La double vie d’un Portugais de France

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Instructif !

Les Gadjies, restaurant portugais sis à Ormesson, en lisière de Sucy, propose un menu et une carte mélangeant cuisine du pays et plats français. La morue y côtoie le jambon persillé, le vinho verde compose avec les bordeaux. Au bar où sont accoudés les habitués, en cuisine où Assunçao Macecino, la patronne, mène le bal, les phrases démarrent en français et s’achèvent en portugais.

Cet aller-retour permanent, ce méli-mélo culturel résume toute la vie de David Cardoso, 43 ans, et d’Angelo Da Costa, 37 ans, les deux hommes attablés à l’étage.

Le premier est fils d’un maçon, le second d’une concierge. Les deux amis plaisantent volontiers sur la caricature de l’immigration portugaise qu’ils peuvent représenter. Ils en rigolent aujourd’hui, le revendiquent même, alors qu'ils sont devenus l’un promoteur immobilier, l’autre courtier en assurances.

Enfants, ce fut une autre paire de manches. "Quand on aura besoin d’un mur, on appellera ton père." Combien de fois Angelo et David ont-ils entendu cette vacherie dans la cour de récréation ? "Nous étions les Portos." Malgré les années et la réussite, l’insulte réveille toujours une vieille blessure, comme le font les plaisanteries, aussi innombrables que douteuses, qui courent sur la communauté.
 

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David Cardoso est né à Saint-Maur en 1968. Six ans plus tôt, Adelino, son père, avait quitté Santa Eufemia, un bourg près de Leiria, au centre du Portugal, pour venir travailler en région parisienne dans le bâtiment. Il avait vécu quelque temps dans un bidonville de Champigny-sur-Marne, quatorze mètres carré qu’il partageait à cinq frères, avant de trouver un logement décent à Saint-Maur. Rosalina, qu'il avait épousée trois semaines avant de partir, l’avait alors rejoint. Elle avait trouvé une place de femme de ménage dans une famille française.

Comme beaucoup de Portugais, les Cardoso avaient atterri dans le Val-de-Marne. Les liens familiaux déterminaient cette concentration géographique. On habitait chez le frère ou le cousin qui avait du travail, on en trouvait à son tour et puis on s’installait une rue à côté. Pour beaucoup de gens de Leiria, c'était donc Saint-Maur le point de chute (un jumelage officiel a consacré ce lien pragmatique). Plus tard, la famille Cardoso fera une forme d’infidélité en s’installant, oh ! à peine plus loin, à Sucy-en-Brie.

Angelo Da Costa, lui, est né à Paris. Il a fait ses premiers pas dans la loge d’un immeuble du huitième arrondissement, quartier bourgeois s’il en est. Son père, Antonio, était arrivé en 1968, de Bragança, tout au nord du Portugal. Il avait trouvé une place sur une chaîne de Citroën. Arrivée en 1970, sa femme, Maria, avait déniché cet emploi de gardienne. Elle y usinait à sa manière, de 5 heures du matin à minuit, passant le chiffon dans la cage d’escalier ou dans les bureaux.

"Je n’avais pas le même train de vie que mes copains de l’immeuble", se souvient Angelo. Eux ne le voyaient pas ou faisaient mine de ne pas s’en préoccuper, sur injonction des parents. Mais, lui, il le sentait sans cesse, quand il devait balayer la cour où il croisait les autres. "Il y avait un décalage. Alors, dans la rue, s’est créé un clan des enfants de concierge."

David aussi l’a ressentie, "cette différence de niveau de vie". "J'ai longtemps eu un complexe d’infériorité." Il se rappelle comme d’une humiliation enfantine les fausses Adidas que ses parents achetaient au Portugal. Les baskets n’avaient que deux bandes. Elles faisaient marrer ses copains. "Des trucs comme ça, ça vous donne la niaque." De vilaines pompes forgent un caractère. Comme de remplir dès dix ans les formulaires administratifs familiaux car on est le seul à maîtriser complètement le français. Comme de faire la queue au petit matin en préfecture pour assurer la traduction lors du renouvellement du permis de séjour.

A la maison, les deux gamins reçoivent une éducation portugaise, parlent portugais, mangent portugais, chantent portugais, vont le samedi à l’école portugaise, le dimanche à la messe portugaise. Adelino Cardoso initie aussi son fils au culte païen du Benfica, un des grands clubs de football de Lisbonne. Antonio, lui, se rue aux Champs-Elysées les soirs où arrive la livraison d’A Bola, le magazine de foot lusitanien. Les deux gamins passent tous leurs étés au pays. Pour l'occasion, par fierté, on achète avant de partir une voiture neuve qu'on revend au retour...
 

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Mais, le reste du temps, Angelo et David sont sommés de se couler dans le moule français. "Mon père me disait de respecter l’endroit où on vivait", affirme David. L'éducation est sacralisée. "Les parents trimaient pour que nous réussissions, que nous allions à l’école qu’eux n’avaient pu suivre. Alors, quand mon maître me collait une gifle, mon père m’en collait une autre", raconte David Cardoso. Au collège du parc à Sucy, il joue Cyrano de Bergerac, déclame les tirades d’Edmond Rostand. "Je me sentais alors pleinement français."

Les Cardoso et les Da Costa vivent dans un double culte, celui du travail et celui du retour. "En France, il n’y a pas de dimanche", martèle Adelino Cardoso. Le week-end, David l’accompagne dans ses heures supplémentaires, fait le grouillot en maçonnerie ou l’aide sur les marchés. Angelo est de même mis à contribution. "Il fallait amasser pour repartir", explique-t-il.

C’est la "saudade", notion difficile à définir, sorte de tristesse et de nostalgie quand on pense au pays, l’envie d’y être et d’en partir. Un sentiment complexe qui fait que les parents Cardoso construisent leur maison du côté de Leiria mais achètent parallèlement un pavillon à Sucy. Aujourd’hui à la retraite, les parents Da Costa vivent six mois ici et six mois là-bas.


David Cardoso et Angelo Da Costa ont accompli le souhait de leurs parents. Ils ont réussi des études. David a intégré une école de commerce réputée où il fréquentait des enfants mieux nés. "J’étais le seul à écrire : « Profession du père : maçon ». Ce qui était pour moi un complexe devenait une fierté." Angelo, lui, a passé une maîtrise de philosophie et une licence en gestion de patrimoine et d’assurance.

Pourtant, les deux amis avouent avoir éprouvé, à un moment de leur trajectoire, une sorte de rejet de cette France que leurs parents avaient par trop magnifiée, par trop associée aussi à un lieu d’abnégation, voire de pénitence, quand le Portugal était lié aux vacances, aux loisirs et à la joie de vivre libre. Alors, quand leur pays d'origine a décollé économiquement, après son intégration à l’Union européenne, David et Angelo ont envisagé de repartir travailler là-bas. Ils y ont finalement renoncé.
 

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Aujourd’hui, Angelo a la double nationalité, vote dans les deux pays. Sur son application de smartphone, il lit indifféremment la presse française et la presse portugaise. David, lui, ne s’est pas fait naturaliser, par conviction. "Je ne suis pas pour le droit du sol. Je pense que la nationalité, ça se mérite. Mais, attention !, j’aime la France." Etre ressortissant européen, sans plus avoir à subir les tracasseries des immigrés extra-communautaires, facilite son choix, admet-il. Il regrette parfois sa propre intransigeance, notamment en période électorale, comme cette année, où il ne pourra voter à la présidentielle.

Les deux hommes se sont mariés avec des Françaises. Angelo a deux filles, Ana et Andréa. David a un garçon, Hugo. Les enfants parlent les deux langues. Les pères emmènent la famille tous les ans en vacances au Portugal.

David et Angelo sont fiers de leur intégration dans la société française et fiers de leur double identité. Ils viennent de lancer une association afin d’aider des orphelinats au Portugal. "Ce n’est pas une structure communautaire. Nous voulons associer des Français et des Portugais."

David Cardoso et Angelo Da Costa incarnent cette réussite sociale de l'immigration portugaise, cette deuxième génération qui est de plain-pied dans la société.

A l'heure du café, Assunçao Macecino, 46 ans, se joint à la conversation. Elle aussi a tiré son épingle. "Sissi", comme tout le monde l'appelle, est arrivée en France à l'âge de 17 ans, sans un sou vaillant et un mot de français dans sa besace. Elle venait également des environs de Bragança, a plaqué ses études contre l'avis de ses parents pour tenter sa chance en France. Elle a fait mille métiers, boulangère, marchande de chaussures pour enfants, entre autres. Elle est "partie, puis revenue", a économisé de quoi acheter ce restaurant il y a neuf ans. La patronne se dit "fière" de sa réussite.

La conversation prend un tour plus mélancolique. Peut-être la "saudade" qui saisit la tablée. Affleure alors un regret, presque un reproche, le seul, adressé aux parents.

Angelo se souvient que les siens ne cessaient de marteler : "Vivons cachés. Moins on fait de bruit, moins on parle de nous." "Aujourd’hui, je constate que notre communauté vit toujours cachée, estime le fils. Elle continue de travailler en silence, comme si elle devait gêner." "Quand on parle d’immigration, on parle des Beurs ou des Blacks, jamais de nous, poursuit David Cardoso. A la télévision, par exemple, on n’existe pas."

Comme si, dans l’imaginaire français, les Portugais ne pouvaient qu’être maçons de père en fils ou traquer la poussière de mère en fille. Les clichés ont la vie dure. Angelo Da Costa le voit bien : "Régulièrement, dès qu’on apprend mon origine, on me demande si je ne connaîtrais pas une femme de ménage."
 
mine de rien les portugais sont trés racistes envers les maghrébins j en ai entendu de mes
propres oreilles et j en ai la confirmation de beaucoups de maghrebins surtout ceuw qui

travaillent dans les chantier , beaucoups de portugais votent marine lepen et ont des
idées frontistes bien ancrés en eux..

c'est normal , ils braquent leurs commerces ,
quand ils les appellent pour travailler dans les chantiers , ils se plaignent toujours , sont des feignants , c'est trop lourd , c'est trop dur !
 
qu'est ce que tu racontes , je te donne les raisons du racisme des portugais envers les maghrebins !
tu vois autre chose toi ?


qu est ce que je raconte !

des reponses suintant la haine n ont pas sa place sur bladi ok

le racisme des portugais envers les maghrebins est une reaction primaires des portugais car
ils considerent les arabes commes des concurents vu que souvent ils concourent pour les
meme emplois ensuite c est une reaction de snobisme envers les maghrebins lorsque ils
ont reussi socialement ...il n y a rien a voir avec des braquages

tes mensonges personne les croit
 

oldboy

doumta mountadah wa himah
qu est ce que je raconte !

des reponses suintant la haine n ont pas sa place sur bladi ok

le racisme des portugais envers les maghrebins est une reaction primaires des portugais car
ils considerent les arabes commes des concurents vu que souvent ils concourent pour les
meme emplois ensuite c est une reaction de snobisme envers les maghrebins lorsque ils
ont reussi socialement ...il n y a rien a voir avec des braquages

tes mensonges personne les croit


l hopital qui se fout de la charité ....
 
Comment reconnait-on un avion portugais?
.
.
.
.
Il a des poils sous les ailes :D

Respect pour cette communauté de bosseurs, dont les enfants ont vengé les parents par le sérieux, le travail, la fierté (la vraie pas celle en touchant le chômage), et la loyauté à la communauté....contrairement aux nôtres!!!
 
qu est ce que je raconte !

des reponses suintant la haine n ont pas sa place sur bladi ok

le racisme des portugais envers les maghrebins est une reaction primaires des portugais car
ils considerent les arabes commes des concurents vu que souvent ils concourent pour les
meme emplois ensuite c est une reaction de snobisme envers les maghrebins lorsque ils
ont reussi socialement ...il n y a rien a voir avec des braquages

tes mensonges personne les croit

no comment !
 

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harissagirl

Quidquid latine dictum sit, altum sonatur
VIB
mine de rien les portugais sont trés racistes envers les maghrébins j en ai entendu de mes
propres oreilles et j en ai la confirmation de beaucoups de maghrebins surtout ceuw qui

travaillent dans les chantier , beaucoups de portugais votent marine lepen et ont des
idées frontistes bien ancrés en eux..

ah bon ? je connais des gens d origine portugaise et ils sont tout sauf racistes au contraire , très sympas
après il fut savoir que le " racisme" ( ou plutot les préjugés de beaufs ) dans le monde du batiment est très répandu , j avais lu un article justement écrit par un doctorant d origine portugaise à ce sujet , il faut que je le retrouve
 
ah bon ? je connais des gens d origine portugaise et ils sont tout sauf racistes au contraire , très sympas
après il fut savoir que le " racisme" ( ou plutot les préjugés de beaufs ) dans le monde du batiment est très répandu , j avais lu un article justement écrit par un doctorant d origine portugaise à ce sujet , il faut que je le retrouve

tu plaisantes ? Il n'y a pas plus raciste envers les arabes que les portugais en france.
 
qu est ce que je raconte !

des reponses suintant la haine n ont pas sa place sur bladi ok

le racisme des portugais envers les maghrebins est une reaction primaires des portugais car
ils considerent les arabes commes des concurents vu que souvent ils concourent pour les
meme emplois ensuite c est une reaction de snobisme envers les maghrebins lorsque ils
ont reussi socialement ...il n y a rien a voir avec des braquages

tes mensonges personne les croit

Et après tu te plains du racisme et des généralités envers les maghrébins!
Pitoyable comme gars!!!
 

harissagirl

Quidquid latine dictum sit, altum sonatur
VIB
Comment reconnait-on un avion portugais?
.
.
.
.
Il a des poils sous les ailes :D

Respect pour cette communauté de bosseurs, dont les enfants ont vengé les parents par le sérieux, le travail, la fierté (la vraie pas celle en touchant le chômage), et la loyauté à la communauté....contrairement aux nôtres!!!

je sais pas quels maghrébins vous fréquentez , mais autour de moi , des maghrébins qui font de bonnes études , il y en a un paquet
pour l aspect communautaire je te rejoins , la communauté maghrébine est une des moins communautaristes et organisées alors que c est une des plus nombreuses
je me demande bien pourquoi d ailleurs
 

oldboy

doumta mountadah wa himah
je sais pas quels maghrébins vous fréquentez , mais autour de moi , des maghrébins qui font de bonnes études , il y en a un paquet
pour l aspect communautaire je te rejoins , la communauté maghrébine est une des moins communautaristes et organisées alors que c est une des plus nombreuses
je me demande bien pourquoi d ailleurs

car les maghrébins preferent s occuper du voisin plutot que de sa propre vie :)
 

harissagirl

Quidquid latine dictum sit, altum sonatur
VIB
tu plaisantes ? Il n'y a pas plus raciste envers les arabes que les portugais en france.

non je ne plaisante pas , au contraire meme , comparés aux corses ou aux italiens
après si tu parles des beaufs c est autre chose , les préjugés y sont légion comme dans toutes les communautés
 
je sais pas quels maghrébins vous fréquentez , mais autour de moi , des maghrébins qui font de bonnes études , il y en a un paquet
pour l aspect communautaire je te rejoins , la communauté maghrébine est une des moins communautaristes et organisées alors que c est une des plus nombreuses
je me demande bien pourquoi d ailleurs

l'egoisme et l'amour de l'argent et le m'as tu vu
 
non je ne plaisante pas , au contraire meme , comparés aux corses ou aux italiens
après si tu parles des beaufs c est autre chose , les préjugés y sont légion comme dans toutes les communautés

cest exactement pareil que les italiens ou les corses.
Quoique les corses que j'ai rencontré en idf etait souvent tres sympas.
 

harissagirl

Quidquid latine dictum sit, altum sonatur
VIB
cest exactement pareil que les italiens ou les corses.
Quoique les corses que j'ai rencontré en idf etait souvent tres sympas.

ben tu vois
moi je connais un corse , qui adore les blagues racistes sur les maghrébins , pourtant beaucoup de ses amis le sont
comme quoi
 
Comment reconnait-on un avion portugais?
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Il a des poils sous les ailes :D

Respect pour cette communauté de bosseurs, dont les enfants ont vengé les parents par le sérieux, le travail, la fierté (la vraie pas celle en touchant le chômage), et la loyauté à la communauté....contrairement aux nôtres!!!


t es portugais surement....
 
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