Serrant sa petite fille de 18 mois dans ses bras, elle semble encore sidérée. Salima Khadda a porté plainte ce lundi pour violence au commissariat de La Défense. Vers 16 heures, en plein cœur du centre commercial des 4 Temps, une femme a tenté de lui arracher son voile. « J’avais rendez-vous avec ma mère. Ma fille était dans sa poussette, j’étais au téléphone et j’arrivais devant la boulangerie Paul, raconte cette habitante de Colombes. Tout à coup, j’ai senti une douleur et ma tête est partie en arrière, violemment. Je n’ai pas tout de suite réalisé. Je me suis retournée et j’ai vu une femme qui rigolait. Ça me paraissait irréaliste. »
« On dit qu’il ne faut pas faire d’amalgame, mais on en fait »
Salima reste quelques secondes interdite. « Cette femme avait l’air tout à fait normale, pas folle : entre 60 et 65 ans, soignée, avec un brushing de couleur acajou, décrit-elle. Je lui ai dit bravo, et je pleurais en même temps. J’étais choquée et j’avais mal : les épingles m’ont griffé le crâne.Elle est partie, et ensuite j’ai réalisé qu’elle n’avait pas le droit de faire ça. » Salima Khadda tente de rattraper son agresseur. En vain. « Une femme est alors venue et m’a dit : « Calmez-vous, calmez-vous. On va aller porter plainte. »
Pour la jeune habitante de Colombes, il ne fait aucun doute que cette agression est à caractère islamophobe. « Cette femme aurait pu taper ailleurs, relève calmement Salima. On ne tire pas sur un voile comme ça ». La jeune musulmane se sent démunie. « Depuis le 11 septembre, les agressions verbales se multiplient. Et depuis les attentats, c’est encore pire. Moi-même, on m’a déjà demandé : « Où aura lieu le prochain attentat ? », ou crié « Allahou akbar ! » Au point que j’ai toujours une crainte quand je sors seule. On dit qu’il ne faut pas faire d’amalgame, mais on en fait. On associe Daesh avec l’islam alors que ce ne sont pas des musulmans. Ils n’ont pas lu le Coran. Ce sont des paumés, des délinquants. La France est en train de changer. Et nous, qui sommes Français, on ne sait plus quoi faire… »
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« On dit qu’il ne faut pas faire d’amalgame, mais on en fait »
Salima reste quelques secondes interdite. « Cette femme avait l’air tout à fait normale, pas folle : entre 60 et 65 ans, soignée, avec un brushing de couleur acajou, décrit-elle. Je lui ai dit bravo, et je pleurais en même temps. J’étais choquée et j’avais mal : les épingles m’ont griffé le crâne.Elle est partie, et ensuite j’ai réalisé qu’elle n’avait pas le droit de faire ça. » Salima Khadda tente de rattraper son agresseur. En vain. « Une femme est alors venue et m’a dit : « Calmez-vous, calmez-vous. On va aller porter plainte. »
Pour la jeune habitante de Colombes, il ne fait aucun doute que cette agression est à caractère islamophobe. « Cette femme aurait pu taper ailleurs, relève calmement Salima. On ne tire pas sur un voile comme ça ». La jeune musulmane se sent démunie. « Depuis le 11 septembre, les agressions verbales se multiplient. Et depuis les attentats, c’est encore pire. Moi-même, on m’a déjà demandé : « Où aura lieu le prochain attentat ? », ou crié « Allahou akbar ! » Au point que j’ai toujours une crainte quand je sors seule. On dit qu’il ne faut pas faire d’amalgame, mais on en fait. On associe Daesh avec l’islam alors que ce ne sont pas des musulmans. Ils n’ont pas lu le Coran. Ce sont des paumés, des délinquants. La France est en train de changer. Et nous, qui sommes Français, on ne sait plus quoi faire… »
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