Les députés français ont adopté jeudi 17 décembre une loi visant à lutter contre la maigreur excessive des mannequins, en rendant obligatoire la présentation d'un certificat médical et la mention « photo retouchée » le cas échéant.
Le texte adopté par les députés français ce jeudi 17 décembre stipule que l'activité de mannequin est désormais conditionnée à la délivrance d'un certificat médical. Ce dernier devra attester que « l'état de santé du mannequin, évalué notamment au regard de son indice de masse corporelle, est compatible avec l'exercice de son métier ». Toute infraction à cet article est passible de six mois d'emprisonnement et de 75.000 d'euros d'amende.
Dans sa précédente version, le texte évoquait une mesure soumettant l'activité de mannequin à un indice de masse corporelle (IMC) minimal pour lutter contre la maigreur excessive. Cette proposition n'a finalement pas été retenue pour redonner sa place au médecin du travail et élargir l'examen à d'autres paramètres : morphologie, sexe, âge, histoire alimentaire ou encore recherche d'absence de menstruation.
Un label pour les photos retouchées
Les députés ont également validé un article stipulant que les photographies de mannequins dont l'apparence corporelle a été modifiée « afin d'affiner ou d'épaissir la silhouette », doivent être accompagnées de la mention « Photographie retouchée ». Une proposition sur le délit d'incitation à la maigreur excessive, qui visait notamment les sites internet dits « pro-ana » (pro-anorexie), a été supprimée du projet de loi santé fin novembre. Cette infraction devait être passible d'un an de prison et 10.000 euros d'amende.
Mais cette proposition avait suscité une réaction hostile des professionnels et des associations de prévention et de lutte contre les troubles alimentaires. La présidente de la commission des Affaires sociales, la socialiste Catherine Lemorton, avait en outre souligné qu'une « récente étude scientifique a montré que les auteurs des sites web visés par cette disposition souffrent eux-mêmes de troubles du comportement alimentaire » et pourraient être encore plus fragilisés par une répression pénale.
Entre 30.000 et 40.000 personnes, des adolescentes dans 90% des cas, souffrent d'anorexie mentale, une des pathologies psychiatriques présentant le taux de mortalité le plus élevé.
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mam
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