La France accorde une aide aux chibanis pour faciliter leur séjour dans leurs pays d’origine
Les 35 000 chibanis résidant en foyer de travailleurs migrants bénéficieront à compter du 1er janvier 2016 d’une allocation spéciale leur permettant d’effectuer de longs séjours dans leurs pays d’origine. Le décret a été publié ce jeudi matin au journal officiel.
Les chibanis résidant en foyer des travailleurs migrants bénéficieront à compter du 1er janvier 2016 d’une aide destinée à « faciliter » leurs séjours dans leurs pays d’origine, selon le décret paru jeudi 8 octobre au Journal officiel, rapporte AFP. L’objectif est de permettre à ces retraités immigrés « d’effectuer des séjours de longue durée dans leur pays d’origine et de se rapprocher de leur famille, sans pour autant perdre leurs prestations », selon la même source.
Jusqu’à lors ces chibanis perçoivent – en plus de leur faible retraite d'au plus 6 600 euros par an- un minimum vieillesse (ASPA - allocation de solidarité aux personnes âgées) qui les soumet à la condition de résidence de six mois en Frane, au risque de perdre leurs droits. Ainsi, la nouvelle aide « se substituera à l’ASPA et aux allocations logement », permettant aux retraités immigrés de rester plus longtemps dans leur pays d’origine, précise un communiqué de la ministre française des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine.
Egalement qualifiée « d’allocation », cette aide est calculée en fonction des ressources de chaque chibani pourra aller jusqu’à 550 euros par mois. « Ce texte concrétise une avancée essentielle pour les 35.000 personnes concernées par cette situation », s’est félicitée la ministre.
Positif, mais...
L’action du gouvernement français à l’endroit des retraités immigrés est également saluée au sein de la communauté marocaine, dans le milieu associatif notamment, vu le grand nombre de retraités marocains concernés par cette situation. « C’est une bonne chose ! Les chibanis ont des pensions de rien du tout », apprécie Salem Fkire de Cap Sud MRE, une association qui milite depuis plusieurs années pour la reconnaissance des droits des chibanis.
Toutefois, les associations restent sur leur faim, car la nouvelle aide est certes une victoire, mais la problématique de la couverture maladie reste en suspens. En effet, ces chibanis pourtant âgés et souvent à la santé fragile sont contraint de rester en France pour ne pas perdre le bénéfice de leur sécurité sociale et donc limiter leurs séjours dans le pays d’origine. « Il faut que la justice et l'équité soient rétablies une fois pour toutes à ce niveau. Le retraité immigré contribue à la même hauteur que le retraité français. Ils devraient tous avoir les même droits », martèle M.Fkire qui a souvent dénoncé le fait que le retraité français expatrié au Maroc bénéficie de la couverture maladie tandis que le retraité marocain de l'Etat français au Maroc ne puisse jouir du même droit.
Les 35 000 chibanis résidant en foyer de travailleurs migrants bénéficieront à compter du 1er janvier 2016 d’une allocation spéciale leur permettant d’effectuer de longs séjours dans leurs pays d’origine. Le décret a été publié ce jeudi matin au journal officiel.
Les chibanis résidant en foyer des travailleurs migrants bénéficieront à compter du 1er janvier 2016 d’une aide destinée à « faciliter » leurs séjours dans leurs pays d’origine, selon le décret paru jeudi 8 octobre au Journal officiel, rapporte AFP. L’objectif est de permettre à ces retraités immigrés « d’effectuer des séjours de longue durée dans leur pays d’origine et de se rapprocher de leur famille, sans pour autant perdre leurs prestations », selon la même source.
Jusqu’à lors ces chibanis perçoivent – en plus de leur faible retraite d'au plus 6 600 euros par an- un minimum vieillesse (ASPA - allocation de solidarité aux personnes âgées) qui les soumet à la condition de résidence de six mois en Frane, au risque de perdre leurs droits. Ainsi, la nouvelle aide « se substituera à l’ASPA et aux allocations logement », permettant aux retraités immigrés de rester plus longtemps dans leur pays d’origine, précise un communiqué de la ministre française des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine.
Egalement qualifiée « d’allocation », cette aide est calculée en fonction des ressources de chaque chibani pourra aller jusqu’à 550 euros par mois. « Ce texte concrétise une avancée essentielle pour les 35.000 personnes concernées par cette situation », s’est félicitée la ministre.
Positif, mais...
L’action du gouvernement français à l’endroit des retraités immigrés est également saluée au sein de la communauté marocaine, dans le milieu associatif notamment, vu le grand nombre de retraités marocains concernés par cette situation. « C’est une bonne chose ! Les chibanis ont des pensions de rien du tout », apprécie Salem Fkire de Cap Sud MRE, une association qui milite depuis plusieurs années pour la reconnaissance des droits des chibanis.
Toutefois, les associations restent sur leur faim, car la nouvelle aide est certes une victoire, mais la problématique de la couverture maladie reste en suspens. En effet, ces chibanis pourtant âgés et souvent à la santé fragile sont contraint de rester en France pour ne pas perdre le bénéfice de leur sécurité sociale et donc limiter leurs séjours dans le pays d’origine. « Il faut que la justice et l'équité soient rétablies une fois pour toutes à ce niveau. Le retraité immigré contribue à la même hauteur que le retraité français. Ils devraient tous avoir les même droits », martèle M.Fkire qui a souvent dénoncé le fait que le retraité français expatrié au Maroc bénéficie de la couverture maladie tandis que le retraité marocain de l'Etat français au Maroc ne puisse jouir du même droit.