Salam,
Il s'agit d'un débat sérieux portant sur un système complexe fortement inertiel : l'état actuel de l'enseignement public est le produit de décisions adoptées il y a au moins une décennie. Un système sensé transmettre un savoir, des compétences, conjuguant un encadrement enseignant, des programmes, des élèves, des moyens financiers, des objectifs, etc ...
La clef de voûte primordiale est incontestablement la qualité des programmes porteuse des objectifs et autour de laquelle s'articulent toutes les autres fonctions.
Au niveau des programmes, des ouvrages scolaires, on ne peut qu'être affligés par leur manque de qualité, manque que ne peut justifier la contrainte de prix, (à la portée de toutes les bourses).
Le Maroc dispose de compétences, de docteurs d’États pouvant s'atteler à l’élaboration d'ouvrages scolaires de grande qualité, voir d'excellence ... L'étude des nouvelles technologies doit être plus prononcé pour répondre aux besoins d'une société moderne. Les horaires alloués aux matières scientifiques révisés à la hausse ...
Le financement vient en second lieu, car depuis l'indépendance, le budget de l'enseignement a toujours été lourd, avec les résultats que l'on connait et sur lesquels il est inutile d'épiloguer ....
Nous avons investi dans les générations montantes pour former des cadres de haut niveau certes, mais aussi dans les "pertes en cours", les abandons, les échecs, les chômeurs, les spécialités qualifiées ne répondant pas aux besoins du marché du Travail.
Le gvt se propose de passer du quantitatif au qualitatif, il devra nécessairement se pencher sur le rendement et l'optimisation de cette formidable usine qu'est l'enseignement public.
A ce niveau, le pourcentage de réussite au bac, même si c'est un indicateur, il ne signe pas la "réussite" d'un système éducatif, ni la performance des "filières" élitistes.
Il ne faudrait pas en la matière, suivre l'exemple de la France qui oppose à l'université "moyennante" les grandes écoles "d'excellence" pour assurer la relève des élites dirigeantes, mais bien rehausser le niveau de toute l'éducation nationale ....