Le Maure
Taza avant Gaza
EXCLU - Ce témoin assure que le rapt des moines, à linitiative des services algériens, a dérapé.
Abdelkader Tigha est lhomme qui pourrait faire basculer laffaire de lassassinat des moines de Tibéhirine. Entendu pendant sept heures jeudi par le juge Trévidic, lhomme na que 32 ans en 1996, au moment du massacre des sept religieux. Cest alors un jeune sergent-chef au service de recherches et dinvestigations à Blida, au Nord de lAlgérie. Il est donc bien placé, jure-t-il, pour savoir que ce sont les services secrets algériens qui ont demandé au GIA, les islamistes, denlever les moines.
"Ils ne pouvaient plus rien faire"
Mais daprès lui, les religieux sont ensuite confiés à un deuxième groupe du GIA, quil appelle Zone 2, un groupe beaucoup plus radical. Cest alors que la machine semballe. "Au moment où ils ont été transférés à la zone 2 du GIA, où ils ont changé de main, laffaire a échappé aux services. Ils ne pouvaient plus rien faire", assure Abdelkader Tigha en exclusivité pour Europe 1. "(Les moines) ont alors été égorgés par lémir de la Zone 2 à lépoque."
"Par leur présence en temps quhumanitaires et en tant quétrangers, les moines nous gênaient. Mais lintention des services secrets nétait pas de les tuer", raconte-t-il encore.
Faire passer les services pour les sauveurs
Pour cet ancien militaire algérien, le scénario était le suivant : les laisser aux mains du GIA, puis les libérer contre une rançon et faire passer les services pour les sauveurs. Mais quand les militaires ont appris le massacre des sept religieux, ils ont attendu deux semaines avant de partir à leur recherche.
Cette version des faits a toujours été contestée par les autorités algériennes, pour qui Abdelkader Tigha nest rien moins quun traître et un affabulateur.
Abdelkader Tigha est lhomme qui pourrait faire basculer laffaire de lassassinat des moines de Tibéhirine. Entendu pendant sept heures jeudi par le juge Trévidic, lhomme na que 32 ans en 1996, au moment du massacre des sept religieux. Cest alors un jeune sergent-chef au service de recherches et dinvestigations à Blida, au Nord de lAlgérie. Il est donc bien placé, jure-t-il, pour savoir que ce sont les services secrets algériens qui ont demandé au GIA, les islamistes, denlever les moines.
"Ils ne pouvaient plus rien faire"
Mais daprès lui, les religieux sont ensuite confiés à un deuxième groupe du GIA, quil appelle Zone 2, un groupe beaucoup plus radical. Cest alors que la machine semballe. "Au moment où ils ont été transférés à la zone 2 du GIA, où ils ont changé de main, laffaire a échappé aux services. Ils ne pouvaient plus rien faire", assure Abdelkader Tigha en exclusivité pour Europe 1. "(Les moines) ont alors été égorgés par lémir de la Zone 2 à lépoque."
"Par leur présence en temps quhumanitaires et en tant quétrangers, les moines nous gênaient. Mais lintention des services secrets nétait pas de les tuer", raconte-t-il encore.
Faire passer les services pour les sauveurs
Pour cet ancien militaire algérien, le scénario était le suivant : les laisser aux mains du GIA, puis les libérer contre une rançon et faire passer les services pour les sauveurs. Mais quand les militaires ont appris le massacre des sept religieux, ils ont attendu deux semaines avant de partir à leur recherche.
Cette version des faits a toujours été contestée par les autorités algériennes, pour qui Abdelkader Tigha nest rien moins quun traître et un affabulateur.