Alors qu'une reprise microscopique est en vue... La démographie commence à menacer l'économie européenne
Bien que plusieurs politiciens tentent de convaincre les citoyens européens que le plus dur est passé et que la reprise est en vue, le marasme économique est plus intense que jamais dans presque tous les États membres de l'UE. La croissance microscopique observée dans certains pays de la zone euro et la Grande-Bretagne ont tout de même alimenté l'espoir d'une reprise modérée.
Mais un autre risque pèse sur l’Europe, et ses conséquences pourraient être potentiellement catastrophiques : la démographie
Le nombre d'Européens âgés d’entre 20 et 35 ans, c'est-à-dire les gens qui fondent une famille et consomment toutes sortes de choses, diminue de 1% par an. Simultanément, le nombre de personnes de 60 ans ou plus, celles qui ne consomment que des biens de remplacement, augmente de 1,5%. Cela augmente la pression sur les gouvernements pour financer les soins de santé et les retraites, ce qui aboutit à réduire les dépenses en matière d’investissement pour générer de la croissance.
En 2011, le taux de fécondité (le nombre attendu d'enfants par femme) a diminué dans 11 des 15 pays de l'UE. Les plus fortes baisses ont été enregistrées dans les pays qui ont été les plus durement touchés économiquement: l'Espagne est passé d’un taux de fécondité de 1,46 en 2008 à 1,38 en 2011, la Lettonie de 1,44 à 1,20. Le taux minimum de remplacement des générations est de 2,1 enfants par femme.
Les pays où le taux de fécondité étaient relativement élevés auparavant, tels que les pays scandinaves, ont connu la même évolution: la fécondité de la Norvège est tombée de 1,95 à 1,88, celle du Danemark, de 1,88 à 1,76. Le renouvellement a cessé depuis 2008 et à depuis 2010, il est même presque totalement anéanti.
C'est pourquoi la population des pays européens est de plus en plus vieillissante. En 2060, 12% de la population européenne aura plus de ... 80 ans. Et 60% des Italiens n’auront ni frère, ni sœur, ni cousin ni oncle ou tante en 2050.
La Belgique n'échappe pas à cette réalité. Le ratio des travailleurs actifs par rapport au nombre de retraités en 2008 était de 3,5 pour 1, et selon l'OCDE, il tombera à 2,0 pour 1 en 2050. Toujours selon l'OCDE, le ratio devient problématique lorsqu’il est inférieur à 2,1.
Non seulement les jeunes générations ne parviendront pas à payer les dettes énormes que la crise financière va leur léguer, mais ils devront aussi subir l'impact du vieillissement. Et si jamais ils trouvent un emploi, ils devront accepter de travailler pour un salaire dérisoire.
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Bien que plusieurs politiciens tentent de convaincre les citoyens européens que le plus dur est passé et que la reprise est en vue, le marasme économique est plus intense que jamais dans presque tous les États membres de l'UE. La croissance microscopique observée dans certains pays de la zone euro et la Grande-Bretagne ont tout de même alimenté l'espoir d'une reprise modérée.
Mais un autre risque pèse sur l’Europe, et ses conséquences pourraient être potentiellement catastrophiques : la démographie
Le nombre d'Européens âgés d’entre 20 et 35 ans, c'est-à-dire les gens qui fondent une famille et consomment toutes sortes de choses, diminue de 1% par an. Simultanément, le nombre de personnes de 60 ans ou plus, celles qui ne consomment que des biens de remplacement, augmente de 1,5%. Cela augmente la pression sur les gouvernements pour financer les soins de santé et les retraites, ce qui aboutit à réduire les dépenses en matière d’investissement pour générer de la croissance.
En 2011, le taux de fécondité (le nombre attendu d'enfants par femme) a diminué dans 11 des 15 pays de l'UE. Les plus fortes baisses ont été enregistrées dans les pays qui ont été les plus durement touchés économiquement: l'Espagne est passé d’un taux de fécondité de 1,46 en 2008 à 1,38 en 2011, la Lettonie de 1,44 à 1,20. Le taux minimum de remplacement des générations est de 2,1 enfants par femme.
Les pays où le taux de fécondité étaient relativement élevés auparavant, tels que les pays scandinaves, ont connu la même évolution: la fécondité de la Norvège est tombée de 1,95 à 1,88, celle du Danemark, de 1,88 à 1,76. Le renouvellement a cessé depuis 2008 et à depuis 2010, il est même presque totalement anéanti.
C'est pourquoi la population des pays européens est de plus en plus vieillissante. En 2060, 12% de la population européenne aura plus de ... 80 ans. Et 60% des Italiens n’auront ni frère, ni sœur, ni cousin ni oncle ou tante en 2050.
La Belgique n'échappe pas à cette réalité. Le ratio des travailleurs actifs par rapport au nombre de retraités en 2008 était de 3,5 pour 1, et selon l'OCDE, il tombera à 2,0 pour 1 en 2050. Toujours selon l'OCDE, le ratio devient problématique lorsqu’il est inférieur à 2,1.
Non seulement les jeunes générations ne parviendront pas à payer les dettes énormes que la crise financière va leur léguer, mais ils devront aussi subir l'impact du vieillissement. Et si jamais ils trouvent un emploi, ils devront accepter de travailler pour un salaire dérisoire.
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