se vend mieux et à n'importe qui, car on peut y écrire ce que l'on veut" ...
Il faut vendre des livres imprimés seulement au verso des pages :p
 
Le fait est bien réel :
J'ai un proche qui avait acheté une librairie française, connue à Casablanca et vu le stock de livres invendus qui s'y était accumulé, il a abandonné l'activité de librairie pour développer celle de la papeterie.
Son commentaire : "Les gens ne lisent pas, une feuille blanche se vend mieux et à n'importe qui, car on peut y écrire ce que l'on veut" ...
Les services d'impression de photocopie il est vrai c'est beaucoup plus rentable, c'est bien dommage :(
 
@tous

pour ceux qui comprennent la darija regardez la réaction de marocains à la question: quel est le dernier livre que t'as lu ? Vous allez vous marrer.

 
Je ne sais à quel point peut on généraliser le mal de lire dans les milieux "intellectuels" mais le fait est bien réel.
j'ai déjà donné des éléments de réponse c'est ton tour maintenant :)
Honnêtement je ne connais pas assez le Maroc et les marocains pour pouvoir avoir une analyse pertinente.
Ma famille au Maroc lisent assez peu en dehors de l'enseignement car focalisés sur d'autres priorités et que la lecture est secondaire. D'abord le travail, les loisirs, la vie sociale.
Ceux qui lisent, c'est souvent par lien avec leur métier : professeur, étudiant, universitaire...

Dans certains pays que j'ai visité, la lecture peut être perçu comme un luxe non pas que le livre est cher mais le temps est précieux.
Et même quand on a du temps, on a l'impression de perdre du temps à lire quand tout va vite : un statut Facebook, 10 minutes après il est has been alors perdre son temps à lire Germinal.:)

Moi même je me rends compte que je ne lis plus beaucoup. Rythme de vie, fatigué, envie
Est ce qu'il ne s'agit pas d'une crise generale?
 
Au Maroc on consomme moins de livres qu’en France. Pourquoi? tout simplement parce qu’il n’est pas disponible et même s’il est dispo, il est cher donc inaccessible. C’est une affaire politique, veut-on promouvoir la lecture ou pas ? Mais le problème est beaucoup plus profond disons d’ordre psycho-sociologique. En sociologie on parle de deux types de sociétés, les sociétés orales et les sociétés de l’écrit, ces deux types de sociétés cohabitent au sein des sociétés modernes . En Europe par exemple il y a prépondérance de l’écrit tandis qu’en Afrique la part de l’oralité est importante notamment chez certaines tribus qui ont conservé leur culture ancienne. Bref l’oralité et l’écrit coexistent et selon l’histoire de la société l’une pourrait prendre le dessus sur l’autre, la culture orale prédominait au Maroc et ne commençait à reculer qu’avec l’émergence du phénomène de l’État à l’époque coloniale.
D'aprés vous à quoi vous attribuez l'absence quasi totale du livre dans la vie des maghrébins en général ?

Ce n'es pas la cherté du prix qui sont décourageant, un livre a 20, 40 ou même 150dh est à la portée d'un grand nombre d’individu, 8 millions, de potentiels lecteurs exactement, puisqu’ils dépensent des centaines de dirhams dans les shopping, les vêtement, les gel, le maquillage, et surtout les MARIAGES!
Le premier mot ayant descendu dans le coran, (qui n’est pas ma littérature préférée), est " IQRA" mais bon, ils ont le logiciel, mais comme, ils sont mal formés et ne savent pas s’en servir, résultat : 60% de bœufs sur 35 millions de Marocains.
:fou:
 
Salut @yasstyme85 ça change on va dire lentement mais surement grâce à internet de plus en plus de marocain possèdent un ordinateur et on accès à internet et ça surf ça lis des article ça se document mais tu as raison c'est le prix qui déçois trop cher ou pas assez intéressant qui donne la peine d'acheter
 
[…]

Dans certains pays que j'ai visité, la lecture peut être perçu comme un luxe non pas que le livre est cher mais le temps est précieux.
Et même quand on a du temps, on a l'impression de perdre du temps à lire quand tout va vite : un statut Facebook, 10 minutes après il est has been alors perdre son temps à lire Germinal.:)

Moi même je me rends compte que je ne lis plus beaucoup. Rythme de vie, fatigué, envie
Est ce qu'il ne s'agit pas d'une crise generale?
Je crois que c’est plus une question de classe sociale que de pays. J’ai connu ce que tu décris en france, des livres que je lisais, qui prenait du temps, c’était qualifié de fainéantise. Plus explicitement que le temps, c’est le travail immédiatement profitable ou rémunérateur, qui passe devant. Ce qu’on apprend dans les livres est jugé trop lointain, trop spéculatif (ou même pris pour du snobisme), quand il y a des attentes de résultats immédiats. C’est pour ça que je crois que c’est plus une question de classe sociale que de pays.
 
Je crois que c’est plus une question de classe sociale que de pays. J’ai connu ce que tu décris en france, des livres que je lisais, qui prenait du temps, c’était qualifié de fainéantise. Plus explicitement que le temps, c’est le travail immédiatement profitable ou rémunérateur, qui passe devant. Ce qu’on apprend dans les livres est jugé trop lointain, trop spéculatif (ou même pris pour du snobisme), quand il y a des attentes de résultats immédiats. C’est pour ça que je crois que c’est plus une question de classe sociale que de pays.

C'est un problème même chez les chercheurs. Les sources de financement dévalorisent la recherche fondamentale au profit de la recherche appliquée, susceptible d'être rentable à court terme. Alors qu'en fait, la plupart des innovations les plus géniales ont supposé de la recherche fondamentale, dont les applications pratiques n'étaient pas évidentes sur le coup. Et de toute façon, la science devrait être avant tout une quête pour comprendre le monde et tester nos idées reçues (issues des traditions, idéologies, religions, superstitions).
 
[…] Et de toute façon, la science devrait être avant tout une quête pour comprendre le monde et tester nos idées reçues (issues des traditions, idéologies, religions, superstitions).
L’éducation aussi … (je ne suis pas favorable à une éducation destinée à l’illusion de plaire aux patrons)
 
L’éducation aussi … (je ne suis pas favorable à une éducation destinée à l’illusion de plaire aux patrons)

Moi non plus, mais je sais aussi qu'il faut penser à sa subsistance et à son utilité sociale, même si j'aime l'idée d'une quête désintéressée de savoir et de sagesse.
 
En parlant de livres, j’ai récupéré en début de soirée, 6 numéro de Wildlife, un magazine en Anglais. Ça date de 2014 et 2015, pas trop ancien. Je me suis dit que ça peut être bien de les garder pour les enfants qui apprennent l’Anglais, … même si je n’en ai pas :pleurs: . Et un gros livre sur les mythologies du monde : mythologie Celte, des Steppes, Chinoise, Africaine, etc. Il est nettement plus ancien, il a été imprimé en 1963. J’avais déjà récupéré des anciens Pour La Science il y a deux ans. Ça peut rester intéressant, pour avoir d’autres visions et pour les thèmes qui étaient plus abordés avant qui ne le sont plus autant maintenant.
 
Moi non plus, mais je sais aussi qu'il faut penser à sa subsistance et à son utilité sociale, même si j'aime l'idée d'une quête désintéressée de savoir et de sagesse.
Dans le monde où on vit, plaire aux patrons est une illusion, mieux vaut apprendre aux gens des choses qui leurs seront utiles à eux (théoriques et pratiques) plutôt qu’aux patrons.
 
Dans le monde où on vit, plaire aux patrons est une illusion, mieux vaut apprendre aux gens des choses qui leurs seront utiles à eux (théoriques et pratiques) plutôt qu’aux patrons.

J'aimerais bien te donner raison, mais l'économie est quand même largement structurée autour du rapport patrons-employés, et ça commence dès la rédaction du cv... :(
 
Justement, il faut que ça change, on doit aller vers une société libérale.

C'est facile de dire qu'il faut changer de modèle, de pratiques, mais l'inertie du système économique est très grande, même quand il y a des crises. Il faudrait proposer une réforme dont la plupart des gens, incluant les puissants, verraient les avantages concrets et immédiats, parce que les acteurs économiques sont avant tout mus par un tel intérêt.
 
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