Qu'est-ce que je disais ? "enfant", "communautarisme", "victime", : tu ne peux pas t'en empêcher, l'insulte, le dénigrement, la moquerie, c'est obsessionnel chez toi.
Mais bon, c'est ta croix
Je ne suis pas responsable de ta perception des termes qui désignent une mentalité où, effectivement, tu te complais. Je suis responsable du sens que je donne aux termes, pas de celui que tu sembles obsessionnellement vouloir trouver ou inventer.
Au passage, toi qui uses du terme d'"imbécile" plus haut, tu fais sourire lorsqu'on t'entend ensuite parler d'insultes

. Mais soit, revenons au sujet.
- C'est bien ce que je disais : tu ne connais strictement rien aux courants réformistes de l'Islam, ni aux positions de Ramadan. Toi, ce que tu as envie qu'on dise, c'est : "ici, dans le Coran, c'est mauvais, faut abroger" : jamais aucun réformiste musulman ne dira ça, jamais. Que ce soit pour des raisons idéologiques ou tout simplement pragmatiques : une relecture se fait toujours de l'intérieur, en tenant compte des références islamiques.
La preuve en gras que tu ne comprends pas le discours et que tu caricatures ce que tu n'es pas à même d'appréhender.
Pour t’initier à ce qu'est la réforme en Islam, certains ouvrages t'aideraient à comprendre qu'il ne s'agit pas d'abroger « parce que ça déplait », mais de resituer l'approche de l'herméneutique dans une volonté de re-situation contextuelle et d’étude historique des conditions de l’interprétation au cours des siècles, ce que l'approche littérale, encore largement dominante, ne permet pas. Il s’agit de comprendre en quoi l’épistémè d’une époque et d’un lieu ont influencé la production de la pensée et de l’interprétation. Tu parles d'utiliser des références islamiques, évidemment qu'on les utilise, on ne va pas utiliser un bottin, on parle du Coran et de la sunnah, mais analysés au moyen des outils produits par le savoir moderne également, dont ne disposaient pas les premiers musulmans. Le problème est que tu veux repenser l'interprétation en usant des règles déjà établies et que tu ne veux surtout pas remettre en cause, ce qui équivaut à réfléchir à une interprétation en disant à l’avance quelles doivent être les règles et le produit de l’interprétation. Ce qui est un non-sens. La réforme de la pensée se fait aussi en osant questionner les dogmes établis historiquement et déclarés inamovibles (le plus souvent produits par un rapport de force), et en séparant ce qui dans la théologie est le fruit d’un contexte humain et mental de ce qui est intrinsèque au fond du message.
- Tes "vrais réformateurs" sont des gens qui veulent désacraliser le Coran : c'est une approche parmi d'autres, extrêmement minoritaire et dont l'inefficacité a été largement prouvée. Quand tu comprendras que le modèle de "la critique biblique" appliqué au christianisme n'est pas applicable ni à l'Islam, ni au judaïsme, tu pourras prendre ton monde de haut.
Oui, tu confirmes que tu ne les as jamais lus et que tu ne comprends rien à leur approche. Normal, elle t’effraie tellement, tu es tellement de ceux agrippés de toutes leurs forces à leurs certitudes confortables, qu’elle ne peut que te déstabiliser. Normal alors que tu tentes de la décrédibiliser en la faisant passer pour ce qu’elle n’est pas.
Tu as décidément tellement de choses encore à apprendre et comprendre….
Le fait que tu dises que Ramadan ne veut pas réformer l'approche herméneutique, "juste son emballage" : merci de montrer que tu ne le connais pas, puisque lui critique même le système de référence aux 4 écoles sunnites qu'il trouve dépassé et plus à même de produire les résultats escomptés.
Oui, il les critique d’un point de vue social mais sans questionner les fondements théologiques ni les dogmes sur lesquels ces écoles se basent, ce qui équivaut à ne pouvoir altérer ce qu’elles produisent autrement que sur la forme. Bidar ne dit pas autre chose , si tu le lisais, et ramadan lui-même l’a démontré quand il a dû entre autres se justifier de ses propos sur la lettre du Coran au sujet des peines corporelles auprès d’al azhar, en soulignant son attachement à la lettre du texte. Là où les vrais réformateurs distinguent la forme du fond, et le circonstanciel du permanent, ce qui n’en conduit aucun à trouver moralement légitime de les appliquer de nos jours encore. A l’inverse de ramadan qui se contente de plaider pour un moratoire.
- Le reste de ta prose en témoigne : tu pars maintenant dans du HS en parlant de "montée de l'Islam radical", d’incompatibilité entre charia et démocratie : tu ne sais pas ce qu'est "l'islam radical", tu ne connais pas les milieux musulmans, tu ne connais pas "la charia" et tu ne connais pas les débats qui ont cours sur le sujet du rapport entre charia et démocratie. Mais bon, normal quand on a décidé de faire fi de tout ce qui ne correspond pas à sa vision des choses.
Si seulement tu savais ce que disaient les vrais penseurs musulmans sur la question, ceux qui ont eu un vrai retentissement dans le monde musulman.
A voir la manière dont parler de l’Islam radical te dérange, on se demande ce que tu y comprends réellement, ou ce que tu es à même d’y associer. Pour toi sans doute, comme pour d’autres ici, l’islam n’est radical que s’il conduit au terrorisme et à la violence j’imagine ? Tu ferais bien de redescendre sur terre. Et de visiter des quartiers. Et de lire des enquêtes. Et de faire un vrai travail de sociologue. L’islam salafiste, parmi d’autres, qui se répand dans certains quartiers, ne prône pas de violence en tant que tel, ce qui ne l’empêche pas d’être radical et d’être incompatible sur divers points avec les valeurs européennes. Il s’observe et contribue à susciter la peur. Je dis bien « contribue », càd un élément parmi d’autres d’un problème pluriel. Une peur compréhensible qui appelle aussi à un débat de fond en islam de France sur les moyens de l’empêcher et de promouvoir un Islam de France et non importé.
Je t’ai cité également des éléments de discours et de pensée qui suscitent les problématiques, mais tu ne veux pas en entendre parler, préférant passer outre d’un sujet sur lequel tu es inapte à produire une réponse. Le problème de fond est que tu refuses à la base de critiquer ces valeurs et ces pensées, telles la condamnation de l’apostat, que tu considères comme intrinsèques à « ton » Islam et dont tu refuses d’envisager qu’elles peuvent susciter le rejet de la part d’un non-musulman européen. Pour toi, c’est toujours à l’autre de s’adapter. Facile, confortable, déresponsabilisant. Mais ta fermeture d’esprit n’empêche pas la réalité sociétale d’être ce qu’elle est, avec la complexité, la pluralité et la nuance qui siéent à l’abord d’un débat tel que celui-là. Et où tu n’apportes rien qu’une attitude de rejet.
Les "vrais" penseurs, tu veux sans doute dire ceux que la censure n'empêche pas l'expression ni la publication

? Ou la condamnation à mort ou à l'apostasie dès que les idées exprimées dérangent les émules proclamées "gardiens" du savoir et dont il ne faut surtout pas contester les opinions théologiques ? Oui, tu as raison, on entend plus ceux qui ont le droit à la diffusion et la parole sans risquer pour leur liberté ou leur vie. Belle lapalissade involontaire.
Tu ignores décidément bien des choses...
Quant aux débats qui concernent charia et démocratie, je te renvoie à ceux ayant eu lieu et ayant conduit entre autres la cour européenne des droits de l’homme à prononcer son incompatibilité totale avec la démocratie à l’européenne. Je ne sais pas de quelle démocratie tu parles en parlant de charia compatible avec celle-ci, mais tu ne dois visiblement pas avoir la même définition que les autres.
Cela fait plusieurs fois que je répète les mêmes choses, si ça ne fait toujours pas tilt – comme je le crains vu tes blocages mentaux communautaires -, il te reste à entreprendre la lecture de plusieurs ouvrages qui t’apprendront peut-être, qui sait, que tout n’est pas toujours de la faute à l’autre, que les français ne naissent pas avec une peur génétique de l’Islam, et que parler d’un sujet aussi vaste ne peut se faire au moyen d’une pensée aussi réductrice que la tienne, inapte à l’auto-questionnement évolutif, et qui externalise par principe tous les torts et toutes les responsabilités.